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Casamance : "Les règles primaires d'une enquête judiciaire ont été violées dans cette tuerie de Boffa Bayotte", selon Babacar Touré

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Casamance : "Les règles primaires d'une enquête judiciaire ont été violées dans cette tuerie de Boffa Bayotte", selon Babacar Touré
La tuerie de la forêt des Bayottes n'a pas encore livré tous ses secrets. Alors que le juge d'instruction, M. Augustin Diouf -qui a hérité du dossier du juge Bengelloune-, tarde à boucler ses premières auditions, c'est le journal Kewoulo qui revient à la charge pour rouvrir cette plaie dont le Sénégal porte encore les stigmates. Comme il l'avait annoncé il y a deux ans, le journaliste, Babacar Touré, est revenu devant les caméras pour annoncer cette fois-ci que tout a été fait dans ce dossier sauf une enquête judiciaire.
"Tout a été fait, dès le début de cette affaire, pour enterrer ce dossier et empêcher qu'une enquête judiciaire sérieuse soit réalisée." Telle est la conviction du journaliste Babacar Touré, le directeur de publication de Kewoulo. Sur la chaîne Kewoulo TV, des témoignages recueillis à Boffa Bayotte, à Bourofaye, à Toubacouta et à Kandjalan dans la commune de Ziguinchor ont apporté un éclairage nouveau sur les zones d'ombres qui ont entouré l'enquête judiciaire ouverte par les pandores et confiée à la Section de recherche, l'élite de la gendarmerie. Et c'est le témoignage exclusif d'Edouard Dassylva, le chef du village de Boffa Bayotte, qui accrédite cette thèse d'une enquête bâclée défendue par Babacar Touré depuis plus de deux ans.

À en croire Edouard Dassylva, "c'est (lui) et des civils, alors que les gendarmes et les Sapeurs Pompiers s'étaient arrêtés sur la RN4, qui sont allés en brousse récupérer les corps des personnes tuées. Et porter assistance aux blessés." Et ce récit, plein de sincérité, du chef Dassylva est un fait inédit pour la compréhension de la thèse de Babacar Touré. Se fondant sur le code de procédure pénale, le directeur de publication de Kewoulo rappelle que "la loi oblige tout officier de police judiciaire qui a connaissance d'une infraction pénale ou criminelle d'en informer immédiatement le procureur de la République comme ses supérieurs. Et, sans désemparer, se rendre sur les lieux supposés du délit ou du crime." Et, se référant au décret 74-571 du 13 juin 1974, portant emploi sur le règlement et le service de la gendarmerie, Babacar Touré a déclaré que "en refusant de se transporter sur les lieux supposés des crimes et en laissant des civils s'y rendre, les gendarmes se sont rendus coupables de prévarication."
Aussi, le directeur de publication de Kewoulo a rappelé que "seuls les officiers de police judiciaires aidés de leurs enquêteurs ont le droit d'aller sur un site d'enquête. Toute personne qui s'y retrouve, pour quelles que raisons que ce soit, peut être poursuivie pour des délits de modification volontaire de l'état des lieux." Comme les officiers de police judiciaire, le procureur de la République a, lui aussi, l'obligation de se rendre sur les lieux présumés du crime. "Or, avec ce témoignage du chef Edouard Dassilva comme de nombreux autres récits parvenus à Kewoulo, on a vu que les gendarmes comme le Procureur de la République ont manqué à leurs devoirs. Et, ces manquements empêchent toute possibilité de parler d'une enquête judiciaire." Selon le directeur de publication de Kewoulo.

Parce que, pour Babacar Touré, "une enquête, c'est d'abord la constatation avant les auditions." Dans sa vidéo de 26 minutes, le directeur de publication de Kewoulo a déclaré que "tout bon officier de police judiciaire sait qu'une enquête criminelle doit d'abord remplir des critères condensés dans le SMEC. Pour établir un bon procès verbal, le directeur d'enquête doit décrire et détailler la Situation à l'arrivée des enquêteurs sur les lieux supposés d'un crime, détailler les Mesures prises par les enquêteurs, faire l'Etat des lieux et décrire le Corps du délit." Et si l'on se fie aux conclusions de l'enquête journalistique de Kewoulo, "cette règle de base d'une enquête judiciaire réglementée a été foulée au pied. Et, puisque il n'y a pas eu d'enquête sérieuse, il ne devait y avoir d'arrestation légale."

Autrement dit, la conviction du directeur de publication de Kewoulo est que "les 26 personnes détenues dans le cadre de cette affaire sont en détention arbitraire." Contrairement à ceux-là qui pourraient croire que ces faits évoqués sont des aléas qui ne peuvent remettre en cause le travail effectué par la Section de Recherches, la rédaction de Kewoulo soupçonne l'Etat d'avoir, sciemment, laissé organiser un déni de justice autour de ce dossier. Cette conviction de la rédaction de Kewoulo est confortée par le fait que, dès le 7 janvier, soit moins de 24 heures après la commission des crimes, cette même forêt des Bayottes -qui héberge en son sein les lieux supposés des crimes- a été soumise à un bombardement massif de l'armée.


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