« Notre position sur le CFA est restée constante », a déclaré le Premier ministre Ousmane Sonko dans un entretien accordé à la RTB en marge de sa visite de 48 heures au Burkina Faso. Et comme il n’a cessé de le dire, le leader de Pastef reste convaincu que le CFA quelle que soit sa nouvelle définition- pose un problème à la fois symbolique et économique.
« J’ai écrit des livres pour exprimer ma pensée notamment sur cette question du CFA. Ma pensée s’est également exprimée à travers des émissions télévisées et des meetings. L’effort d’intégration de la sous-région pour avoir un marché commun et une monnaie commune est salutaire. Nous voulons une zone la plus intégrée possible en Afrique. Nous souhaitons aller au-delà de l’espace UEMOA parce que nous sommes dans un monde où les gens se regroupent dans des ensembles pour être plus fort », souligne-t-il d’emblée.
Poursuivant son raisonnement, le Pm signale qu’étant un instrument de politique et de souveraineté très important pour un État, il est dont problématique qu’une monnaie qui continue de symboliser « la présence coloniale » gouverne l’économie de la sous-région. « Même si le CFA de 1960 n’a plus la même signification que CFA de 2025, le seul fait qu’on ait gardé la même appellation pose problème. C’est symbolique », soutient-il.
Au-delà de la forte étiquette coloniale dont le CFA n’arrive pas à se départir, l’aspect économique nuit également aux pays africains qui l’utilisent, selon le Premier ministre Sonko. Car, estime-t-il, arrimé à l’euro, le CFA est une monnaie « trop forte pour nos économies ». « Cela nous restreint à être des pays importateurs/consommateurs mais qui ne nous rend pas compétitif quand on veut inverser la tendance. Or, la logique dans nos pays c’est d’aller vers une politique de substitution des importations. (…) Nous poserons le débat avec nos partenaires africains », confie-t-il.
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