
Hasard de calendrier sans doute ! Mais l'arrivée, à Dakar, le même jour, de l'ancien Premier ministre Mahammad Dionne et du bateau-hôpital ‘'Mercy Ship'' est assez symbolique de l'échec du système de santé sénégalais. Seneweb a plongé dans le sujet pour comprendre les tenants et aboutissants.
Mercredi 14 août 2019 ! Voilà une date que certains acteurs de la santé ne manqueront pas d'inscrire dans les annales de l'histoire. Dans la nuit du mercredi au jeudi, le secrétaire général de la Présidence, ancien Premier ministre, Mahammed Dionne, rentre au Sénégal, après un séjour de plus de deux mois à Paris, pour des soins médicaux. Quelques heures plus tôt, le bateau "Mercy Ship" débarquait au port de Dakar. Ce navire hôpital est censé "redonner l'espoir à 3 000 malades", selon les mots du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr.
Une "honte", aux yeux de Guy Marius, sorti de prison vendredi dernier. L'activiste, à l'image de beaucoup d'autres Sénégalais, pensent que ces deux faits traduisent, à suffisance, l'échec du système sanitaire sénégalais.
Un échec qui pousse les décideurs et ceux qui en ont les moyens à se faire soigner à l'étranger. Moustapha Niasse, deuxième personnalité du pays, Ousmane Tanor, ex-quatrième personnalité, Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Premier ministre. Autant d'autorités de haut niveau, toutes évacuées à l'étranger pour des soins médicaux. Et la liste ne fait que commencer.
Dans l'actuel gouvernement, les cas les plus saisissants demeurent ceux de Sidiki Kaba et de Cheikh Oumar Hann. Sur un autre registre, Amath Dansokho, Doudou Wade, le juge Demba Kandji, Djibo Ka - évacué par Wade à Paris - Cheikh Béthio Thioune, ont tous fait recours à l'expertise médicale extérieure. Certains d'entre eux sont d'ailleurs morts à l'extérieur, en France, en particulier.
Une situation qui met mal à l'aise Guy Marius Sagna. "Mourir dans un hôpital de l'ancienne puissance coloniale alors qu'ils ont eu le temps, pendant 59 ans, de doter ce pays de structures hospitalières dignes de ce nom ! Quelle tristesse, quel gâchis". Tel a été le cri du cœur de l'activiste à travers un post Facebook publié juste après le rappel à Dieu du président du Haut conseil des collectivités territoriales, Ousmane Tanor Dieng. Ce dernier est décédé en juin dernier en France, où il était parti se soigner.
Si la remarque de Guy Marius Sagna, après le décès, en France, d'Ousmane Tanor Dieng, indispose certains sur la forme du fait du timing, sur le fond, l'activiste pose une question essentielle : pourquoi les gouvernants continuent à prendre les airs pour des raisons sanitaires, ignorant royalement les infrastructures hospitalières du pays ?
Des sanctions contre Demba Kandji
Très souvent, c'est le niveau du plateau médical sénégalais qui est indexé. Et de façon récurrente, le matériel médical est évoqué pour expliquer cette situation. "Ce n'est pas que le médecin n'est pas doué chez nous, mais le plateau n'est pas le même. L'offre de services est complètement différente", avait soutenu le magistrat sénégalais Demba Kandji, dans un reportage de M6 sur le tourisme médical en France. Le premier président de la Cour d'appel de Dakar était parti faire un bilan de santé à Paris.
Mais son acte ne passe pas auprès des acteurs de la santé. Le secrétaire général du Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames), Docteur Amadou Yery Camara, en est même révolté. "Un fonctionnaire qui, d'une manière apparente, le fait, comme on l'a vu dans la vidéo, c'est choquant. Car, au fin fond du Sénégal, on peut faire un bilan de base. S'il (Ndlr : Demba Kandji) se permet de dire qu'au Sénégal, il n'y a pas cela, on devrait prendre des mesures à l'encontre de ce type de fonctionnaire", s'indigne le médecin-chef de la région de Sédhiou, Dr Camara.
