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Souleymane Camara : «Je parlais le wolof, j'arrive à Monaco...»

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Souleymane Camara : «Je parlais le wolof, j'arrive à Monaco...»
INTERVIEWVenu de Dakar à 16 ans, l’attaquant montpelliérain Souleymane Camara, passé par l’ASM, raconte la vie au quotidien des déracinés du foot.
Le foot professionnel pose la question de l’exil et, partant, de l’attachement : plutôt que sur des prétendues caractéristiques techniques ou physiques parfaitement imaginaires et relevant du cliché, un joueur de foot fera sa carrière sur sa capacité à surmonter l’éloignement, c’est-à-dire à se construire des repères alternatifs. Sixième meilleur buteur de Ligue 1 en activité (49 buts), l’attaquant montpelliérain Souleymane Camara (31 ans), plus de 350 matchs de Ligue 1 au compteur, raconte son long chemin, depuis Dakar jusqu’aux cimes de l’élite hexagonale, en passant par la sélection.
Qu’est-ce qui vous a manqué quand vous avez quitté Dakar pour le centre de formation de Monaco, à 16 ans ?
A la fois des personnes et un mode de vie : boire du thé avec des amis ou la famille, discuter de tout et de rien, regarder la journée filer ensemble… Je suis arrivé à Monaco avec du retard à cause d’un problème de visa. Les chambres du centre étaient déjà prises, on m’a mis dans un studio, en ville, seul. J’ai dû me débrouiller pour manger, pour les lessives, je n’avais pas l’habitude. Ça a été dur. J’appelais ma famille, ma future femme… Quand la première facture de téléphone est tombée, c’était pas possible : 5 000 francs [750 euros, ndlr], j’avais pris le téléphone qui était dans le studio, personne ne m’avait expliqué le système de cartes.

Une image ?
On jouait le samedi à 15 heures. J’étais dans le studio vers 17-18 heures : je n’en sortais plus jusqu’aux cours du lundi matin, même pas dix minutes. En restant loin du reste [sorties, casinos, etc., ndlr], à mon idée, je me donnais les moyens de réussir dans le foot, j’y étais totalement engagé. Je me sentais à l’aise comme ça. Plus tard, j’ai eu des «grands frères» : Moussa Ndiaye, Salif Diao, Tony Silva ; d’autres Sénégalais formés par l’ASM. On parlait énormément du pays. Je me souviens d’une conversation : l’un d’eux - je ne sais plus qui, tous auraient pu le dire - m’a expliqué que j’étais en France pour me faire plaisir, certes, mais aussi pour ceux qui étaient restés au pays et qui comptaient sur moi financièrement. Ça m’a fait du bien de l’entendre. Je me suis senti plus… relâché.

Ces nécessités économiques n’ont-elles pas plutôt été lourdes à porter ?
Non. Je suis le seul de ma famille à avoir eu une carrière professionnelle en Europe : les devoirs par rapport à ma famille, mes frères, mes sœurs, les amis, c’est tout le temps. J’aurai pu être à leur place. Et dans le Coran, il est écrit qu’il faut aider les gens quand tu peux, et que tu n’es pas forcé de le faire quand tu ne peux pas.

Malgré les situations de concurrence ou la circulation des joueurs, peut-on avoir des amis dans le foot ?
Jaroslav Plašil ! Il est arrivé à Monaco depuis la République tchèque en même temps que moi, il avait un studio dans le même immeuble que le mien. Bon, moi, je sortais d’une école coranique ; je parlais surtout le wolof. Lui ne parlait pas du tout français et son anglais, disons que ça n’était pas trop ça. Sans trop se parler, on était toujours à deux et les gens ne comprenaient pas pourquoi. On regardait les matchs de Ligue des champions chez le concierge.

Qu’est-ce que vous vous donniez l’un à l’autre ?
Je ne sais pas. Rien. Tenez : je peux vous dire que Ludovic Giuly [international français que Camara a croisé à Monaco entre 2001 et 2004, ndlr] est un mec extraordinaire mais ce n’est pas tangible, c’est juste sa manière d’être, son ouverture. Moi, j’étais un jeune pro ; il y avait des joueurs comme [Oliver] Bierhoff, [Marco] Simone, [Fernando] Morientes ; des stars, et Giuly prend du temps pour moi, il m’écoute… En faisant ça, il m’ouvrait la porte du vestiaire et de l’équipe. Ce n’est pas rien. Avec Patrice Evra, il me charriait : «Dis, maintenant que madame est là, tu pourrais au moins nous faire l’honneur d’une invitation chez toi, tu ne crois pas ?» Pour moi, les recevoir, c’était…

Peut-on s’attacher à un club ?
Il me semble plus juste de dire que l’on s’attache à ceux qui incarnent le club ; mais je réponds oui. A Montpellier, il y a un homme et un moment qui cristallisent cet attachement : le déjeuner avec les familles au mas du président, Louis Nicollin. A Monaco, je pense forcément à ceux qui m’ont accueilli ; la directrice du centre de formation, Mme Philips - je n’ai jamais su son prénom - ou Paul Pietri, qui encadrait les jeunes.

