Boubacar Boris Diop: « Il est hors de question de continuer à écrire dans des langues qui ne sont pas les nôtres »
Les Africains sont les seuls à écrire dans des langues que ne comprennent pas leurs compatriotes (la grande majorité), s’est alarmé Boubacar Boris Diop, à Ziguinchor. C’était lors de la rencontre «Gingembre Littéraire». Une initiative du journaliste sénégalais, El Hadji Gorgui Wade Ndoye. Cette manifestation culturelle s’est déroulée dans différents endroits célébrant la culture dans la ville de Ziguinchor.
L’esplanade du Musée-Mémorial «Le Joola», a été l’étape la plus marquante de cette tournée « Gingembre Littéraire » dans cette partie Sud du pays. «L’écriture romanesque et les langues nationales, entre adaptation du modèle français et création », a été le thème de cette grande réflexion. Cette rencontre a regroupé des élèves et étudiants, et autres adeptes du livre et de la littérature de Ziguinchor.
L’écrivain Boubacar Boris Diop a saisi cette occasion pour faire le plaidoyer pour la production littéraire en langues nationales. « Les langues africaines n’ont jamais perdu de leur vitalité, au contraire, elles reviennent en force », a fait savoir Boubacar Boris Diop, qui a traduit certaines de ses œuvres littéraires du français vers sa langue maternelle, notamment le wolof.
L’écrivain a par ailleurs, invité les populations à se projeter dans l’écriture et à «veiller» au rayonnement des langues nationales, ajoutant : «Il est hors de question qu’on continue à écrire dans des langues qui ne sont pas les nôtres ».
Voici en vidéo la leçon magistrale de l'Ecrivain Bobacar Boris Diop
Auteur: Max Euclide KANFANY Correspondant à Ziguinchor
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