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SAISON DE LUTTE 2006/2007 : Un cocktail de lauriers, de couleurs, de sons et de ... sous

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SAISON DE LUTTE 2006/2007 : Un cocktail de lauriers, de couleurs, de sons et de ... sous

Une 5e sacre continental à domicile en lutte africaine, un succès retentissant enregistré à Kaolack lors de la 15e édition du "Drapeau du chef de l’Etat", près d’un milliard de francs CFA générés par 56 journées en sponsoring, primes aux lutteurs et autres frais, et comme bonus, un accord de partenariat signé avec Pamodzi. Voilà le tableau, somme toute reluisant, que présente la lutte à la clôture de la saison 2006/2007.

8e championnat d’Afrique de lutte traditionnelle

Le sacre des "Lions" de la lutte sur leur terre, dans la dernière quinzaine du mois de juin, a fini de justifier, voire confirmer la suprématie de nos compétiteurs sur la discipline, au plan continental. Un titre de champion d’Afrique et plus encore le cinquième, cela se fête et le nombreux public qui a accompagné nos "ambassadeurs" tout au long de la compétition ne s’est pas fait prier pour exprimer son infinie gratitude à ses valeureux "guerriers". En dignes successeurs de Pape Diop Boston, Toubabou Dior, Mor Fadam, Ambroise Sarr, Moustpaha Guèye et autres Yahya Diop Yékini, le capitaine Augustin Mbagnick Sène (+ 100 kg), Joseph Moundor Seck (100 kg), Abdoulaye Thiam (85 kg), Babou Seck (75 kg) et Lamine Seck (65 kg) ont marqué leur territoire face à leurs plus sérieux adversaires que sont les Nigérians, mais surtout les Nigériens. A l’arrivée, "Dakar 2007" les a départagés.

Le triomphe des "Lions" est également celui du ministre des Sports, El Hadj Daouda Faye et du Dr Alioune Sarr, président du CNG de lutte. Le premier pour avoir mis nos "Lions" dans des conditions de performances avec regroupement interne dans un hôtel et notamment, et ce pour la première fois, en octroyant des primes d’encouragement, de participation et de victoire respectivement de 200.000 frs, 5000.000 frs et 2.000.000 de francs à l’équipe nationale. Quant au second, il a apporté une touche personnelle dans l’organisation du championnat avec comme innovation majeure, le festival de sons, rythmes et couleurs qui a suivi la cérémonie officielle d’ouverture.

Le "Drapeau du chef de l’Etat

Après Dakar, Fatick, Joal et Ziguinchor, Kaolack, capitale de la région naturelle du Sine-Saloum, a accueilli la 15e édition du tournoi de lutte traditionnelle doté du "Drapeau du chef de l’Etat" comme trophée et de la somme 2.000.000 frs, cette année. Evénement majeur dans l’agenda du CNG, cette compétition qui regroupe chaque année, les représentants des 11 régions du pays a couronné depuis 1992, date de sa première édition, des champions de renom comme Mor Fadam, Ibou Diop, Ibou Ndaffa (2 fois), Alioune Diouf, Zale Lô, Paul Maurice, Youssou Ndour et tout dernièrement Abdoulaye Thiam. Le succès éclatant de la dernière édition à Kaolack en dit long sur l’engouement que cette discipline exerce sur un public friand d’exploits techniques dignes des champions de légende prompts à célébrer leur victoire au rythme du "ndioup".

Pour l’édition 2007, le Dr Alioune Sarr et les membres du CNG ont installé leur QG à Kaolack où, en collaboration avec le CRG de lutte de la localité, se sont évertués à rehausser le niveau de la compétition qui, d’année en année, gagne en l’ampleur. La principale innovation de cette année a été l’augmentation de la prime allouée au vainqueur qui est passé de 1 à 2 millions de francs Cfa. Ce geste du CNG a sans doute fouetté l’orgueil de l’autorité de tutelle qui n’a pas voulu être en reste. C’est pourquoi, profitant des 8e championnats d’Afrique de lutte africaine tenus quelque trois semaines après à Dakar, le ministère des sports a octroyé pour la première fois, des primes exceptionnelles à des lutteurs.

Au soir du 3 juin, Abdoulaye Thiam, membre de l’équipe nationale de lutte qui a compéti sous les couleurs de la région de Kaolack a raflé la mise et le trophée face à Abass Wade dit Forza de Dakar..