"Cette siamoise décédée pouvait être sauvée, si…"
Cependant, il faut reconnaitre que la principale raison des évacuations sanitaires réside dans le plateau technique. Il y a quelques mois, l'hôpital pour enfants Albert Royer de Fann a réussi la prouesse de séparer des siamoises, sous la houlette du Pr. Gabriel Ngom. Mais l'une des filles est décédée par la suite, sous les yeux du Pr. Ngom. Dans un entretien accordé à Seneweb durant cette période, ce chirurgien pédiatrique pointait déjà du doigt le manque de matériel.
"Cette siamoise décédée pouvait être sauvée, si toutes les conditions étaient réunies. Si tous les moyens étaient réunis, on n'allait pas la perdre", regrette-t-il.
Selon lui, la médecine, au Sénégal, souffre de moyens mis à sa disposition. Et que les gouvernants devraient insister sur les ressources à allouer aux hôpitaux pour qu'ils soient dans les normes. "Les ressources humaines sont là, les infrastructures peut-être, mais les équipements manquent beaucoup. C'est pourquoi on a des évacuations sanitaires à l'étranger qui ne devraient plus se faire", ajoute le chef de service de la pédiatrie, par ailleurs enseignants à l'Ucad.
"Au lieu de soigner, on tue"
En chirurgie pédiatrique, par exemple, explique le Pr. Ngom, on évacue pour des sténoses caustiques de l'œsophage liées à l'ingestion de "khémé". Pour de pareils cas, il faut du matériel sophistiqué pour la prise en charge. "Les compétences sont sur place, mais ce sont des chirurgies complexes qui nécessitent de très bons services de réanimation. C'est là où se situe le problème", souligne-t-il.
Des propos qui corrobore celui d'un autre médecin, selon qui tant que le Sénégal ne se dotera pas des technologies et appareils de pointe pour soigner convenablement ses malades, il recevra toujours des "bénévoles" comme ceux de "Mercy Ship". "Quand, nous médecins, on rentre au Sénégal, on ne pense qu'à retourner à l'étranger parce qu'ici, au lieu de soigner, on tue. Et c'est ce qui est malheureux. La faute à qui? Aux gens irresponsables et incompétents", s'offusque un médecin sous anonymat.
Acquérir du matériel à moindres coûts
Et si l'on suit le Pr. Ngom, le problème n'est pas en voie d'être résolu. "Le budget du ministère (de la Santé) est orienté. L'Etat a des priorités. C'est le paludisme, la tuberculose, etc. Il faut acheter du matériel de dernière génération. C'est 200 millions pour une bonne réanimation. Mais aussi recruter du personnel qualifié".
Pour le moment, la réalité semble tout autre. Et en l'absence d'une solution venant de l'Etat, on fait avec les moyens du bord. A Albert Royer, on compte sur les généreux donateurs pour acheter certains matériels, surtout que des bonnes volontés se sont signalées à la suite de l'opération réussie des siamoises.
Face à une telle situation, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l'Hôpital général de Grand-Yoff a du mal à se retrouver dans cette politique de l'Etat. "On ne peut pas investir 80 milliards de francs Cfa et continuer encore à évacuer des malades. Allez au concours du Cames, le Sénégal a toujours eu de bons résultats en Afrique, à travers la faculté de Médecine", relève Cheikh Seck.
Autrement dit, le vrai talon d'Achille reste le plateau technique.
