Tenu hier sous la présidence du chef de l’Etat : Le Conseil présidentiel sur le sport accouche d’une souris

De son annonce, il fait saliver tout le mouvement associatif sénégalais qui s’attendait à des mesures hardies à sa sortie. Mais au final, aucune décision majeure n’est sortie hier du Conseil présidentiel sur le sport qui s’est tenu sous la présidence du chef de l’Etat. Ce dernier a donné un accord de principe sur presque tout, mais celui-ci est assujetti à la mise en place d’un comité consultatif présidé par le Premier ministre.

Le Conseil présidentiel sur le sport tant attendu par le mouvement associatif sénégalais aura finalement accouché d’une souris. Tenu hier au palais présidentiel sous la présidence du chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, il s’est terminé sans qu’aucune décision majeure ne soit prise. Le gouvernement emmené par le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye y a fait face au mouvement associatif dirigé par le président du Comité national sportif olympique, Mamadou Diagna Ndiaye, qui avait à ses côtés l'ensemble des présidents des 47 fédérations nationales sportives, en présence du patronat, qui faisaient face. Même si les échanges avec le chef de l’Etat n’ont donné suite à aucune décision majeure, il reste que Me Abdoulaye Wade a donné son accord de principe sur tous les problèmes soulevés par les sportifs. Mais un accord assujetti à la mise en place d'un Comité consultatif sous la houlette du Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, qui aura à ses côtés les ministres des Finances, du Budget, des Sports et Loisirs, de celui en charge des Sports à la présidence, et le Cnoss. Il appartiendra à ce comité de sérier les problèmes qui se posent au sport dans son ensemble et de trouver des moyens à son développement.

Dans la liste des doléances égrenées par le secrétaire général du Cnoss, Santi Sène Agne, devant le président de la République figure en bonne place ‘la part allouée au sport sénégalais dans le budget national et qui a été réduite à une portion congrue avec moins de 0,5 % du volume total des inscriptions budgétaires. Ce qui remet en cause la mission éducative conférée au sport, et son rattachement à la politique globale d'éducation prônée par les pouvoirs publics’. Autres doléances, ‘la subite disparition du Fonds de relance qui constituait une bouffée d'oxygène pour les différentes fédérations nationales sportives, le manque criard d'infrastructures dont des installations datant des premières années d'indépendances et qui sont en constante réhabilitation, au détriment de nouvelles installations conformes aux exigences du sport moderne et dont l'insuffisance pose régulièrement des problèmes de cohabitation induisant des conflits entre groupements sportifs’.

sur les préoccupations majeures du mouvement associatif, Mamadou Diagna Ndiaye et compagnie ont sérié les préoccupations majeures du paysage sportif sénégalais et qui se résument ‘à la caducité et l'incohérence des textes régissant la vie des fédérations et leurs relations avec la tutelle ; la nécessité de l'harmonisation de la durée des mandats des bureaux exécutifs ; la permanence des comités d'exception et leur reconduction systématique ; les moyens de fonctionnement des fédérations qui demandent une subvention ; la disparition du plan de relance ; l'absence notable d'une stratégie de développement local du sport ; l'arbitrage budgétaire ; la non implication du mouvement associatif dans le processus de mise en place et de mise en œuvre du budget du ministère des Sports’. Il s’y ajoute la loi n°84-59 du 23 mai 1984 portant charte du sport qui est devenue obsolète, la création d'une chambre pour la gestion des conflits sportifs logée au Cnoss, l'adoption du code du sport, la révision des modalités de la cooptation et l'adoption des mandats à 4 ans en année olympique. Enfin, pour le mouvement associatif, il faudrait surtout faire en sorte qu’en 2011, une année pré-olympique charnière, des mesures soient prises devant nous permettre de faire une bonne préparation pour les Jeux olympiques et les différentes compétitions internationales dans lesquelles le Sénégal est engagé.

Soixante ans après l'avènement des fédérations pionnières du mouvement associatif sportif sénégalais, force est de constater que le sport sénégalais a connu très peu d'évolution dans son fonctionnement général, note-t-on au Cnoss. Des préoccupations qui recoupent celles des composantes du sport sénégalais, qui se sont exprimées hier à travers leurs représentants.