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SUPPORTERS : Tanor Dieng et Boubacar Camara, deux inconditionnels des « Lions »

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SUPPORTERS : Tanor Dieng et Boubacar Camara, deux inconditionnels des « Lions »

Troquant son costume strict d’énarque doublé du politique contre une jaquette en daim de couleur marron, l’air un tantinet décontracté, Ousmane Tanor Dieng se confond dans la masse du douzième «Gaïndé» qui prend d’assaut les travées du stade Léopold Sédar Senghor pour pousser la bande à El Hadji Diouf à se surpasser. Et au gré des prestations fournies par le Onze national, ses sensations diffèrent. Enthousiasmes et tourments se succèdent. N’empêche, il refuse de signer le divorce. Les temps défilent, les générations passent, mais Ousmane Tanor Dieng reste soudé à la sélection. Accompagné de son inséparable ami, Pape Yamar Mbaye alias Pym, le leader du Parti socialiste a signé un long bail avec la loge officielle du stade Léopold Sédar Senghor. Si les «Lions» peuvent s’appuyer sur sa présence physique, ils n’ont pas, en revanche, la chance de jouir de ses «Olé». L’homme est avare en jubilation. En effet, lorsque l’équipe score, Tanor Dieng reste de marbre. Ce self-contrôle découlerait-il de sa pratique du yoga ?

À ce propos, le patron des socialistes affirme dans un rire sonore : «C’est vrai que je manifeste rarement lorsque l’équipe marque. Ce n’est pas à cause de yoga que je pratique. C’est simplement dans ma nature, je n’ai pas l’habitude de manifester mes sentiments. Peut-être, est-ce par timidité». Ayant passé son adolescence à Saint-Louis, véritable foyer vivant du ballon dans les années 60, Ousmane Tanor Dieng qui fut un milieu de terrain moyen, se remémore tendrement le début de sa passion pour le foot. Entre les cours au lycée André Peytavin, il s’échappe de temps en temps pour aller admirer ses nombreuses idoles qui faisaient la renommée de la Saint-Louisienne, du Réveil de Saint Louis, du Gaieté Club et de l’Espoir de Saint Louis. Un brin nostalgique, il s’exclame : «C’était de grandes équipes». Et d’ajouter : «C’était également la belle période de l’Uassu (Ndlr : Union des associations sportives, scolaires et universitaires) qui disposait d’un championnat relevé avec des grandes équipes comme Faidherbe, Charles de Gaulle, Dakar Bango». Pour cet ancien sportif pluridisciplinaire (volley ball, football…) qui déifie encore Pelé, le Sénégal a produit des génies footballistiques qui se nomment El Hadji Malick Sy Souris, Cheikh Thioune, Yatma Diouck, Lamine Diack… 

Absence de Pape Malickou Diakhaté : les craintes de Tanor

Actualité oblige, le footeux n’a pas manqué de jeter un regard sur la sélection nationale expédiée au Ghana où elle devra disputer la 26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) à côté des équipes jugées, par les Sénégalais, plus solides.

Cette position d’outsider dans laquelle est confinée la bande à El Hadji Diouf réconforte OTD qui justifie : «Chaque fois que nous avons des craintes, nous nous en sortons». Superstition ou non ? Allez savoir… Justifiant sa confiance, il estime que la sélection «est costaude ! Elle a une valeur africaine voire internationale. Poste par poste, l’équipe a de gros atouts». Les seules craintes qu’il nourrit sont liées à l’absence de Pape Malickou Diakhaté, éloigné des terrains pour cause de blessures. «Avec l’absence de Malickou, cela va être difficile dans l’axe surtout que Lamine Diatta n’a pas de club. Il y aura beaucoup d’impondérables parce que cette Can sera très relevée». Malgré tout, il se veut optimiste et pense que Coach Kaspi saura trouver la botte secrète tout en mettant en place un bon système de jeu. Lequel serait synonyme de 4-4-2. Mais en attendant, la défense devra se ressaisir, et Tony se secouer. D’autant que selon le patron du Ps, «l’équipe encaisse, depuis quelque temps, plus de buts que d’habitude. Il faut que Tony soit en très grande forme, car  certaines petites erreurs ne pardonnent pas. Elles se paient cash». Toutefois, il pense que le Sénégal sera finaliste. Et le cas échéant, il promet de se rendre à Accra.

Piètre footballeur, grand footeux

Ancien directeur de la Douane, membre de la très crainte et sélective Inspection générale d’Etat (Ige), Boubacar Camara n’en demeure pas moins un grand footeux. Le foot est sa principale distraction. Le stade Léopold Senghor, sa destination privilégiée. Et les footballeurs, ses acteurs préférés. Il est l’un des témoins privilégiés des hauts faits d’armes comme des bourdes de la sélection nationale. Comme OTD, l’ancien patron des douaniers a flirté dès sa prime enfance avec le ballon rond. Seulement l’expérience fut un échec patent et dura le temps d’une rose. Et pour cause, l’homme était un piètre joueur. Droitier, il tenta sans succès d’être gaucher. Son rêve d’être gardien de but ne prit jamais forme. Devant cette série noire, il décroche, non sans continuer de vivre autrement sa passion. De pratiquant, il se reconvertit en dirigeant. C’est dans le mouvement navétanes qu’il va s’investir en mettant son expertise au service du quartier qui l’a vu naître : Grand-Yoff. Ainsi, il est tour à tour président de l’Entente sportive de Grand-Yoff (pendant trois ans) et de l’Asc Grand-Yoff. Sa vocation de dirigeant le conduit à l’Us Gorée et à l’As Douanes dont il était administrateur.

Concernant la liste confectionnée par le technicien franco-polonais, Boubacar Camara affiche toute sa confiance. Il juge la sélection bonne «à condition qu’il y ait une combinaison judicieuse». Et d’expliquer : «Le sélectionneur a fait un bon dosage des anciens et de la jeune pousse. La relève assurée avec des joueurs comme Sougou, Bouna Coundoul, Waïgo, Sonko…». D’un optimisme débordant, il prend le contre-pied de ceux qui prédisent l’enfer en terre ghanéenne pour Henri Camara et ses coéquipiers. «L’équipe crée des surprises à chaque fois que les gens la juge faible. Elle est plus forte quand elle est menée, elle a toujours fonctionné comme cela. J’ai peur quand on domine. Quand elle est menée, je suis rassuré», clame-t-il avec conviction. Aussi, s’interdit-il de pronostiquer sur la base des noms d’équipes. Pour lui, le plus important se passe sur le terrain. «Notre poule est jouable même si on ne juge jamais à partir de la composition d’une poule», argue-t-il précisant au passage que «la tanière» dispose d’un bon avantage psychologique parce que crainte depuis son exploit au mondial de 2002. 

Les «Lions» en finale

Marqué par l’île de Gorée des Séga Cissé, Baye Mousse, et fana indécrottable de Louis Camara, Boubacar Camara décortique les forces et faiblesses de la tanière. «La force de l’équipe se trouve en attaque dans laquelle, chaque joueur peut changer la situation d’une minute à l’autre. On a également un gardien qui rassure. Pris individuellement, chaque joueur a un talent suffisant pour faire la différence à tout moment. Les gros problèmes  se situent sur le plan physique. Les joueurs se fatiguent rapidement. Après dix minutes de jeu seulement, ils ont tendance à se tenir», déplore l’ancien président de l’As Douane qui voit le Sénégal en finale.



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