Pourtant, si l'on en croit Cheikh Seck, la cherté du matériel ne peut pas toujours être un prétexte. Car, insiste-t-il, il existe des moyens d'en acquérir à moindres coûts. Dans le domaine sanitaire, explique-t-il, le leasing ou crédit-bail est bien envisageable. "Je donne l'exemple d'un scanner à 16 barrettes qui coûte 200 millions. Il y a des gens qui sont prêts à vous installer ce matériel, moyennant 0 F. C'est sur la base d'une convention. Vous gérez le local et les personnes qui y travaillent. Si chaque patient doit payer 40 000 F, par exemple, pour en bénéficier, avec 30 malades, c'est 1 200 000 de F Cfa par jour, hormis les week-ends. Au bout de 10 mois, vous vous retrouvez avec 240 millions de F Cfa, alors que le scanner coûte 200 millions de francs Cfa", fait remarquer Cheikh Seck, non sans regretter que "ce type de financement ne soit pas très prisé par nos autorités".
Sur un autre registre, d'autres considérations peuvent entrer en jeu, comme "le confort et la confidentialité".
Le coût, le flou et les magouilles
Par ailleurs, les évacuations sanitaires ne sont une exclusivité des privilégiés. Dans la Fonction publique sénégalaise, elles sont réglementées. D'une manière générale, les évacuations se font sur décision médicale, tout en se conformant à la pyramide sanitaire. Du moins en théorie.
En effet, la communication sur ce sujet semble verrouillée. Combien ces opérations sanitaires coûtent au contribuable sénégalais ? Au sein du pouvoir, c'est l'omerta ! Au Centre médico-social des fonctionnaires, impossible d'avoir des informations sur la question. Seneweb a tout essayé, en vain.
"La non-autorisation hiérarchique est passée par là", nous souffle-t-on.
Nous avons également contacté le ministère de la Santé. On nous a promis un retour. Mais plus de deux semaines après, rien ne nous ai parvenu, malgré les nombreuses relances. Les acteurs de la santé, eux, optent pour la prudence et préfèrent renvoyer aux services du ministre qui, selon eux, sont les seuls à détenir les statistiques officielles.
"On préfère évacuer des privilégiés et laisser les enfants mourir dans nos hôpitaux"
Par conséquent, les quelques chiffres disponibles sont le fruit d'une estimation. Et là encore, difficile d'avoir une idée nette de la manne financière dépensée chaque année par le Sénégal. Dans un dossier du journal "EnQuête" publié en septembre 2016, certains acteurs de la santé estiment à 5 millions de francs Cfa le coût d'évacuation d'un malade.
Pour d'autres, la somme dépend des tarifs du pays de destination et de la compagnie aérienne. "Pour la France, il faut compter près de 2 millions par jour, alors que pour la Belgique, c'est 1,3 million. À bord d'Air France, il faut débourser 14 millions pour installer une civière. Sur les vols de Tunis Air ou de Royal Air Maroc, il faut casquer 7 millions pour le même service", informe le journal.
Un agent de la Fonction publique a confié à ce quotidien que chaque année, "40 fonctionnaires de l'État bénéficient d'évacuation vers l'étranger, sur décision médicale du Conseil de santé dirigé par le médecin-chef du centre médico-social ; 180 millions sont dépensés par malade. Cette somme comporte les frais de transport, l'hospitalisation y compris la nourriture, en plus de la prise en charge médicale. S'il s'agit d'une haute autorité, la somme est presque doublée".
Il s'y ajoute que, renchérit un agent du ministère de la Santé, les enfants souffrant de maladies cardiaques sont ceux qui en ont le plus besoin. Mais ils ont du mal à y accéder. "On préfère évacuer des privilégiés et laisser les enfants mourir dans nos hôpitaux", s'offusque-t-il.
Une tare continentale
Par ailleurs, prendre les airs pour se faire soigner est loin d'être l'apanage des autorités sénégalaises. En effet, ces cas sont fréquents en Afrique. Au Nigeria, par exemple, le président Mouhammadou Buhari a eu un long séjour au Royaume-Uni, en 2017, pour raisons médicales. Il était alors âgé de 74 ans. En novembre 2018, c'était au tour de son homologue gabonais, Ali Bongo, victime d'un Avc, d'être évacué d'urgence en Arabie saoudite dans un premier temps, avant une convalescence au Maroc. Et la liste est loin d'être exhaustive. Une attitude qui fait grincer des dents. "C'est honteux que les dirigeants africains aillent fréquemment à l'étranger pour des soins médicaux, tout simplement parce que leurs pays disposent d'installations médicales de mauvaise qualité", dénonce Aaron Motsoaledi, ex-ministre sud-africain de la Santé.
