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Sénégal - Tunisie à 17 heures à Tamale : Des comptes à régler

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Sénégal - Tunisie à 17 heures à Tamale : Des comptes à régler

Tamale (Ghana) : Roger Lemerre, le sélectionneur français des « Aigles de Carthage » a beau relativiser (« le passé est révolu », a-t-il déclaré, hier). Son homologue polonais des « Lions » a beau soutenir ne pas trop se reconnaître dans cette équipe tunisienne (« aucun des joueurs que j’ai entraîné n’est encore là, excepté Jaïdi qui était très jeune et même pas titulaire », a-t-il rappelé). Malgré toutes les précautions oratoires et les circonvolutions, le Sénégal - Tunisie de cet après-midi à partir de 17 heures, au stade de Tamale, exhale un fort parfum de revanche. Car des comptes à régler, il y en aura dans ce match inaugural de la Poule D.

Les « Lions » n’ont toujours pas digéré leur élimination en quarts de finale, il y a quatre ans, au stade de Radès dans la banlieue tunisoise, par une équipe de Tunisie que rien ne semblait devoir arrêter (et que rien ne put finalement arrêter) sur sa route vers un premier sacre continental. En plus de la défaite (0 - 1), le Sénégal en était sorti avec des suspensions pour son joueur - vedette El Hadji Diouf et de techniciens. En plus, les statisticiens ont rafraîchi la mémoire à ceux qui avaient tendance à l’oublier : en 13 confrontations, la balance penche très nettement du côté tunisien avec 7 victoires. Pour ajouter au tableau, un confrère tunisien a rappelé hier que le Sénégal n’a plus battu la Tunisie depuis 1989. « C’est le bon souvenir qui me revient à l’esprit », a déclaré Jules Bocandé auteur du triplé de Dakar (3 buts à 0). Au retour, à Tunis, un but de Youm avait suffi pour ouvrir les portes de la CAN « Algérie 90 » aux « Lions ». Depuis, plus rien pour le Sénégal. Sauf des nuls çà et là, comme à Kayes, lors de la 3è journée des rencontres de poule de la CAN malienne en 2002. Et puis, justement ce but de Mnari à Radès, par un soir brumeux et une atmosphère électrique et pourrie.

Cette fois, les deux formations se retrouvent sur terrain neutre ; pour le match d’ouverture de la Poule D. « Le premier match n’est pas plus important que le deuxième ou que le troisième », a soutenu hier, Roger Lemerre, tout en s’empressant toutefois d’ajouter « mais il est important de le gagner ». Kasperczak ne dit pas autre chose lorsqu’il soutient qu’ « on vit au jour le jour ; et on a pris toutes les dispositions ». Une façon de dire qu’à chaque tour suffit sa peine. Et c’est vrai que chacun des deux coaches, tout en vantant les mérites propres à sa formation, n’a guère hésité à tresser des lauriers à l’équipe d’en face. Le Français d’abord : « mon équipe est moins aguerrie du point de vue de la compétition qu’en 2004. Mais elle renferme maintenant beaucoup de jeunes qui sont arrivés avec leurs qualités et nous avons un collectif cohérent » ; puis « le Sénégal a de nombreuses individualités qui peuvent faire la différence à tout moment ». Le Polonais ensuite : « nous sommes ici avec de nouvelles ambitions, pour une nouvelle aventure. Nous avons une équipe qui doit gagner, même si elle n’est pas citée parmi les favoris du tournoi » ; puis « la Tunisie est une équipe qui sait jouer au ballon, avec des joueurs de qualité ».

