Le secteur industriel et le commerce occupent une place importante dans l’économie sénégalaise. Cependant, le potentiel des deux secteurs est « sous exploité » selon le ministère de l’Industrie et du Commerce. C’est en ce sens que ce dernier a convoqué ce lundi 2 septembre, les différents acteurs de son secteur à une réunion d'information, de recueil et de préparation des états généraux de l’Industrie, des petites ou moyennes entreprises et industries (PME/PMI) et du commerce. Des états généraux au cours desquels, l’état du Sénégal, à travers le ministère de l’Industrie et du Commerce et les acteurs va « réfléchir d'abord sur les causes du sous-développement industriel du Sénégal et les solutions. Comment, de façon inclusive, mettre une nouvelle feuille de route sur 25 ans, sur ce que va être le développement industriel du Sénégal. C'est pour ça que toutes les forces vives de la nation sont convoquées aujourd'hui, les industriels d'abord, parce que c'est eux qui font l'industrie, les femmes également, mais aussi le secteur de l'artisanat, le secteur public, les fonctionnaires, les autres ministères, juste pour réfléchir sur les raisons de ce retard, mais surtout sur ce qu'on attend de chacun », a expliqué Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce.
Ces états généraux sont ainsi, une aubaine pour les acteurs du secteur privé. C’est du moins l’avis de Amadou Seck, représentant dudit secteur à cette réunion qui estime que ces États généraux permettront d’identifier et de trouver des solutions pour les industries au niveau national. « L'industrie a toujours été le parent pauvre des actions gouvernementales et je crois que ces états généraux permettront de développer le secteur industriel, mais aussi de développer toutes ces filières là qui existent déjà au niveau de nos industries. Ce sera aussi l'occasion d'échanger, de discuter et de voir comment on peut élargir les industries dans les régions. Il existe des industries dans ces zones, mais ces industries sont désenclavées et souffrent de certains maux qui, certainement au niveau de ces Etats généraux, vont être discutés et résolus », a dit le vice-président du Conseil national du patronat (CNP).
Les États généraux vont se dérouler en quatre phases. Pour la première phase, il s’agira d’organiser des assises les 18 et 19 Septembre à Diamniadio pour « attirer l'attention de tout le pays sur la nécessité de l’industrialisation ». Pour la deuxième étape, le ministre de l’Industrie et du commerce, va « recueillir l'avis des chambres de commerce, des gouverneurs, des maires pour la première fois, sur une base inclusive pour identifier les raisons de la non industrialisation ce qui empêche l’industrialisation des régions ».
Serigne Guèye Diop explique que la troisième phase va consister à la « rédaction d'un programme industriel à remettre au président sous forme de livre blanc. C'est un plan de développement industriel sur 25 ans, mais aussi un plan des cinq prochaines années. Nous voulons aménager 45 zones industrielles sur l'ensemble de chaque département du Sénégal à travers ce que nous appelons le plan 8-14-45. C'est-à-dire, on commence par huit départements du programme, on en fait encore 14 autres pour en arriver à 46 départements. Tout le Sénégal devrait être industrialisé », a expliqué le ministre avant d'ajouter que ses États généraux « vont se terminer le 14 et 15 novembre par un groupe consultatif. Parce que tout le monde sait que c'est le financement qui est le nerf de la guerre. L'industrie est traversable. Ces deux derniers jours permettront de convoquer tous les bailleurs. On a besoin de financer les jeunes, les femmes à créer leur propre entreprise ».
6 Commentaires
Spot
il y a 5 jours (19:54 PM)Reply_author
il y a 5 jours (20:56 PM)Deug Nekhoul
il y a 5 jours (23:07 PM)Mariama
il y a 5 jours (07:23 AM)Force au changement utile
Bathie
il y a 5 jours (08:27 AM)Il me semble que les assises devraient être non seulement décentralisées, mais aussi thématiques. Dans chaque région, il y'a des industries naissantes, qu'il faut identifier, categoriser et ausculter. En vue, de comprendre leur maux, et de trouver des solutions...
L'avis des seuls chambres de commerces, des gouverneurs, pretefs et maires ne suffise pas, il faut y inclure les producteurs, transformateurs et autres acteurs.
Ensuite, si le Ministre pense que les bailleurs de fonds vont financer son plan d'industrialisation, il se trompe lourdement. Les occidentaux feront tout leur possible pour que tes produits soient importés de chez eux! Si tu ne peux pas, compter sur l'argent du pétrole, des mines, nationaliser la vente d'eau (sen'eau), revoir les contrats bidons, supprimer les agences, réduire le train de vie de l'Etat (rationalisant les voyages du Président), etc pour créer un fond souverain sénégalais, tu n'a pourras rien faire. Vous ne priduirez encore et encore que des documents vite rangés dans les tiroirs....comme les autres qui avaient les memes ambitions sans tenir compte des contraintes du financement...
Wasalam!
Passant
il y a 3 jours (04:38 AM)C’est juste de la théorie et du gaspillage… bavardage.
Vous voulez passer tout votre temps à faire des séminaires, atelier , rédiger dés rapports , …. Trop c’est trop vraiment .
Pauvre Sénégal !
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