De son côté, le président béninois, Patrice Talon, annonce des réformes profondes sur le système d'évacuations sanitaires qui, à ces yeux, "ne bénéficie qu'à une poignée de Béninois". Si les réformes aboutissent, "l'essentiel de cet argent (frais des évacuations sanitaires) pourra servir à l'amélioration des services de santé au Bénin pour que le plus grand nombre soit soigné dans le pays", espère Patrice Talon.
43 Commentaires
Oussou
En Août, 2019 (14:28 PM)Yalla bougne werr !!
Faye
En Août, 2019 (14:38 PM)Macky Korr Marieme Faye
En Août, 2019 (14:41 PM)On distingue les déterminants sociaux, physiques, biologiques, et génétiques
Le statut socio-économique est classé parmi les déterminants sociaux.
Les gens au statut socio-économique élevé ont un meilleur niveau de santé car ils ont accès à des soins de qualité woth better outcome.
Les gens au statut socio-économique plus bas ont moins accès aux soins, et quand ils ont accès aux soins, ceux ci sont de moindre qualité.
C'est ce qui crée les inégalités, les disparités en matière de santé des populations
Once this is understood, the goal is to reduce healthcare disparities in order to improve the health of the whole population group.
Wassalam
Macky Korr Marieme Faye
En Août, 2019 (14:51 PM)Vacances Du Pouvoir
En Août, 2019 (14:53 PM)Kholam bouko fayé rek lolou meune na nek
1 d'un gouvernement irresponsable et dépourvu de volonté politique, qui n'a que des slogans creux à la bouche, comme cette CMU que personne ne voit
2 d'un corps médical vénal et chasseur de primes, avec des professeurs qui opèrent partout et parfois pour se faire de l'argent, subtilement corrompus par des labos qui payent voyages et autres minables avantages matériels, des erreurs médicales, des opérations chirurgicales à refaire, des infirmières impolies et dépourvues de conscience professionnelle...
Voilà le triste tableau de notre système de santé.
Motakh ils reviennent kadawaré
Macky Koor @
En Août, 2019 (15:09 PM)Un pays comme le Sénégal qui ne manque pas de valeureux médecins qui pour la plupart font leur possible avec des moyens inexistants !
quand un pays étranger ou une association font un don de matériel sanitaire et médical, il n'est lui aussi pas viable à long terme :
manque d'expériences pour leur manipulation
détérioration par manque d'entretien de base
vols en pièces détachées par le personnel hospitalier
de pauvres bougres vont mourir dans un soi disant centre hospitalier transformé en morgue !
une honte quant à ceux qui ont de l'argent partent, aux frais dê l'Etat se soigner et...mourir à l'étranger.
Par ailleurs , beaucoup de cliniques et hôpitaux étrangers tirent la sonnette d'alarme pour des factures de patients étrangers qui ne sont pas payées.
Le bateau hôpital va soigner .opérer de nombreux sénégalais pendant que le royal président "se la coule douce" en France.
Il fera faire son bilan de santé là-bas.
De soi disant dispensaires et accueil sanitaire sont à la disposition des gueux sans le sou !
Encore un gigantesque mensonge de la fripouille gouvernementale qui assurait une large couverture de soins à ses moutons électeurs.
Ventru
En Août, 2019 (15:43 PM)Wattatawattati
En Août, 2019 (15:55 PM)TANT QUE SELBE ET CONSORTS SERONT LES PREDICATEURS DE L'AVENIR ET QUE CERTAINS MARABOUTS SERONT DU COTE DES GOUVERNANTS ET NON DES GOUVERNES CE PAYS SERA COMME LE DIT TRUMP PAYS DE ................
Please stop your fuck'n lies about Senegal this Senegal that just looking for cheap popularity.