A une ambiance ?
Un souvenir pour toujours : une rencontre de Coupe d’Europe avec Monaco à Athènes, sur la pelouse de l’Olympiakos. On rentre pour s’échauffer : normal, rien de particulier. On revient pour le match : on n’a pas compris, à se demander d’où les spectateurs sortaient et un bruit… On a eu l’impression que l’ambiance venait du sol.

A un entraîneur ?
Ah… Didier Deschamps m’a donné ma chance à Monaco et Rolland Courbis, après avoir essayé de me faire venir à l’AC Ajaccio quand je galérais à Nice en 2006, s’est accroché à cette idée et m’a pris à Montpellier un an plus tard : dans les deux cas, j’ai entendu dans le vestiaire «c’est ton père, etc.» (sourire) Disons qu’il y avait certainement un côté protecteur, dicté par la situation. Courbis a eu de la mémoire. A Nice, avec Frédéric Antonetti, ça a été beaucoup plus difficile. Je venais de Monaco, où je rentrais surtout en cours de match, je manquais de rythme… Vous savez, c’est une chose d’être bon ponctuellement, mais c’en est une autre d’être le mec régulier, capable de jouer trente ou quarante matchs par saison en étant performant. Je n’ai pas été bon les six premiers mois. Antonetti me convoque dans le bureau, avec le directeur sportif Roger Ricort : «Tu n’as même pas le niveau de National», le 3e échelon. Il a fallu faire avec. Quand c’est compliqué, c’est l’extrasportif qui vous tient : cette période coïncidant avec l’arrivée de mon premier enfant, en rentrant le soir, j’avais le sourire qui m’avait manqué durant la journée. La religion m’a aussi apporté du calme : tu dois toujours penser aux blessés, aux malades… Un joueur doit relativiser.

Vous en voulez à Antonetti ?
Non. Je distingue deux choses : le diagnostic, avec lequel j’étais d’accord, et les mots. Arrive un moment où tu as l’impression de tout mal faire et où tu te dis : ou c’est moi qui ne comprends pas le football, ou c’est le mec en face. Aujourd’hui, forcément, je me dis que cet épisode m’a donné un surplus de dureté mentale qui m’a servi par la suite. Antonetti m’a aussi fait progresser dans le travail tactique et devant le but, ce que je n’oublie pas. On s’est revu un soir de match à Rennes, l’année où Montpellier est champion [victoire de Montpellier 2-0 le 7 mai 2012, un but de Camara, ndlr]. Il m’a félicité pour mes progrès. J’ai trouvé ça sincère. Les entraîneurs sont humains. S’ils connaissent leurs joueurs, ils savent ce qu’ils ont donné durant le match, indépendamment de la victoire ou de la défaite. Après, certains sont peut-être très centrés sur la gagne, justement.

Vous avez été international à 19 ans avec le Sénégal et vous avez disputé un quart de finale de Coupe du monde en 2002. Qu’est-ce qui reste plus de dix ans plus tard ? Des amitiés ? Des matchs ?
La première chose qui me vient à l’esprit, ce sont des moments. La causerie avant la victoire [1-0] face aux Bleus lors du match d’ouverture, notamment. Notre entraîneur français, Bruno Metsu [disparu en 2013, ndlr], avait réuni tout le monde à l’hôtel : «Avant de vous parler du match, je vais vous montrer quelque chose.» Et là, il nous passe un montage vidéo finalisé au tout dernier moment, quelques minutes avant cette discussion, où l’on voit les gens, au Sénégal, dans l’attente de notre match : ceux qui galèrent pour trouver une télé, ceux qui ne dorment plus depuis des jours, ceux qui stressent jusqu’à en souffrir… Metsu a conclu : «Si ça ne vous motive pas, tout ce que je peux vous raconter ne servira à rien.» De toute façon, on était sûr d’y arriver.

Pourquoi ?
Si tu en touchais un, tu touchais tous les autres. C’était un truc d’hommes. A l’entraînement, on se rentrait dedans dans des proportions que vous ne pouvez pas imaginer. Mais quand c’était fini, c’était fini. Lors d’un transfert entre deux matchs au Japon, Lamine Diatta et Salif Diao en sont venus aux mains dans un train. Tout était sur la table, sans non-dit. Bon, à 19 ans, tu te dis parfois : «Mais qu’est-ce que je fais là ?» (sourire) Je me rappelle aussi ces moments plus en creux, où certains buvaient le thé au bord de la piscine, pendant que d’autres tapaient dans le ballon sur une pelouse… Beaucoup d’harmonie.