Gros respect donc de part et d’autre ; mais également grosse envie de remporter ce match pour bien se positionner pour la suite des opérations. Et chaque équipe a ses atouts et ses chances. Les « Aigles de Carthage » peuvent miser sur un groupe habitué à évoluer ensemble avec une ossature des clubs forts tels que l’EST de Tunis et l’ESS de Sousse. Des clubs qui ont réussi le grand chelem sur le continent, avec donc des joueurs habitués à évoluer sous toutes les latitudes africaines. Par tous les temps. Même celui chaud et sec de Tamale, à l’inverse des « Lions » qui, ainsi que l’a malicieusement rappelé Lemerre, hier, « évoluent tous hors du continent » et par un autre climat que celui ambiant du Nord du Ghana. Les « Lions », de leur côté, compteront essentiellement sur leurs qualités individuelles. Même si l’on a constaté, comme hier lors de leur première séance d’entraînement, à l’heure du match sur le terrain de compétition, qu’ils essaient de soigner leur collectif. Jeu à une ou deux touches a été le plat de résistance de la séance d’hier.

Dans tous les cas, cet après-midi, il leur faudra être au meilleur de leur forme pour ne pas donner à leurs vis-à-vis tunisiens, l’opportunité d’ajouter une ligne supplémentaire à leurs hauts faits face au Sénégal. Kasperczak a avoué, hier en début de soirée, qu’il n’avait pas encore une idée sur son onze de départ. Pour cause, Frédéric Mendy, victime d’un choc avec El Hadji Diouf n’a pas terminé la séance et s’en est retourné à l’hôtel avec une poche de glace sur la cheville. Niang également a abandonné ses partenaires sur le terrain pour des maux de ventre. Alors, le technicien préfère attendre pour voir comment tout cela va évoluer ce matin. Car, pour ce premier match, tout sera important. « Cela va se jouer sur la préparation, la concentration et l’abnégation. Mais aussi, sur la compétence et la compétitivité », a pronostiqué Roger Lemerre. De tous ces points de vue, les « Lions » et leur coach ont des arguments à faire valoir. En plus de la « grosse attente » née d’une « grande tradition de football, même si le Sénégal n’a jamais rien gagné », a ajouté Kasperczak. « Cela peut nous servir », a-t-il soutenu. Cela doit leur servir.

Au Cœur de la CAN : Le Cameroun tombe de haut

Tamale (Ghana) : Gros coup de tonnerre dans le ciel pourtant clair du Ghana et plus spécialement de Kumasi, avec la lourde chute, hier, des « Lions indomptables » du Cameroun face à l’Egypte (2 - 4). Le sommet du Groupe C a, en effet, accouché d’une énorme surprise. Pas parce que les « Pharaons » se sont imposés ; mais bien pour avoir gagné si largement. Les tenants du titre ont ainsi lancé un message à tous ceux qui qualifiaient leur mental de friable hors de leurs frontières. Car, battre si nettement et si facilement le Cameroun, n’est pas donné à tout le monde. Et un succès de ce genre, cela vous donne forcément des idées. N’empêche, l’Egypte n’a pas réussi le plus gros carton du jour. La Zambie, le troisième larron de cette Poule C domiciliée à Kumasi, a filé un cinglant 3 - 0 aux tendres et naïfs Soudanais, pour s’emparer de la première place en attendant de rencontrer des Camerounais blessés dans leur orgueil, samedi prochain. C’est sûr que ce ne sera pas la même opposition, même si les « Chipolopolo » zambiens peuvent encore s’autoriser un joker. Perdre ne serait pas éliminatoire pour eux, même si cela leur compliquerait la tache pour la dernière journée de groupe. A l’inverse de Samuel Eto’o et ses frères qu’une deuxième défaite d’affilée renverrait au pays dès la semaine prochaine. Les « Pharaons », eux, peuvent entrevoir avec sérénité les quarts de finale, même si leur coach, Hassan Shehata avait déclaré, avant le début de cette CAN, craindre surtout ... le Soudan, son adversaire de samedi.

Alors que la première journée de « Ghana 2008 » sera bouclée aujourd’hui avec l’entrée en lice de la Poule D de Tamale (Sénégal - Tunisie à 17 heures suivi d’Afrique du Sud - Angola à 19 heures), la tendance se poursuit : toujours pas de score vierge et encore aucun nul. Mention spéciale cependant aux équipes nord africaines qui ont marqué le plus grand nombre de buts : 5 pour le Maroc et 4 pour l’Egypte. Le Sénégal adversaire ce jour de la Tunisie qui complète le trio nord africain est averti...

