Pour Irène Mingasson, ce lot d’équipements remis au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, « aura un impact direct pour le renforcement des capacités opérationnelles des Bureaux d’Appui d’orientation et de suivi des émigrés (BAOS) ». Ce matériel, un lot de 9 véhicules et 6 motos, pour un montant global de 160 millions de FCFA, est acquis grâce au Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne de lutte contre les causes profondes de la migration, dans le cadre du projet « Renforcement de la gouvernance inclusive de la migration au Sénégal en vue d’améliorer la synergie migration développement », a-t-elle souligné dans son discours.
La diplomate et cheffe de délégation de l’UE note ainsi un « besoin pressant de renforcer les capacités opérationnelles des BAOS », ce qui leur permettra, selon elle de « renforcer leurs activités notamment les activités de sensibilisation auprès des populations ou de suivi de leurs interventions, pour assurer un meilleur impact ».
Les BAOS, appelés à jouer le rôle de conseils pour mettre en exergue l’étendue des opportunités d’emplois, d’investissement
Me Aissata Tall Sall a tenu à rappeler les projets structurants mis en place par le Sénégal dans les zones déshéritées, qui sont souvent des zones de provenance des migrants. Afin de « juguler ce phénomène de la migration irrégulière, l’Etat du Sénégal a renforcé les offres alternatives en termes de qualifications professionnelles à l’endroit des populations rurales, et a incité certaines à investir dans des secteurs porteurs à l’instar de celui des nouvelles technologies. Ces initiatives ont également été accompagnées d’une facilitation de l’accès au financement », informe le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.
A ce propos, Aissata Tall Sall soulignera l’impact attendu de la mise en place de ces bureaux d’accueil et d’orientation et de suivi (BAOS destinés des Sénégalais de l’extérieur, et la promotion de la capitalisation des expériences de migrants de retour dans leur pays, qui constituent selon elle des avancées dans le cadre de la prise en charge de la question migratoire. « Ces bureaux, dira-t-elle, sont appelés à jouer le rôle de conseils pour mettre en exergue l’étendue des opportunités d’emplois, d’investissement et d’entrepreneuriat qui existent dans notre pays et au besoin, pour favoriser les migrations régulières ».
La première phase du projet va concerner les régions de Dakar, Diourbel, Louga Tamba, Kolda, Sédhiou et Matam. Suivie d’une seconde phase qui devrait permettre d’assurer une couverture totale des 14 régions, annonce le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais d’extérieur.
« Le réseau qui se met progressivement en place, facilitera l’information des populations cibles sur les enjeux et les défis de la migration ». Et « les campagnes d’informations et de sensibilisation, vont mettre l’accent sur les potentialités économiques existantes au niveau local, national et sous-régional pour favoriser des migrations circulaires, sûres, ordonnées et régulières », conclut Aissata Tall Sall.
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