Le succès change-t-il l’homme, voire le joueur ?
Les gens te respectent plus, ce qui n’est pas normal, mais ça ouvre des portes. Exerçant mon métier en Europe, j’ai besoin de relais au Sénégal pour les papiers, acheter des terrains… La notoriété aide beaucoup.

Y a-t-il quelque chose qui vous attache au foot dans votre pratique quotidienne, à l’entraînement ?
Ah ça oui ! Par exemple : tu mets un coup d’épaule et, là, tu es content. Il y a du plaisir à faire un dribble ou un geste technique, mais il y en a aussi à passer l’épaule devant ton adversaire : ça fait des années que je m’entraîne avec Karim Aït-Fana [milieu du MHSC] et c’est toujours moi qui passe l’épaule, jamais lui ! Sept ans à être là, bien calé, entre le ballon et Karim (éclats de rire)… Quand je suis avec les jeunes, ils me parlent de foot. Mais quand j’écoute leurs parents, ils me parlent d’argent, et c’est de pire en pire. Forcément, la crise économique influe, les gens sont sous pression. Le foot n’est pas hors du monde. Mais la carrière d’un mec, c’est fragile.

Grégory Schneider Envoyé spécial à Montpellier (Hérault) Photo Nanda Gonzague. Transit


35 Commentaires

  1. Auteur

    Mass12

    En Novembre, 2014 (21:23 PM)
    Un homme bien et discret. Son 1er interview sur canal était une catastrophe , il venait d'arriver, mais il a bcp muri avec l'âge. Bonne continuation jules
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  2. Auteur

    Kaaram

    En Novembre, 2014 (21:29 PM)
    Ce gars je l adore

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    Auteur

    Vive Wade

    En Novembre, 2014 (21:35 PM)
    Vive wade :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Yal

    En Novembre, 2014 (21:36 PM)
    Un gars bien qui a la tete sur les epaules. Bonne continuation et pense a revenir au pays pour former les jeunes
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    Auteur

    Fan

    En Novembre, 2014 (21:47 PM)
    jel'adorecemecilestheumblesimplediscretetsurtoutpieux.tréspolisurleterrain
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    Auteur

    Jean24

    En Novembre, 2014 (21:53 PM)
    Un Grand Homme
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    Auteur

    Most Amazing

    En Novembre, 2014 (21:59 PM)
    Sur Youtube "never a dull moment on the nyc subway " a voir absolument dans le métro de nyc :up: 
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    Auteur

    Babs

    En Novembre, 2014 (22:22 PM)
    Juls 1grand homme tu nest pas comme maky michelin
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    Auteur

    Pape

    En Novembre, 2014 (22:27 PM)
    Il doit etre decorrer par les President de la republique pour son patriotisme et sa gentillesse
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    Auteur

    Ole

    En Novembre, 2014 (22:42 PM)
    C'est une interview très instructive et qui va au-delà du monde du football.
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    Auteur

    Zaf

    En Novembre, 2014 (22:52 PM)
    Bravo
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    Auteur

    Youbi

    En Novembre, 2014 (23:02 PM)
    adorable.je le respecte,mais c est dommage il pouvait bien etre le sage de l equipe du senegal,avoir 31 ans et mettre fin a sa carriere internationale.
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    Auteur

    Ndio

    En Novembre, 2014 (23:13 PM)
    un garçon tres sympa. J'ai eu la chance de le voir grandir à la Médina. Sa longévité dans le foot ne me surprend pas. Bonne continuation petit Giles devenu grand.
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    Auteur

    Dave

    En Novembre, 2014 (23:18 PM)
    Bonne continuation Souleymane.J'admire ta sobriètè,big up.
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    Auteur

    Jules10

    En Novembre, 2014 (23:32 PM)
    Qui ose dire que El H Diouf n'a pas eu une longue carrière malgré ses excès ? :dedet: 
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    Auteur

    Mbaye Ndiaye

    En Novembre, 2014 (23:41 PM)
    bonne continuation jules , tu fais la fierté des sénégalais de Montpellier,nous serons toujours de tout coeur avec toi.
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    Auteur

    Ib

    En Novembre, 2014 (23:57 PM)
    Respect frère :)  :sn:  :sn:  :sn: 
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    Auteur

    A Bon

    En Décembre, 2014 (01:38 AM)
    750 euros = 5000 francs? Khana devaluation dafa amate tè yeugoumako ?
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    Auteur