You guys needs to get a life and get yourself out of this fuck'n nonsense of yours. My question to you guys is do you pray or do go to Church? If yes then you guys need to ask for forgiveness.
Jerry Jefati Shering Touba Khadimou Rasoul.
Iba
En Août, 2019 (16:03 PM)C'est une honte pour le Sénégal. Tu es vraiment désolé quand tu vas dans nos hôpitaux, insalubre, triste, mal éclairé, vêtuste, manque de tout.
Voyez BIYA AU CAMEROUNE , tout le temps hospitalisé en Europe.
Certains pays du Maghreb comme le Maroc, la Tunisie, ... ont au moins fait quelque chose dans leur pays.
Karim
En Août, 2019 (16:18 PM)Réalisme
En Août, 2019 (16:36 PM)L'incompétence, le "je m'en foutisme" de nos médecins sont tout aussi à signaler. Peu d'empathie pour les gens qu'ils soignent, peu de sincérité. Il te donne l'impression d'être des hommes providentielles. Ils ont ta vie entre leurs mains et il prend plaisir à y jouer en te disant pas la vérité sur ce que tu as.
Bref nos élus comme nos medcins, n'en ont rien à cirer. N'acceptons pas les excuses du genre "il est riche donc peut se soigner à l'extérieur" ou "ndogolou Yalla leu ". Si nous ne changeons pas, rien ne changera.
Le Diola..
En Août, 2019 (16:39 PM)En outre si voulez parler politique ou politisez cette situation soyez objectif, que cet état n'a pas commencé avec le président Macky Sall qui au moins a ouvert au moins plus de quatre hôpitaux flambants neufs avec des plateaux très relevés..
Pourtant aujourd'hui, Guy et son Ami Sonko vont s'agenouiller devant Wade (le meilleur président d'après Sonko" qui est resté 12 ans sans pouvoir ouvrir, l'hôpital de la Paix de Ziguinchor et celui de Fatick.
Le système de santé du Sénégal est malade, pourtant, les mauritaniens, les gambiens, les guinéens de Conakry et de Bissa se soignent bien au SénégaL
Bayileen ignane, kou am moyen dem fadiou ji fouko neekh..Certains font leurs vacances là où ils veulent..
Bref Seneweb a une mission, le renforcement de la crétinisation des crétins.N'oubliez pas que son directeur était sur la liste de Sonko aux législatives!
Desole
En Août, 2019 (16:43 PM)Gyhfr
En Août, 2019 (16:49 PM)Apres on dit que nous sommes le pays de la Teranga!!??
Fuck this country
Thiey Africa
Viviane Diatta
En Août, 2019 (16:56 PM)Fr
En Août, 2019 (17:55 PM)Voilà le type rapportage .information que l.on attends d.un journal. Bon début merci de continuer dans cette voie
Inspecteur Colombo
En Août, 2019 (18:46 PM)Modibo
En Août, 2019 (22:11 PM)La question qui se pose
Les évacuation en France sont prises en charge par qui
Je parie que c est avec l argent du contribuable
Si ils se soignent avec leurs pignonnes encore ça va
Pauvre Sénégal
Qu Allah bénisse notre cher Senegal
Kossa
En Août, 2019 (22:50 PM)La faute aux marabouts qui privilégient l'édification de mosquées à celui d'écoles, de centres de formations ou de structures sanitaires
La faute aux sénégalais en général, fatalistes, incultes, paresseux, aimant la facilité qui préfèrent faire la fête, qui ignorent leurs droits et devoirs.( accepter de payer les impôts et taxes et exiger en retour une gestion rigoureuse des deniers publiques)
Bref: les mots du successeur de OBAMA ne sont pas exagérés au fond votre attitude lui donne raison.
Le gaz et le pétrole n'y changerons rien, le mal est très profond.
Jah
En Août, 2019 (05:13 AM)Choix électoral
En Août, 2019 (11:31 AM)Participer à la Discussion