Scholes: "Pas sûr que Man U puisse être champion avec Lukaku"

Paul Scholes émet de sérieux doutes sur les capacités de Romelu Lukaku a tiré Manchester United du mauvais pas dans lequel il est engouffré. Du haut de ses 19 saisons passées à Manchester United, Paul Scholes est une véritable légende des Red Devils. Et il conserve la flamme pour son ancien club, même s'il est "frustré", comme il le dit lui-même dans un entretien accordé à ESPN: "Comme tous les fans de Manchester United en ce moment."

Huitièmes de Premier League avec seulement 13 points sur 24 au compteur, José Mourinho et ses hommes ont manqué leur début de saison. Mais il manque de la qualité dans l'effectif mancunien, selon Paul Scholes. "Il manque un lien dans le milieu. Un gars capable de faire la jonction entre les médians et les attaquants." Il a d'ailleurs une idée du type de joueur qu'il faudrait attirer.

"Un gars comme Kevin De Bruyne, Eden Hazard ou David Silva. On a bien Jesse Lingard qui, dans un bon jour, est capable de le faire, mais on ne sait toujours pas vraiment quelle est sa meilleure position."

"Lukaku a peut-être besoin de concurrence"

Et c'est loin d'être plus performant devant. Brillant avec les Diables, Romelu Lukaku peine à imposer sa griffe à Man U depuis le début de saison. "Je ne suis pas sûr pas qu'on puisse être champion avec un buteur comme lui", affirme Paul Scholes. Il s'explique: "Je ne pense pas qu'il soit suffisamment bon en dehors du rectangle. Je ne sais pas s'il travaille assez."

Car les qualités, Romelu Lukaku les a, et l'ancien médian de l'équipe nationale anglaise n'en doute pas. "Il est encore jeune, il a déjà mis beaucoup de buts. Il est rapide et fort, mais il fait partie des joueurs à Man U qui manquent clairement de confiance." "Je ne sais pas s'il sait à quel point il pourrait être fort." Mais Lukaku est aussi un peu trop seul sur son île à Manchester. "Il a besoin d'aide.

Qui d'autre peut jouer à cette place?" Rien de comparable avec que connaissait Paul Scholes sous Alex Ferguson. "Nous avions quatre attaquants (Solskjear, Sheringham, Yorke et Cole) et quand l'un d'entre eux connaissait une moins bonne période, ce que tout joueur de foot connaît à un moment ou à un autre, il y avait quelqu'un pour prendre sa place.

Ca les aidait, parce qu'ils savaient que s'ils étaient un cran en-dessous, ils iraient sur le banc. Peut-être que Lukaku aurait besoin de ce type de concurrence", conclut Paul Scholes.