Lundi, les demi-finales de la zone 1 de Yeumbeul devant opposer l'ASC Farba à l'ASC Natangue, ont viré au drame. Moustapha Dieng, un supporter de la seconde équipe, a été tué à coups de briques. La mère du défunt, interrogée par L'Observateur, brise le silence. Seneweb reprend in extenso ses propos. «Un proche m'a jointe au téléphone»«Je ne loge pas avec la grande famille ici à Yeumbeul. Du fait des tensions qu'il y a tout le temps dans la commune, mon fils avait trouvé plus juste de m'éloigner un peu pour me permettre de vivre dans la quiétude. [...]. Le lundi 20 janvier 2025, quand j'ai appris qu'il y a eu un décès dans le quartier, j'ai alors décidé de venir présenter mes condoléances. C'est sur le chemin qu'un proche m'a jointe au téléphone. Il a un peu hésité avant de me dire que mon fils Moustapha qui est mon troisième enfant, a été poignardé et qu'il est sur le point d'être évacué à l'hôpital de Pikine.»«Je n'ai cessé de prier pour mon fils»«J'ai immédiatement rejoint la maison familiale où, en compagnie de ma grande sœur, nous avons affrété un taxi pour nous rendre à l'hôpital. Dans le quartier, quand j'ai vu des gens détourner leur regard pendant qu'on affrétait un taxi, j'ai soupçonné qu'ils me cachaient quelque chose et que ce qui est arrivé à mon fils est assez grave. Voilà pourquoi, pendant tout le trajet, je n'ai cessé de prier pour qu'il ait la vie sauve.»«Quand j'ai soulevé le drap, ...»«À notre arrivée à l'hôpital, le médecin a d'abord refusé de me laisser voir mon fils. J'ai pensé qu'il voulait m'épargner le choc de [le] voir avec ses blessures: Hélas, j'étais loin de me douter que c'était plus grave. Lorsque j'ai insisté, il m'a laissée entrer dans la salle où mon fils qui était allongé sur un lit, recouvert d'un drap. Cette image m'a donné des frissons. Mais jusque-là, je pensais qu'il dormait après les soins. Je suis allée vers lui, j'ai hésité un peu, j'ai senti ma main trembler, puis en bonne croyante, j'ai murmuré le nom d'Allah avant d'enlever le drap. J'ai alors vu que mon fils était mort. Il avait une large entaille sur la tête, au niveau de la nuque et visiblement son cou était brisé. Je suis restée figée devant le corps de mon fils. Cette image horrible m'a fait pleurer longuement. Voir son fils dans cet état est difficile à supporter. Celui ou ceux qui lui ont fait ça ne lui ont donné aucune chance.»
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