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Convention d’Ottawa : Le Sénégal engage le déminage total de la région de la Casamance

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Convention d’Ottawa : Le Sénégal engage le déminage total de la région de la Casamance
La salle de conférence du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a servi de cadre, ce mardi, à une réunion de la Commission nationale anti-mine qui entame ses travaux sur le déminage de la Casamance. Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a présidé cette session extraordinaire de la Commission nationale chargée de la mise en œuvre de la Convention d'Ottawa sur l’interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert des mines antipersonnel et sur leur destruction.
« A cause des mines, tous les villages déménagent, les enfants ne partent pas à l’école »

« Dans le cadre de ce conflit casamançais, il y a eu des personnes qui ont posé des mines antipersonnel et ces mines sont d’une dangerosité que personne ne peut soupçonner. C’est des actes de lâcheté », s’insurge-t-elle d’emblée, regrettant que « des personnes innocentes ont pu exploser dessus, en mourir ou avoir des séquelles physiques impérissables ».

La cheffe de la diplomatie sénégalaise de rappeler, lors d’un entretien qu'elle a accordé à la presse, le souhait du président de la république, Macky Sall, de voir la commission à pied d’œuvre « pour engager le déminage total de la région de la Casamance. Beaucoup de choses ont été faites dans ce sens-là mais il nous reste à faire », d’ici 2026. Car, le Sénégal s’est fixé pour objectif avec ses partenaires, de réussir, entre 2021 et 2026, à éradiquer totalement les mines antipersonnel sur le sol de la Casamance dans les cinq ans à venir. Et cette œuvre colossale est confiée à une commission multisectorielle avec la représentation en son sein de pratiquement tous les ministères que compte le gouvernement, des parlementaires entre autres.

Aïssata Tall Sall de faire un diagnostic sans complaisance de la situation. « A cause des mines, tous les villages déménagent, les enfants ne partent pas à l’école, les structures hospitalières sont laissées en rade, les villages sont inhabités et deviennent des villages fantômes. Il y a un travail extrêmement important que cette commission doit prendre en charge. Le président de la République a décidé de lui allouer un budget conséquent et important aux yeux du Sénégal mais qui ne suffit pas », explique Madame le ministre qui engage les bailleurs de fonds à soutenir le Sénégal dans ce projet qui, a-t-elle rappelé, s’inscrit dans le sillage du travail mené par l’Armée nationale.

La nécessité d'impliquer les pays frontaliers

Pour Aïssata Tall Sall, « l’anti-mine c’est le déminage, l’anti-mine c’est aussi le plaidoyer pour une meilleure éducation de nos citoyens au déminage, c’est l’école, c’est la santé, c’est la prise en charge des besoins des populations, c’est l’inclusion sociale et l’équité territoriale », liste-t-elle.

Quid de l'ampleur du phénomène? « En dehors de Kolda déclarée région propre, c’est pratiquement toutes les communes de la région de Casamance qui sont concernées, près de 200 territoires », informe le ministre qui compte, pour réussir ce pari, associer des pays frontaliers comme la Guinée-Bissau et la Gambie.

« Nous ne pouvons pas faire un travail global si nous n’impliquons pas les autorités de ces deux pays puisque nos populations ont trouvé refuge là-bas. Il s’agit de les ramener en Casamance et les resituer dans les lieux d’origine », conclut Aissata Tall Sall qui annonce qu’elle se rendra, prochainement, en Casamance « pour parler aux populations cibles ».


3 Commentaires

  1. Auteur

    Coki

    En Avril, 2021 (21:46 PM)
    Encore un gouffre financier, un sac vide ou ils vont mettre plein d'argent qui sera détourné par leurs cousins, leur frères et les politicards apr. Vous ne savez pas que vous êtes le mal profond du Sénégal et de la Casamance ?
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    • Auteur

      Chance Pour Un Retour Aux Cham

      En Avril, 2021 (23:19 PM)
      merci à la chanceuse aissata tall sall. les populations pourront revivre. a une dizaine de km de ziguichor , un formidable et beauté d'hôtel fleuron des années debut 80 est fermé et tout autour des champs de mangues dont les magnifiques fruits pourissaient par milliers à cause de quelques mines enfouies. bcp de fermes abandonnées. vivement que cette opération réussisse et que les populations puissent reprendre leurs activités. trop de victimes terribles dues à ces mines. vive ziguinchor la renaissante.
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    • Auteur

      Revoir La Nouvelle Géographie

      En Avril, 2021 (00:13 AM)
      région de ziguinchor plutôt. même les officiels de gourent en oubliant que l'ancien président abdou diouf avait fait éclater l'ancienne région de casamance, avec kolda puis sedhiou plus tard. important pour le discours officiel.
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  2. Auteur

    En Avril, 2021 (21:54 PM)
    Franchement il y a pas besoin d'une convention pour le deminage de la Casamance. A croire qu'il y a aucune ambition de rendre compte des millards depenses dans le cadre du meme deminage. Il nous faut un audit. Qu'a t-on fait des sommes depenses sur le deminage?
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    Auteur

    Oui Pour Le Déminage Humanitai

    En Avril, 2021 (23:20 PM)
    A mon avis ces engagements son très importants pour ceux qui vivent avec les mines et en sont victimes. Quand tu es au fond du puit chaques promesses est à prendre au sérieux. Cependant, la problématique du déminage humanitaire en Casamance n'est seulement une question d'argent. Souvenez-vous en 2013/2014 le Sénégal avait reçu des financements à plusieurs milliards pour terminer le déminage en 2021. Il y'avait trois (03) grands opérateurs de déminage(H.I, NPA, MECHEM). Que c'est il passé? 1- des ordres de tâche bidons pour aller déminer des zones à faibles souspicions d'être contaminer Quand de manière officielle suivait son cours mais sur le terrain s'était du gardiennage ou des enquêtes techniques. 2- Avant le kidnapping des 12 démineurs le MFDC avait déclaré que "le déminage a atteint la ligne rouge" aucune mesures stratégiques et de communications pour éviter le pire. 12 démineurs ont marchés de kaélou à kasolol contre leurs gres
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