    Thaï Pâli

    En Décembre, 2014 (02:00 AM)
    ExcusTeus moi d'habitude je fais pas de commentaires mais c juste pour dire a la personne qui a parle de 5000f c pas du CFA mais il s'agit bien de l'ancien francs français ..... Sorry  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   :haha:   <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   :sn: 
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    Auteur

    Bigmalyon

    En Décembre, 2014 (06:47 AM)
    Il faut fréquenter l'Homme pour savoir qui il est vraiment,voilà une personne de valeur ,de respect,adorable,ses qualités humaines sont tout simplement indénombrables.Bonne Continuation

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    Auteur

    Eum

    En Décembre, 2014 (08:11 AM)
    ce mec est extraordinaire de simplicité et a une tête bien sur les epaules pour quelqu'un qui a passé autant de temps dans un milieu de jeune riche c'est un exemple pour tous les joueurs de foot big up man
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    Auteur

    A.ba

    En Décembre, 2014 (08:15 AM)
    Excellent travail! cet interview est l'exemple à suivre pour bons nombres de journalistes. ''Le Client'' est certes de qualité mais l'interviewer a su le mettre en valeur et délivrer un message clair d'un vécu ordinaire exemple de lutte pour le bien être, pour la vie dans un monde de plus en plus fragilisé par les inégalités.
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    Auteur

    Mathias

    En Décembre, 2014 (09:44 AM)
    IL mérite tout ces éloges,car souley est un homme bien ,respecter par les gens de son club;on lui souhaite que de bonne chose.
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    Auteur

    Odio Ndiaye

    En Décembre, 2014 (09:45 AM)
    jules que dieu vous long vie .tout les senegal vous aimes .tu es un fierte pour le peuple senegalais
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    Auteur

    Bik

    En Décembre, 2014 (11:39 AM)
    Quand j'étais étudiant à Montpellier entre 2007-2010, je le croisais souvent à la mosquée lors de la prière du Vendredi. Mais comment humble, doux, accessible il était ce gars; j'étais souvent choqué de sa simplicité à chaque vendredi et je me disais en fin de compte qu'il est juste "Nitté".
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    Auteur

    Ouli

    En Décembre, 2014 (12:09 PM)
    Bravo et bonne continuation pour le reste .... j'aime les personnes pieuses
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    Auteur

    Niasslg

    En Décembre, 2014 (13:16 PM)
    DAMA SOOP NITT KOU BAKH.JARAM SOULEYMANE
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    Auteur

    Dg

    En Décembre, 2014 (13:41 PM)
    Je l'ai un peu fréquenté à Montpellier, mais je peux vous avouer qu'il est simple, pieux, accessible. Il prend toujours du temps pour discuter avec toi et il est d'une gentillesses et d'une simplicité extraordinaires.



    Bonne continuation, plein de succès mon Grand Jules :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn: 



    Pense à revenir au sénégal pour aider ton pays :sn:  :sn:  :sn: 
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    Auteur

    Rafetcar

    En Décembre, 2014 (13:54 PM)
    C'est la première fois que je lis sur seneweb autant de commentaires qui vont pratiquement tous dans le même sens. Des commentaires qui relèvent la valeur de l'article sans propos déplacés ni insultes (malheureusement très fréquentes dans les commentaires). Il est vrai que la qualité des questions posées et la valeur de l'interviewé y sont pour beaucoup. Bravo Souleymane Camara, Que Dieu te préserve.
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    Auteur

    Weuzndiaye

    En Décembre, 2014 (13:58 PM)
    Un gars vraiment simple et cest tjrs un plaisir de le croiser a la mosquée avec son fils . Souley est un exemple pour nous senegalais et pour nous immigres
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    Auteur

    Parisien

    En Décembre, 2014 (14:19 PM)
    Rien à y ajouter le seul mot qui vient à l'esprit c'est RESPECT frère  :sn: 
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    Auteur

    Serigne Touba

    En Décembre, 2014 (14:25 PM)
    Nous les montpellerains on peut témoigner de sa bonté ,sa gentillesse ,koudé ak sa bamel ,les commentaires sont des preuves évidentes.THIA KANAME SOULEY
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    Auteur

    Kapakapa

    En Décembre, 2014 (17:31 PM)
    Big Big respect frère
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    Auteur

    Un

    En Décembre, 2014 (18:33 PM)
    un homme simple bravo que le bon dieu te protege

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    Auteur

    Juiope

    En Décembre, 2014 (23:10 PM)
    bilahi je l'ai vu samedi joué en championnat, il est toujours le même grand joueur et respectueux sur le terrain....
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