PROGRAMME DU JOUR GROUPE D (TAMALE) 17H 00 : Tunisie-Sénégal 19H 30 : Afrique du Sud-Angola

RESULTATS D’hier Groupe C Egypte-Cameroun : 4-2 Soudan-Zambie : 0-3

Un Contre Un

Tamale : Un matin d’août 2005, sur le terrain d’entraînement des Wanderers de Bolton (Premier league anglaise), il nous revient que Radhi Jaïdi, le colossal défenseur central tunisien des « Vagabonds », avait eu un commentaire élogieux pour son coéquipier sénégalais d’alors, El Hadji Diouf. « C’est l’un des tout meilleurs attaquants africains. Un bon ami », nous avait-il dit. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts anglais. Le Sénégalais reste toujours un joueur apprécié au Reebok stadium, alors que le Tunisien a « émigré » à Birmingham City. Jaïdi avait même décidé de tirer un trait sur sa carrière internationale ; mais a du revenir sur sa décision pour répondre à nouveau à l’appel de sa patrie. Sur les belles pelouses anglaises, les trajectoires des deux hommes se sont déjà croisées. Mais cet après-midi, c’est chacun revêtu de la tunique nationale de son pays que les deux amis se croiseront sur la pelouse du stade de Tamale, en cette première journée de la Poule D. Autant Diouf que Jaïdi attendent ce moment avec impatience. Ils se sont déjà vus à l’hôtel qu’ils partagent et ont forcément parlé du match. Face à face entre deux capitaines qui s’apprécient particulièrement.

El Hadji Diouf : « Notre amitié, on la laissera à l’hôtel »

« Jaïdi, on s’est vu et on s’est parlé à l’hôtel. C’est un ami. Mais pour ce match, l’amitié, on la laissera à l’hôtel ou aux vestiaires. Chacun défendra ses couleurs nationales ». El Hadj Diouf, le capitaine des « Lions », n’y va pas par quatre chemins. Ses retrouvailles avec son ancien coéquipier tunisien de Bolton, Radhi Jaïdi, promettent d’être bien chaudes. Et pas qu’avec lui. « J’attends un traitement particulier de la part de tous ses coéquipiers », répond t-il à l’incontournable question sur le sujet. En fait, c’est lui Diouf qui a un compte à régler avec les Tunisiens. Il a beau tenter de dégager en touche (« ce n’est pas une envie personnelle », a-t-il déclaré), il finit par lâcher le morceau.

« Chez eux, ils nous avaient volé. Ici, nous serons en terrain neutre. Nous allons leur prouver qu’on est meilleurs qu’eux ». Ce quart de finale de la CAN 2004, dans le brouillard du stade de Radès, le capitaine des « Lions » n’est pas prêt de l’oublier. Les « Aigles de Carthage » s’étaient imposés grâce à un but de Jawhar Mnari après que Diouf se fut arrêté de jouer pour réclamer une faute.

En plus, ses protestations et ses menaces dirigées contre l’arbitre lui avaient valu une suspension de quatre matches qui lui avaient fait rater le début des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2006. Aujourd’hui, il veut réparer ce double tort. Il lui faudra passer sur le costaud corps de son ami Jaïdi...

Radhi Jaïdi : « Il y a plus dangereux que lui dans l’équipe »

