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Wednesday 03 September, 2025
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Consommer local : « Le temps n’est plus à la parole », Adama Lam (CNES)

Auteur: Moustapha TOUMBOU

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Consommer local : « Le temps n’est plus à la parole », Adama Lam (CNES)

Dans le cadre du mois du consommer local, qui a démarré ce 29 décembre, un atelier de partage  s'est tenu au CICES avec le secteur privé national, sur les recommandations issues des travaux préparatoires des concertations sur l'amélioration de l'accès aux financements des PME. L’événement qui s’est déroulé en présence du ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana, a vu le président de la Confédération des Employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, arborer sa toge d’avocat du secteur privé national. A l’entame de son plaidoyer, la patron des employeurs du Sénégal a souhaité une matérialisation des programmes établis par les gouvernements depuis des années en disant : « je crois que c’est le temps de prendre nos responsabilités et d’agir. Je crois que le temps n’est plus à la parole ». Il ajoute: « La pandémie nous a rappelé les difficultés du monde actuel. Il ne s’agit pas de se recroqueviller sur soi-même mais d’accepter et de comprendre la nécessité de s’appuyer sur nos valeurs endogènes pour avancer ».
Pour Adama Lam, il est impératif pour le Sénégal de mettre les bouchées doubles pour inverser la tendance sur les produits importés qui constituent l’essentiel de la consommation sénégalaise. Bien que la part de responsabilité du gouvernement dans ce combat soit immense, le Président de la CNES a, par ailleurs, lancé un appel à l’union sacrée aux acteurs du secteur privé national : « Il est temps qu’on arrive à faire une union des patronats. C’est une condition sine qua non si nous voulons être des interlocuteurs responsables, efficaces par rapport  aux politiques publiques qui sont mises en œuvre ». 
Le monde de l’entrepreneuriat sénégalais est majoritairement dominé par le secteur informel. Pour Adama Lam, cette situation serait en partie liée à la collecte d’impôts du Fisc sénégalais. « Beaucoup d’entreprises ont peur de se formaliser du fait de cette pression fiscale qui s’impose aux débutants et que même certains anciens sont incapables de supporter », estime-t-il en invitant les structures étatiques de remise à niveau à trouver des solutions pour sécuriser les entreprises existantes et développer celles qui existent. 
Prenant la parole par la suite, le ministre du Commerce a, dans son allocution, répondu à ce dernier point. « Il faut assouplir, c’est vrai. Mais il faut aussi nous préparer à la grande concurrence continentale de la ZLECAF. Donc, il faut cajoler quand il faut mais il faut aussi vacciner, pousser et aider les entreprises à être plus éligibles, plus fortes pour faire face à la concurrence. Et en cela, l’Etat du Sénégal est prêt à accompagner comme il l’a toujours fait », dit-il. 
Auteur: Moustapha TOUMBOU

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