Mini-championnats et galas

Pour un coup d’essai, Gaston Production aura assurément réussi un coup de maître. Avec l’organisation de deux min-championnats réservés exclusivement à une frange de jeunes lutteurs, des champions qui, grâce à leur parcours dans l’arène, ont atterri dans l’antichambre de la "cour des grands". Véritable révolution, cette formule qui ad’ores et déjà remporté l’adhésion des amateurs, férus et inconditionnels de la lutte, a révélé (pour certain) et confirmé (pour d’autres) le talent à l’état pur de Balla Gaye 2 (ELBG), Lac de Guiers 2 (Walo), Zoss (Rock Energie), Tapha Tine (Baol) , Yékini Jr (Ndakaru), Issa Pouye (Thiaroye), Bathie Seras (Guinaw Rails), Boy Sèye (Pikine Mbollo), Balla Diouf (Fass), Ousmane Diop (Thiaroye, Coly Faye(Boul Falé) et autres Mbaye Diouf (Force tranquille).Pour sa première année, le stade Demba Diop qui a abrité les six journées de ces mini-championnats résonnent encore des exploits techniques réalisés par ces 12 "guerriers" que Gaston Mbengue et sa structure ont sortis de l’anonymat pour les projeter au-devant de la scène. Ces "galas" ont permis de suivre six ou sept combats d’affilée en un seul après-midi. Ils ont réussi à "réconcilier" la lutte avec son public naturel qui avait déserté les arènes, outrés par les combats insipides de ténors plus soucieux de leur image. C’est pourquoi de nombreux amateurs se considérant comme les dindons d’une grande farce avaient fini de bouder les arénes. Fort heureusement, de l’ingénieuse trouvaille de Gaston production jaillira la lumière sous la forme de ces mini-championnats qui ont contribué grandement au développement fulgurant de la lutte qui est parvenue le sport le plus populaire du Sénégal.

Sécurité (Forces de l’ordre et Sapeurs pompiers)

Globalement, les hommes du Commandant Diouf assisté des Lieutenants Ndiaga Ka, Maniang Ka et Thiam ont rempli leur mission. Et la sécuriser les personnes et les biens avant, pendant et après les manifestations était dans l’ensemble bien assurée. Par leur nombre, leur détermination et surtout leur professionnalisme, les garants de la sécurité ont su dissuader tous les indésirables dans un stade, les jours de galas.

Il est vrai que les heurts n’ont pas manqué entre les forces de l’ordre et la presse , notamment les cameramen et les photographes, deux composantes de l’arène dont les missions certes parallèles n’en ont pas moins le même objectif : assurer un meilleur spectacle aux amateurs présents au stade et à ceux qui ont choisi de rester chez eux.

La grosse difficulté qui tarde à trouver une solution est la gestion de l’enceinte mais surtout de l’aire de combat délimité par les sacs. A maintes reprises, le service d’ordre et les accompagnateurs ont eu des accrochages parfois très durs pour le contrôle de ce "territoire" de vérité. Pour le Commandant Malick Diouf du GMI, "les forces de l’ordre présentes à l’intérieur du stade et notamment autour de la surface de combat travaillent sur les instructions du CNG. Ainsi, elles n’ont qu’un seul interlocuteur, en l’occurrence le chargé d’organisation de cette structure".

Quant aux membres de l’encadrement technique des lutteurs constitués en majorité d’anciennes gloires ou de lutteurs encore en activité, le Commandant Diouf les renvoie au CNG qui a fixé à deux le nombre de personnes habilitées à assister le lutteur dans l’aire de combat. C’est à croire que le service d’ordre et les camps des lutteurs ne sont pas au même degré d’information sinon on n’aurait pas assisté à des scènes qui n’honorent point la lutte et le sport en général. Le statut d’anciennes gloires donne-t-il le droit à un libre accès dans l’aire de combat pour assister leurs poulains ? Voilà le sujet d’un débat que le CNG doit susciter pour éviter que le piteux spectacle d’un Lac de Guiers 1 au bord de l’hystérie parce qu’empêché d’assister son homonyme (le 22 juillet à Demba Diop) ne se reproduise.

Comme leurs « frères d’armes », les sapeurs pompiers ont eu également fort à faire durant cette saison, notamment au stade Demba Diop durant les journées des mini-championnats. Ils ont été prompts à intervenir aussi bien dans l’aire de jeu comme dans les tribunes pour secourir. Globalement, ils sont restés fidèles à leur réputation de grands professionnels dont la mission est de sauver.

