Être « roi des arènes » est une chose, le rester pour longtemps en est une autre. Si Manga 2 et Yékini ont régné sans partage, Tyson et Bombardier n’ont fait qu’un passage éclair au sommet de la lutte. Intronisé roi, la saison dernière, à la faveur de sa brillante victoire sur Yékini, Balla Gaye 2 tirera-t-il son épingle du jeu ?
NOUVELLE TETE COURONNEE : Balla Gaye 2 fera-t-il mieuxque ses prédécesseurs ?
Sur le toit de la lutte depuis sa victoire le 22 avril dernier 2012 face à Yékini, Balla Gaye 2 effectuera la première sortie dans son « nguimb » de roi des arènes dimanche prochain devant Tapha Tine, le « géant du Baol ». Un événement très attendu par les amateurs qui sont impatients de voir à nouveau le successeur de Yékini à l’œuvre. Va-t-il réussir ? Son règne sera-t-il long ? Autant de questions qui taraudent l’esprit des observateurs.
« Roi des arènes » depuis son succès aux dépens de Yékini, l’année passée, Balla Gaye 2 fera face dimanche prochain à Tapha Tine pour les besoins de sa première apparition de son règne. Une sortie d’une importance capitale pour lui ; dans la mesure où c’est son trône qui sera carrément en jeu. C’est dire qu’il jouera gros face au porte-étendard de l’écurie Baol Mbollo qui n’aura d’yeux que pour son fauteuil. Et le « lion de Guédiawaye » devra prendre impérativement le dessus sur ce dernier s’il veut continuer à être le patron de l’arène. D’autant qu’un adversaire comme Eumeu Sène n’a jamais cessé de lui contester ce statut qui aiguise tant les appétits. En effet, pour l’avoir battu à plate couture en 2009, le chef de file de l’écurie « Tay Shinger » estime qu’il est le vrai roi des arènes allant même jusqu’à s’autoproclamer « l’empereur ». Un argument que balaie d’un revers de main le fils de Double Less dont le succès contre Yékini, il y a un an, est à ses yeux synonyme de consécration. Une guerre de leadership entre les deux ténors qui fait que Balla Gaye 2 a davantage intérêt à dicter sa loi au poulain d’Omez, l’entraîneur de boxe de l’écurie Baol. Faute de quoi, il donnera encore une fois du grain à moudre au chef de file de l’écurie « Tay Shinger » et aux autres sérieux prétendants au trône comme Modou Lô et Gris Bordeaux qui sont loin d’avoir dit leur dernier mot.
Presque devenu seul contre tous, en raison des convoitises et appétits que suscite son titre, Balla Gaye 2 devra, du coup, se battre, dimanche prochain, contre un autre adversaire, au-delà du géant du Baol : la pression. Ce qui rend encore la tache plus difficile pour lui. Ce qui est sûr, c’est que de la maîtrise et de la bonne gestion de cette pression, dépendront, en grande partie, sa victoire face à Tapha Tine et, au-delà, la durée de son règne. On sait l’homme très fort quand il est dans une posture de challenger, avec une capacité hors normes de déstabiliser l’adversaire. A force de provocations et d’invectives, il a souvent réussi à faire sortir de leurs gonds ses vis-à-vis avant de les pulvériser ensuite dans l’enceinte. Ce fut le cas pour Modou Lô, Baboye et Tyson, tous battus en moins d’une minute de corps à corps.
Mais c’est surtout avec Yékini, que cette stratégie de la provoc’ du « lion de Guédiawaye » a véritablement fonctionné. Au point de faire perdre au poulain de Amadou Katy Diop, tout son sang froid, avec notamment de nombreuses sorties malheureuses en prélude à son combat contre le grand frère de Sa Thiès. On se rappelle, en effet, qu’il avait savonné, lors d’une conférence de presse, l’animateur de télé Bécaye Mbaye, l’accusant d’avoir pris fait et cause pour son jeune adversaire et soutenu ensuite qu’aucun mortel ne pouvait l’empêcher de faire de Balla Gaye 2 ce qu’il voulait.
Reste maintenant à savoir si le changement de statut de Balla Gaye 2, aujourd’hui haut perché sur le toit de la lutte, ne va pas remettre en question le style de ce dernier. Surtout qu’en tant que « roi des arènes », il va de soi qu’il recevra de plus en plus d’attaques et d’invectives de la part de ses adversaires. Autant, voire même plus, qu’il en enverra à ses vis-à-vis. Et il a commencé à faire l’expérience de cette nouvelle donne avec son prochain adversaire, Tapha Tine qui est tout sauf avare en phrases assassines. Loin d’être sur la défensive, le pensionnaire de l’écurie Baol Mbollo a opté pour l’attaque à outrance en ce qui concerne la bataille psychologique. Et tout porte à croire que cela lui a réussi jusqu’ici avec, en face, un Balla Gaye 2 moins bavard et moins offensif que d’habitude, du moins pour l’instant. A moins qu’il ne sous-estime son adversaire. Sauf que cela serait une véritable erreur de sa part puisqu’en dominant Elton et Bombardier, Tapha Tine a prouvé qu’il était bien un sérieux prétendant au sacre.
BOMBARDIER, YEKINI, TYSON, MANGA 2 : Ces rois aux fortunes diverses
Quelque chose unit Manga 2, Tyson, Yékini et Bombardier : ils ont tous les quatre été au sommet de la lutte. Toutefois, ces quatre champions n’ont pas tous réussi à y rester pendant longtemps. Alors que Yékini et Manga ont fait chacun, au moins, une décennie au trône, tel n’a pas été le cas pour le chef de file de l’écurie Boul Faalé et le B 52 de Mbour dont le règne fut aussi bref qu’un éclair.
YEKINI ET MANGA 2 : Des magistères sans partage
L’intronisation de Manga 2 comme « roi des arènes » vers les années 1980 était le point d’orgue de plusieurs saisons sans connaître la moindre défaite. Mais le meilleur restait à venir pour l’ancien champion de Joal-Fadiouth. En effet, après un départ volontaire de l’arène de 3 ans, il était revenu plus fort dans la lutte. C’était dans les années 1998-2000. Un nouveau règne sans partage de près de 10 ans qui confirma de plus belle son statut incontesté de n°1 de l’arène sénégalaise. Un titre qu’il perdit finalement en 1999 lors de son mémorable face à face avec Mohamed Ndao dit Tyson. Au-delà du fait qu’elle mettait définitivement un terme à l’invincibilité légendaire de l’ancien chef de file de l’écurie sérère, cette défaite était également le symbole vivant de la fin d’une époque : celle des dinosaures, Mohamed Ali, Mor Fadam et autre Toubabou Dior.
Ainsi, le pouvoir était passé entre les mains de la jeune génération avec comme figure de proue l’enfant de Ndangane. Calife à la place du calife, le sociétaire de l’écurie Boul Faalé ne réussit toutefois pas à rester longtemps à la tête de l’arène puisqu’il fut battu par Bombardier deux années plus tard. A l’inverse de Yékini qui, après sa victoire sur Bombardier en 2004, est resté plusieurs saisons au sommet de la lutte. Tout comme Manga 2, l’intronisation de Yékini était la récompense de plusieurs années d’invincibilité. Auparavant, l’ancien sociétaire de l’équipe nationale de lutte avait, en effet, passé une décennie dans l’arène, sans essuyer un seul revers, battant, tour à tour, les Mor Fadam, Mohamed Ali, Balla Bèye 2, Tyson, Bombardier, Khadim Ndiaye, etc. Une invincibilité qui a pris fin il y a un an de cela avec son revers historique en faveur du fils de Double Less.
BOMBARDIER, TYSON : Deux rois au règne éclair
Arrivé dans la lutte au milieu des années 1990, Mohamed Ndao dit Tyson s’est vite imposé comme le patron de l’année. Après une série victorieuse qui l’avait vu battre, entre autres, Mohamed Ali, Daouda Dop, Alioune Sèye, Cheikh Mbaba et Toubabou Dior, il s’installa définitivement sur le fauteuil de l’arène à la faveur de son éclatant succès aux dépens de Manga 2 en 1999. Pour autant, le fondateur de l’écurie « Boul Faalé », pour qui ce succès annonçait de belles perspectives dans l’arène, ne garda pas très longtemps son fauteuil. La faute à Serigne Ousmane Dia. Requinqué par son succès une année plutôt sur Moustapha Guèye, le deuxième tigre de Fass, le Mbourois n’eut aucune peine à mettre fin à sa fulgurante ascension, deux années plus tard, notamment à l’occasion de leur face à face le 25 décembre 2002 au stade Demba Diop. Sauf que ce dernier ne fit pas mieux que le chef de file de l’écurie Boul Faalé. Et pour cause, Yékini le bat en 2004, pour leur deuxième confrontation de leur carrière (l’enfant de Bassoul avait déjà pris le dessus sur lui en 2000). Une défaite qui a fait du règne du B 52 de Mbour, l’un des plus brefs de l’histoire de l’arène.
11 Commentaires
Dxb
En Mai, 2013 (15:00 PM)Balla Gaye
En Mai, 2013 (15:36 PM)Dio
En Mai, 2013 (16:16 PM)Ceddoo
En Mai, 2013 (16:33 PM)Jo
En Mai, 2013 (17:29 PM)Manga a eu une défait et est resté 10 ans sans défaite avec 3 combats par an.
Yékini est resté près de 15 ans sans défaites.
Balla a eu deux défaites. Donc il n'y a pas photo. Balla ne devait pas être roi parce qu'il n'a pas fait ce que Yékini a fait.
Bien
En Mai, 2013 (18:10 PM)@bien
En Mai, 2013 (18:58 PM)Doff
En Mai, 2013 (20:01 PM)les journalistes st hypocrites et malhonnêtes mais mais balla n est pas un roi loooool
confirmation de mees dires dimanche inchalah
Falilou Senghor
En Mai, 2013 (22:39 PM)Cet article est très mal écrit avec des statistiques approximatives et beaucoup de dates qui sont erronées.
Wa salam
Yasso
En Mai, 2013 (07:33 AM)Boy Virginia
En Juin, 2013 (14:09 PM)Yékini et Manga n'ont sont les meilleurs lutteurs de tous les temps de l'histoire de la lute Sénégalaise.
En plus Yékini est l'empereur des Arenes D'Afrique ( lute avec frappe , lute gréco-romaine)
Vive YÉKINI
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