Entre bonne ambiance et rigueur, la «tanière» va ouvrir à 18h, face à la Côte d’Ivoire à Tours, l’ère Henryk Kasperczak. Une aube nouvelle qui a connu son premier déchirement avec l’exclusion de la «tanière» de Souleymane Diawara, coupable de manquement à la discipline de groupe.
Dans ce vaste complexe sportif, «le Tours Fc présente une affiche exceptionnelle ! Côte d’Ivoire-Sénégal… » Ainsi débute le libellé des prospectus annonçant le rencontre amicale internationale de cet après-midi (Ndlr : il sera 20 h à Tours et 18 h à Dakar). Ainsi s’annonce la première sénégalaise de Henryk Kasperczak. Un match dont les prix des places varient entre 16 euros (plus de 10 000 francs Cfa) pour la tribune d’honneur et 3 euros (près de 1 950 francs Cfa) pour les moins de 16 ans. Et à la billetterie, entre autres, du stade de la Vallée du Cher qui abritera la rencontre, c’est déjà un ballet des supporters, parfois venus des autres villes françaises, qui achètent leur sésame pour pouvoir soutenir leur équipe. Certains sont même accompagnés de leurs enfants. Et d’aucuns poursuivent ce petit tour jusqu’aux terrains annexes du complexe pour suivre l’entraînement des Lions. Une occasion aussi pour les enfants de faire signer des autographes aux joueurs et prendre des photos avec eux. Un privilège que tous les adultes ne leur laissent point.
«C’est assez jovial. Les joueurs qui sont là sont contents d’y être», déclare l’entraîneur national adjoint Lamine Ndiaye. Pour lui, ce regroupement, le premier de l’ère Kasperczak, «est l’occasion de mieux (se) connaître». Il poursuit : « Y a pas que le match. Y a l’avant match qui est aussi très important parce qu’on a besoin de se connaître les uns par rapport aux autres et le match va venir couronner tout ça et par rapport au discours qu’on va tenir on va essayer de juger les uns et les autres aussi.»
CARTON ROUGE A DIAWARA
L’ambiance dans la «tanière» est bonne. Tout semble baigner. Une atmosphère encore perceptible dans leur retraite quatre étoiles que l’exclusion du groupe, hier matin, de Souleymane Diawara est venu alourdir. Le joueur de Sochaux (L1 France), sorti sans autorisation la veille du 15 août (lundi soir), serait revenu tard à l’hôtel. Une entorse à la discipline de groupe aussitôt sanctionnée par l’intransigeant Franco-Polonais (voir par ailleurs).
Seulement, sur la gestion du groupe, le nouveau sélectionneur joue la prudence. Henryk Kasperczak, qui débute son magistère, fait dans l’observation quant à la conduite à imprimer à son équipe : «C’est le quotidien qui nous dira. Pour l’instant, on ne peut pas trop parler. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il y a un groupe ; il faudra savoir le gérer et en fonction de ce qui va se passer, on va essayer de faire le maximum pour le groupe qui donnera satisfaction.» Selon l’entraîneur national, qui n’oublie sans doute pas Guy Stephan, un de ces prédécesseurs, avait débuté son ère par une défaite (0-1) face au Maroc à Charléty (France), le Sénégal-Côte d’Ivoire de ce soir ne pouvait mieux tomber. Il considère qu’il permet de «voir un petit peu nos possibilités aujourd’hui, aussi avoir une bonne préparation avant le match contre le Mozambique (2 septembre à Dakar, éliminatoires Can 2008)». Cependant, ajoute-t-il, «on rencontre une équipe de qualité parce que c’est vrai que les Ivoiriens, individuellement ou collectivement, ont une très bonne équipe». Mais, «je dis que le Sénégal est devenu une équipe à battre, parce que maintenant, il faut dire que mondialement c’est une équipe qui est reconnue. C’est comme le Cameroun, le Nigeria, etc. Donc on fait partie de ces équipes qui auront en face toujours une équipe très motivée».
Kasperczak dit croire que les joueurs sénégalais «ont grandi mentalement et qu’ils voudront, chaque fois qu’ils entreront sur le terrain, gagner». Un propos que confirme le joueur Lamine Diatta. Pour lui, l’entraîneur a la bonne jauge : «Quand on joue un match, c’est automatiquement pour le gagner», clame-t-il. Toutefois, après la deuxième séance d’entraînement d’hier qui a porté sur des sujets «technico-tactiques», l’entraîneur a tenu à souligner que «ce qui va jouer, pour remporter un match, ce sera la qualité individuelle des joueurs en fonction de tout ce qui va se passer sur le terrain». Correspondant
La mine gaie, une moue ou un sourire auquel on répond à peine et c’est parti. Le match se joue déjà entre Sénégalais. Ils savent se reconnaître, mais simulent. C’est souvent une question qu’ils vous lancent qui sonnent telle une exclamation : « Vous êtes du Djolof !» Puis vient le bonjour et la litanie des retrouvailles…Seulement, à Tours (France), ils ne sont pas seuls laisser paraître leur joie de devoir assister à un match de leur Equipe nationale. Des Ivoiriens aussi. Et pour trouver l’hôtel où logent les Eléphants, point besoin de chercher. «Pardon monsieur, je vous ai reconnu par votre maillot.» Suffisant pour engager une conversation, obtenir l’information et savoir aussi quel bus prendre pour aller au stade qui est situé hors de la ville, à côté du domaine industriel de Tours.
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