Couverture médiatique

Avec quatre chaînes de télévision, près d’une dizaine de stations radios et autant de quotidiens, la presse a couvert avec beaucoup de rigueur et de professionnalisme, la saison de lutte 2006/2007. Plus que par le passé d’ailleurs. Ce vif intérêt porté à la lutte par tous les confrères s’explique par : l’attribution de nouvelles fréquences télé et le boom explosif qu’a connu la bande FM avec l’arrivée de nouvelles radios. Grands bénéficiaires de cet engouement, les nombreux amateurs restés chez eux pour diverses raisons. Ils ont pu suivre en « live » les nombreux événements qui ont rythmé les 9 mois de compétitions qu’a duré la saison de lutte. Casques visés sur la tête, micros à la main, les radios-reporters assistés d’un technicien, ont assuré le direct avec leurs stations ; alors que les journalistes de la presse écrite, assis dans les tribunes (ou dans le ... parc) de presse érigé (e )au milieu du terrain, prennent notes en vue de leurs "papiers" . Les cameramen et photographes n’ont pas eu ce privilège, obligés qu’ils sont de se mouvoir aux quatre coins du terrain à la recherche d’images de qualité ou insolites. C’est durant cette quête de l’inédit en matière d’image qu’ils se sont souvent heurtés aux forces de l’ordre. Là également, il urge de trouver une solution. En plus de ces petits désagréments, les journalistes ont également eu à braver le chaud soleil dont les rayons avaient comme qui dirait un malin plaisir à les "accompagner" tout au long de la compétition.` Indifférente à la présence de ces ... compagnons d’infortune, la presse a tenu vaille que vaille à respecter scrupuleusement le droit à l’information qu’ils doivent à leurs des auditeurs et lecteurs. Quelles que soient les conditions climatiques. Que c’est dur le métier de journaliste !

Après la 2STV, la RTS1 a pensé à ses nombreux télespectateurs restés au foyer. En quoi faisant ? Grâce à l’Armée de l’air, notre télévision nationale a pu réaliser des prises de vues aériennes avec des rotations de l’hélicoptère survolant le stade Demba Diop, avant de venir se poser sur le gazon synthétique. Cette initiative a été fort appréciée par le public qui à trouvé en cet oiseau métallique une autre attraction. Fidèle à son slogan, la RTS1 n’a pas voulu rater ce ... grand moment. Bravo à nos confrères même si quelquefois, le spectateur d’un autre genre qu’est l’hélico a quelque peu indisposé le public en volant à basse altitude. Chapeau quand même à notre vaillante armée de l’air qui s’est découvert une autre vocation : le reportage aérien.

Le cachet folklorique

L’on a bien du mal à imaginer un gala de lutte sans cachet folklorique. C’est comme qui dirait un mets sans sel.. Pour l’avoir compris, les promoteurs s’attachent toujours les services d’animateurs ou d’ « ambianceurs » à travers des plages qu’ils aménagent dans leur programme. La saison 2006/2007 a permis au public de découvrir un duo qui ne laisse personne indifférent . Il s’agit du tambour-major Babou Ngom et de la cantatrice Clémence Mayé Ndeb Ngom de Fatick. Avec Khady Diouf Yerwago, une autre cantatrice sérère de renom, ils ont marqué leur territoire des "Arènes Adrien Senghor" de Grand-Yoff et du terrain Gaal Gui de Khar Yalla. Précédés de leur réputation, ces trois artistes ont conquis les stades Iba Mar Diop, Demba Diop et Léopold Sédar Senghor au point que l’on ne peut plus se passer de leur prestation. La batterie sérère forte de sa diversité rythmique s’impose de plus en plus et il n’est que d’assister aux "touss" ( (chorégraphies qui marquent l’entrée des lutteurs dans l’arène) pour s’en convaincre.

En artistes confirmés, ils ont su conjuguer harmonieusement avec les Doudou Seck, Moussa Diouf, Galass, Ndikou Thioune et leurs choristes. Sous la direction de Hippo Ngary et Ibou Ndiaye Niokhobaye, le duo de MC (Maîtres de Cérémonie attitrés) qui, dans un style qui leur est propre naviguent entre l’animation, le "montage des combats" et les .. messages fort éloquents adressés à leurs amis que ces derniers décryptent au premier quart de tour..



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