Chaînes de valeur agricoles : L’Union européenne accorde un prêt de 19 milliards de Fcfa au Sénégal
La Banque Agricole (LBA) et la Banque européenne d’investissement (BEI), avec le soutien de l’Union européenne (UE), ont officialisé, ce vendredi 6 septembre, un prêt de 30 millions d’euros destiné à soutenir le développement des chaînes de valeur agricoles durables au Sénégal.
Lors de la cérémonie de signature à Dakar, Jean-Marc Pisani, Ambassadeur et Chef de la Délégation de l'Union européenne au Sénégal, est revenu sur l'importance de cet accord pour le secteur agricole. Il a rappelé que « le Sénégal est un pays extrêmement important » et que la souveraineté alimentaire constitue un enjeu principal. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel, selon lui, de garantir l’accès au financement des petits producteurs, qui jouent un rôle clé dans l'augmentation de la production agricole nationale. Il a également mis en avant l'importance des coopératives agricoles, expliquant que « plus de 1200 coopératives » existent déjà au Sénégal, avec un focus particulier sur celles liées aux filières de la mangue et de l'oignon.
Ambroise Fayolle, Vice-président de la BEI, a pour sa part exprimé sa satisfaction quant à ce partenariat en précisant que le montant de « 30 millions d’euros, soit 20 milliards de francs CFA », constitue une contribution significative au développement agricole du Sénégal. Il a rappelé l'engagement de la BEI envers l’entrepreneuriat féminin, en indiquant que « 30% des affectations de ces prêts doivent être en faveur de l'entrepreneuriat féminin », un levier déterminant pour la compétitivité économique du pays.
De son côté, Fatma Khemesse Fall Dièye, Directrice générale de la Banque Agricole, a mis en lumière l’importance de cette convention pour le secteur agricole sénégalais. Elle a déclaré que « c'est un prêt qui arrive à son heure » dans un contexte où la souveraineté alimentaire est au cœur des politiques de développement du Sénégal. Elle a également relevé l'impact transversal de ce financement sur les différentes composantes de la chaîne de valeur agricole, allant de la production à la transformation, en passant par le conditionnement et la commercialisation. Par ailleurs, « 30% seront dédiées au volet vert, avec une composante autonomisation des femmes », un axe fort de la politique de la Banque Agricole.
Ce prêt de la BEI, soutenu par l’Union européenne, tombe à point nommé pour renforcer les efforts du Sénégal en matière de modernisation agricole. Il vise non seulement à stimuler la production, mais aussi à encourager des pratiques plus durables, tout en mettant un accent particulier sur l’autonomisation des femmes et des petits exploitants. En finançant ces initiatives, l’objectif est de renforcer la résilience du secteur agricole, pilier de l’économie sénégalaise, et de contribuer à la réalisation de l’ambition nationale de souveraineté alimentaire. Une ambition chère aux nouvelles autorités.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion