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Transport

CONTRÔLE DE LA CHARGE A L’ESSIEU : L’Etat veut un taux de surcharge de moins de 10% d’ici 2017

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CONTRÔLE DE LA CHARGE A L’ESSIEU : L’Etat veut un taux de surcharge de moins de 10% d’ici 2017
Le gouvernement veut préserver les routes en mettant fin aux surcharges des camions grâce au système de contrôle de la charge à l’essieu. L’objectif est d’avoir un taux de surcharge au-dessous de 10% avant 2017. Mais le système souffre d’une fiabilité, fustige le syndicaliste Gora Khouma. 

Le système de pèse-essieu qui se fait à Diamniadio ou dans les autres sites de pesage souffre d’un ‘’problème de fiabilité’’. C’est la conviction du secrétaire général du syndicat national des transports terrestres (SNTT). Gora Khouma a depuis longtemps ruminé sa colère contre ce qu’il considère comme une ‘’anomalie’’. Hier, à l’occasion d’une visite de presse du poste de pesage de Diamniadio, le syndicaliste a de nouveau dénoncé, devant le directeur des transports routiers du Sénégal et la directrice des routes, les ‘’tracasseries et les vols’’ lors des pesages. Ce que le syndicaliste ne peut  concevoir,  c’est  le fait qu’un camion pesé à Diaminiadio puisse payer 10 000 F et arrivé à un autre poste, il paie plus alors qu’il a gardé le même tonnage. Ainsi, le secrétaire général du SNTT invite les autorités à la tolérance pour une meilleure harmonisation du pesage.

Cependant, l’objectif du gouvernement n’est pas de se faire des millions dans le contrôle de la charge à l’essieu, répond pour sa part le directeur des transports terrestres, El hadj Seck Ndiaye Wade. Ce dernier renseigne que l’Etat du Sénégal dépense chaque année plus de 70 milliards dans l’entretien des routes. Pourtant, dit-il, cet argent pourrait servir à construire des écoles ou des hôpitaux. ‘’Il faut que l’Etat prenne en charge le problème de la surcharge à l’essieu pour éviter qu’il y ait une continuité de la destruction des routes’’, avance-t-il. Les routes sénégalaises ont connu un état de dégradation très avancé depuis que le trafic international entre le Sénégal et le Mali se fait par voie terrestre.

Par ailleurs, même si les syndicalistes crient sur tous les toits la non-fiabilité des pèse-essieux, il n’en demeure pas moins que le Sénégal utilise de nombreuses mesures qui consistent à accompagner les transporteurs, renseigne la directrice des routes, Marième Ndoye Decreane. Au lieu de 12 000 F sur le transport national comme il est recommandé dans la disposition de l’UEMOA, le transporteur paye 4000 F d’amende sur la tonne de surcharge. De 60 000 F à l’international, il paie 12 000 F. Ce qui fait une tolérance de 80% sur les amendes et 20% sur le poids.

‘’Cela ne règle pas le problème mais il faut qu’on y aille doucement pour accompagner les transporteurs. Il n’est pas question pour nous de récupérer de l’argent, l’objectif est de réaliser, d’ici 2017, un taux de surcharge à moins de 10%’’, clarifie Mme Ndoye Decreane. Toutes ces explications ne suffisent pas pour convaincre Gora Khouma. Sa position reste toujours la même. Les 26, 27 et 28 février prochain, son syndicat va boycotter les pèse-essieux. Toutefois, il reste toujours ouvert au dialogue avec les autorités.

Haro sur le dépassement de chargement

Le Sénégal compte s’attaquer très rapidement au contrôle des gabarits, a annoncé hier le directeur général des transports terrestres. Pour El Hadj Seck Ndiaye Wade, ‘’on ne peut pas continuer à accepter que des camions circulent sur nos routes avec un dépassement de chargement de deux à trois mètres au-dessus’’. ‘’Ce n’est pas normal’’, fustige-t-il. Le risque, ajoute M. Wade, c’est qu’un camion qui dépasse un certain niveau de chargement a tendance à se renverser au niveau de certains virages. Ce qui constitue un problème de sécurité routière. ‘’On va y arriver et tout cela est dans le règlement 14’’, conclut-il. 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Samba Talli

    En Février, 2015 (06:09 AM)
    Depuis quand le syndicat des trans porteurs est-il devenu expert en vérification des pèse-essieux ? Ces transporteurs devront savoir que le peuple en a marre de voir chaque année le budget du pays grevé par l'entretien de routes qui n'atteignent jamais leur durée de vie projetée à cause de leur surcharge. Ils doivent respecter les règles comme tous les autres citoyens. Dans tous les pays du monde, la surcharge est contrôlée par des pèse-essieux qui,ccomme tout instrument de mesure, a une précision et donc une tolérance.



    Si l'État recule devant ce syndicat, il sera tenu pour responsable de la dégradation du réseau routier, un bien public. Ce problème est à régler d'abord et avant tout si nous voulons des routes durables. Une route n'est jamais conçue ni construite pour supporter des charges infinies.

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