SENEGAL/ANGOLA - La Gambie prête pour l’accueil : Vava n’a plus d’alibi

SENEGAL/ANGOLA - Retour de Banjul de la délégation sénégalaise : «Les Gambiens n’ont posé aucune condition»

En mission à Banjul du samedi 27 au lundi 29 janvier, les Fédéraux, Bounama Dièye et Songo Matar Ndiaye, sont rentrés à Dakar rassurés par la disponibilité manifestée par les Gambiens, qui se disent prêts à accueillir, sans condition, le match amical Sénégal-Angola du 7 février prochain. Du coup, la balle est à nouveau dans le camp du ministre des Sports qui n’a plus d’alibi à opposer aux Fédéraux qui vont l’informer des résultats de leur mission ce matin.

La Fédération sénégalaise de football (Fsf) a fini de baliser le chemin qui mène à Banjul où devrait se jouer le match amical Sénégal-Angola, du 7 février prochain.

La mission de la délégation sénégalaise, composée de Bounama Dièye, vice-président de la Fsf, chargé de la Réforme, et de Matar Songo Ndiaye, président de la Commission des finances, a été très fructueuse : «Les membres de la Fédération gambienne de football (Fgf) nous ont accueillis à bras ouvert. Et ce que je dois vous dire dans un premier temps, c’est que les Gambiens n’ont posé aucune condition concernant l’organisation de ce match. Ils nous ont dit : on est des amis, la rencontre va se passer comme vous le désirez. Et au-delà des relations fraternelles qui lient les deux Fédérations, c’est que la Gambie considère le Sénégal comme sa deuxième Equipe nationale. Et d’ailleurs c’est la raison pour laquelle les Gambiens nous ont dit : considérez que c’est la Gambie qui joue contre l’Angola.»

Même assurance concernant les sites d’hébergement : «Nous avons fait le tour des Hôtels et nous avons constaté ensemble avec les membres de la Fédération gambienne, que toutes les conditions sont réunies pour que le séjour des deux équipes se passe comme souhaité», a rassuré Songo Matar Ndiaye qui souligne qu’une telle complicité entre les deux Fédérations ne peut avoir l’ombre d’un doute au vu du partenariat qui les lie : «Il ne peut pas y avoir de marchandage entre la Fédération sénégalaise de football et la Fédération gambienne de football concernant l’organisation d’un match de football. D’autant plus, soutient-il, entre les deux parties il existe un protocole.»

VAVA EN PANNE D’ALIBI

Un document dont nous avons eu copie, et qui a été co-signé le samedi 11 mars 2006, par le Colonel Lang Tombong Tamba, 1er vice-président de la Fédé gambienne, et Momar Ndiaye, 1er vice-président de la Fsf, à l’issue d’une visite à Dakar d’une délégation gambienne. Une rencontre qui avait permis, selon les termes du protocole, «d’élaborer un programme de travail axé sur le football féminin, le football des jeunes, la formation des cadres, les rencontres amicales et l’arbitrage et l’organisation des rencontres amicales fréquentes au Sénégal et en Gambie, pour mieux renforcer leurs relations fraternelles».

Suffisant pour conforter les Fédéraux dans leur souhait de jouer ce match international à Banjul : «Les Gambiens ont l’habitude d’organiser chez eux des matches internationaux. Donc le problème ne se pose pas à ce niveau et comme le je disais, il n’y a pas une seule condition qu’ils ont posée pour l’organisation de ce match qui devrait se jouer au stade international de Bakau.» Un stade que les Lions connaissent bien pour y avoir disputé en 2004 un match heurté contre les Scorpions, comptant pour les éliminatoires de la Can, et qui s’était soldé par un nul blanc.

Du coup, la balle est à nouveau dans le camp du ministre des Sports qui, selon notre interlocuteur, sera tenu informé aujourd’hui des résultats de la mission fédérale. «Le ministre sera informé dès demain matin (Ndlr : aujourd’hui). Il devra se déterminer par rapport à l’hébergement, les conditions de transport et les autres chapitres de dépenses concernant l’organisation de ce match, comme entre autres les primes et le transport aérien. Et nous pensons que sur ce plan-là il n’y aura pas de changement», souffle avec un gros espoir le président de la Commission des finances de la Fsf.

En panne d’alibi pour écarter la piste Gambienne, Vava, au vu du délai assez court, est donc contraint de suivre la proposition fédérale, au risque de se mettre à dos l’opinion. Mais avec le locataire de la rue Carnot, qui pourrait sortir une autre conditionnalité sous sa manche, il ne faut jurer de rien…