«Cette troisième année est sur le signe de la continuité et de la pérennisation de nos activités. Et ici, on est vraiment à la Mecque des technologies», a-t-il affirmé d’entrée en évoquant la présence de Transnumerik à cet événement continental. Pour l’entreprise, cette participation ne se résume pas à une vitrine commerciale. Elle incarne l’ambition de l’entreprise qui est de devenir une force motrice dans l’écosystème numérique africain et international.
Positionnée comme un «one-stop-shop» dans les domaines de la transformation digitale, de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle, Transnumerik ne se contente plus d’accompagner la transition numérique. Elle veut la piloter. «Transnumerik a pris un virage transformationnel à partir de cette année pour se positionner comme un joueur numéro un au niveau de l’intelligence artificielle au niveau de l’Afrique », explique-t-il.
Cette ambition s’appuie sur des solutions concrètes et adaptables, développées en interne. L’entreprise propose des outils pour le secteur bancaire, capables d’analyser les habitudes de consommation et de conseiller les utilisateurs. Pour les assurances, elle développe des systèmes d’évaluation du taux d’assurabilité et d’automatisation des processus. Dans le domaine de la santé publique, ses technologies visent à optimiser les investissements gouvernementaux. «Nous avons aussi tout ce qui est au niveau du chatbot conversationnel, au niveau de la téléphonie», explique Modou Oury Barry. Le chef d’entreprise a également vanté l’agilité de Transnumerik : «On peut même bâtir des solutions en fonction des besoins métiers des entreprises».
Pour le dirigeant, l’intelligence artificielle est aujourd’hui aussi incontournable que ne l’a été Internet. «L’intelligence artificielle va faire partie de notre vie courante à partir de maintenant et au-delà. Ceux qui n’embarquent pas ne pourront pas tenir la cadence et vont mourir », estime-t-il.
Encore faut-il savoir l’appréhender. Modou Oury Barry insiste sur la nécessité d’un cadre législatif robuste pour encadrer les usages de l’IA : «Quand on fait du bien, on peut catalyser le bien. Quand on fait du mal, ça catalyse le mal aussi. Donc voyez l’intelligence artificielle comme un catalyseur de ce qu’on veut faire ». À cette exigence de gouvernance s’ajoute un impératif identitaire: construire une intelligence artificielle endogène.
«Les LLM qu’on utilise sont basés sur des données qui viennent de l’externe. Avoir une IA endogène qui tient compte de nos valeurs, de nos cultures est primordial», défend le CEO. Cette approche localisée permettrait de développer des solutions véritablement ancrées dans les réalités africaines. Dans cette optique, Transnumerik participe à des initiatives de formation, pour accompagner les jeunes et les professionnels africains vers une maîtrise des outils d’intelligence artificielle adaptés à leur environnement.
L’enracinement local de l’entreprise se vérifie également dans son engagement au Sénégal, où le gouvernement a récemment lancé le «New Deal Technologique», une stratégie technologique ambitieuse fondée notamment sur la souveraineté numérique et le développement des infrastructures. «La question est dix mille fois oui», a-t-il répondu, sans détour, à propos de sa volonté d’y contribuer. Transnumerik y travaille déjà aux côtés de deux partenaires clés : Sénégal Numérique et Synapsys.
Pour Modou Oury Barry, ce plan gouvernemental a le mérite d’être «à la hauteur des défis du moment». Mais pour qu’il dépasse le stade de la promesse, il devra s’ancrer dans le concret : «Il faut avoir des projets porteurs à valeur ajoutée, des quick wins qui vont permettre à la population de sentir très vite que ça a quelque chose de positif sur leur quotidien». Et c’est justement sur cette ligne de crête que Transnumerik entend se placer dans le but de transformer cette stratégie en réalité tangible.
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