L’Assemblée générale élective de la Fédération sénégalaise de football (FSF), qui doit déboucher sur la désignation d’un nouveau président, doit-elle se tenir le 2 août prochain, comme prévu, ou être reportée après le 15 septembre ? La question divise la famille du football sénégalais. Les uns sont à cheval sur le respect scrupuleux du calendrier électoral, quels que soient les enjeux autour. Les autres plaident pour un réaménagement, invoquant la proximité du CHAN et de rencontres décisives pour la qualification des Lions au Mondial 2026.
Louis Lamotte milite pour le report. Dans un entretien paru ce lundi dans L’Observateur, le membre du Comité exécutif (Comex) de la FSF s’est employé à défendre sa position, estimant que celle-ci «n’a pas été suffisamment argumentée». Pour Lamotte, tenir l’AG le 2 août serait «plus que dangereux, c’est même irresponsable de le faire. Il n’y a aucun intérêt à tenir ces élections au moment où il y a des enjeux sportifs aussi énormes pour le football sénégalais».
L’ancien président de la Ligue pro développe : «Au mois d’août, le jour des élections coïncidera avec le début du championnat national et du CHAN dont nous sommes champions en titre. […] On peut bien comprendre que dans ces circonstances et à cette période, l’Équipe nationale locale risque d’être privée de son encadrement approprié pour défendre son titre.»
L’autre raison invoquée par les pro-report est relative aux 7e et 8e journées des qualifications de la Coupe du monde 2026. Deuxième du groupe B, à un point de la RD Congo, leader (13 pts), le Sénégal, qui compte le même nombre de points que le Soudan (3e), mais est favorisé par une meilleure différence de buts (7-6), doit affronter ses deux concurrents directs. Les Lions recevront les Soudanais le 1er septembre avant de se déplacer chez les Congolais, une semaine plus tard. Ces deux sorties pourraient déterminer leur avenir dans la course pour le Mondial américain.
«À ce moment précis, signale Louis Lamotte, l’issue des élections pourrait nous plonger dans une impasse où la même équipe fédérale qui était aux commandes ne serait pas reconduite. Nous serions dans une situation où l’équipe sortante ne pourrait plus rien faire et l’équipe entrante n’aurait pas encore eu le temps de s’installer. Après, il y a toutes ces procédures de passation de services et tout ce qui relève de sa préparation. […] Nous nous tirerions une balle dans le pied en jouant dans ces conditions. C’est inacceptable.»
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