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Monday 01 September, 2025
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Une fresque de Paola Egonu vandalisée après les JO de Paris : La classe politique italienne donne de la voix

Auteur: Bernardin Patinvoh

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Elle est, sans conteste, l’une des meilleures joueuses de volley-ball de l'Italie. Paola Egonu, a grandement contribué au triomphe de la Nazionale aux JO de Paris. L’athlète d’origine nigériane a  d’ailleurs été élue MVP du tournoi.
Dans son pays, l’Italie, une street artiste du nom de Laika lui a dédié une fresque murale, qu’elle a nommée « Italianita » avec des inscriptions comme : « Stop au racisme, à la haine, à la xénophobie, à l’ignorance » .
L’œuvre qui représente la joueuse en train de frapper dans une balle se trouve devant le siège du Comité olympique national italien (Coni).
« Cette victoire est une gifle pour tous les soi-disant « patriotes » qui n’acceptent pas une Italie multiethnique, composée de secondes générations, qui ne veulent pas du jus soli (droit du sol). Un coup au visage de ceux qui parlent d’ « italianité » a écrit Laika sur les réseaux sociaux, commentant son travail.
 
Un « geste sérieux de racisme vulgaire »
 
Dans la nuit du lundi à mardi, la fresque murale a été vandalisée par des inconnus. Ils ont appliqué de la peinture rose sur l’œuvre, pour changer sa couleur noire. Cet acte répréhensible a provoqué une levée de boucliers dans la classe politique italienne. 
« Le respect et l’éducation sont cultivés au quotidien pour vaincre l’ignorance, l’incivilité et l’insensibilité », a lâché le ministre des Sports Andrea Abodi, sur les réseaux sociaux. Son collègue des Affaires étrangères Antonio Tajani, parle d’un « geste sérieux de racisme vulgaire » qui l’encourage à renforcer son « engagement contre toutes les formes de discrimination » et à « sensibiliser les jeunes ».
 
Ce « n’est pas d’un coup que la mère des idiots cesse de faire des bébés »
 
Pour la ministre du Tourisme Daniela Santanché « toute forme de racisme doit être dénoncée et combattue ». Giorgio Mulé, un représentant de Forza Italia, estime que cet acte de vandalisme, montre que ce « n’est pas d’un coup que la mère des idiots cesse de faire des bébés ».
Quant à Francesco Silvestri, leader du groupe parlementaire Mouvement 5 étoiles, à la chambre des députés, il trouve que celui qui a peint la fresque en rose est un « criminel » encouragé par « ceux-là qui utilisent ces jours-ci des mots honteux comme l’italianité » en parlant de Paola Egonu.
 
« Nul »
 
Elly Schlein, la secrétaire du Parti démocrate, a dénoncé de son côté, un acte raciste « nul », qui mérite d’ «être combattu ». « Pour nous, toute personne née ou élevée en Italie est italien ou italienne, et nous continuerons à nous battre pour changer la loi sur la citoyenneté », a ajouté la politicienne.
Auteur: Bernardin Patinvoh

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