« El Hadji Diouf, c’est un très bon joueur que je connais bien. Tous les Tunisiens le connaissent bien aussi. Mais il n’est pas le seul dans l’équipe du Sénégal. Il y a même plus dangereux que lui ». Radhi Jaïdi, le puissant défenseur central tunisien cherche-t-il à relativiser (pour ne pas dire plus) l’importance de son ex coéquipier à Bolton, le « provoque »-t-il ou parle-t-il sérieusement ? C’est peut-être cette dernière hypothèse qu’il faut privilégier, si l’on sait l’estime que Jaïdi porte à Diouf. Ce qui ne sera absolument pas une raison susceptible de l’empêcher de faire son boulot de briseur et de démolisseur d’attaques sénégalaises cet après-midi. « On va jouer amicalement, mais sérieusement, chacun pour son pays », promet-il ; même si c’est pour ajouter dans la foulée « ce n’est pas que Diouf qu’il faudra contrer. Mais toute l’équipe sénégalaise ». Car, au-delà du Sénégal, Jaïdi estime qu’il est « très important de bien commencer une compétition ». Et comme tous ses coéquipiers, il est « concentré et motivé ». Il pronostique qu’aucun des matches du Groupe D ne sera facile. « Chaque équipe a des chances de passer au second tour. Et tout dépendra de la concentration sur le terrain », annonce-t-il. Selon lui, c’est tout à l’honneur du football africain dont le niveau s’est considérablement bonifié grâce à l’apport de ses fils expatriés en Europe. Lui et Diouf sont aux premières loges de ces « ambassadeurs du football africain en Europe » qui « donnent une bonne image de notre continent », selon Jaïdi. Cet après-midi, en bons capitaines d’équipes, ce sont les couleurs nationales qu’il faut défendre. Et c’est bien exaltant.

Echos

10 millions de francs ! C’est le montant de la dernière rentrée d’argent en date dans les caisses de l’ANPS pour les besoins de la couverture de la CAN 2008. C’est un geste du ministre des Sports et des Loisirs, Issa Mbaye Samb qui a remis l’enveloppe hier soir, à Mamadou Diouf, le président de l’Association nationale de la presse sportive du Sénégal. Ce don vient s’ajouter aux 5 millions déjà offerts par la mairie de Dakar, au million de l’Assemblée nationale et à celui de l’ANOCI. Tout en félicitant ces généreux donateurs, l’ANPS espère bien que les autres autorités sollicitées répondront positivement à son appel.

Echos

Téranga ? Cette légendaire hospitalité et ce sens de la tolérance et de la courtoisie ne seraient-ils plus des vertus sénégalaises ? En tout cas, les Tunisiens ont donné hier une formidable leçon de savoir-vivre à leurs voisins d’hôtel. La veille, les journalistes tunisiens avaient été interdits de point de presse d’après entraînement sur le terrain annexe du stade de Tamale. Hier, les Tunisiens ont largement ouvert leurs portes aux envoyés spéciaux de la presse sénégalaise à cette CAN qui ont posé à Lemerre et à 4 de ses joueurs, toutes les questions qu’ils voulaient.

Réconciliation : Entre Mbaye Ndoye, le président de la FSF, qui avait boxé un confrère tunisien et celui-ci, c’est désormais la paix. L’adjoint du premier chargé des compétitions internationales, Cheikh Seck a usé de ses bons offices et misé sur sa réputation toujours intacte en Tunisie près de 15 ans après y avoir fait les beaux jours de l’Espérance et du Stade tunisien, pour réconcilier les deux parties. Il fallait voir les deux hommes souriant devant les flash des photographes.

Dos Santos Silva, attaquant : « Ce sera un combat d’homme »

« Face au Sénégal, ce sera un match très difficile. Un combat d’hommes. Il faut donc être prêt dans la tête. L’équipe du Sénégal est très bonne puisqu’on sait que 22 de ses 23 joueurs évoluent en Europe. Ce sera donc très dur pour nous, mais pour eux aussi. Et pour tout le monde d’ailleurs dans cette CAN. On a vu le match d’ouverture entre le Ghana et la Guinée. Le Ghana, pays hôte, a eu beaucoup de difficultés pour s’imposer. Il faudra à chaque fois être à 200 % de ses moyens. Le quart de finale de la CAN 2004 chez nous en Tunisie ? C’est de l’histoire ancienne. Là, il s’agira juste du premier match du premier tour qu’il faudra bien négocier pour espérer décrocher la qualification pour la suite face à l’Afrique du Sud et à l’Angola ».



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