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Algérie : appel à libérer les personnes arrêtées lors des manifestations

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Manifestation à Alger, le 24 mai. La rue algérienne est radicalement contre l'organisation d'une élection présidentielle le 4 juillet prochain.

Un collectif milite pour obtenir la libération des 42 « détenus politiques et d'opinion » arrêtés ces derniers mois lors du mouvement de contestation en cours en Algérie. 

La détention préventive prolongée de ces personnes arrêtées est « aussi injuste qu’illégale », a dénoncé mercredi une association qui réclame leur « libération immédiate ».

L’instruction les concernant « s’étire volontairement dans le temps », a dénoncé dans un communiqué le Comité national de libération des détenus (CNLD).

Ce collectif, qui regroupe familles, avocats, journalistes et militants des droits humains, a été créé le 26 août pour obtenir la libération des « détenus politiques et d’opinion ».

Il a estimé que ces détentions « illégales » visaient à « faire des détenus une monnaie d’échange ou un moyen de chantage pour la concrétisation de la feuille de route » du pouvoir algérien qui souhaite que la contestation accepte la tenue d’une élection présidentielle.

Mais pour le CNLD, cette feuille de route du pouvoir est destinée à « régénérer le système » politique contesté par la rue.

Les autorités et l’armée algériennes veulent organiser au plus vite une présidentielle pour élire un successeur à l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission le 2 avril par le « Hirak », le mouvement inédit de contestation déclenché le 22 février.

Mais les manifestations continuent, réclamant le départ du pouvoir des fidèles du président déchu avant toute élection.

« On dénonce la lenteur de la procédure » visant les « 42 personnes incarcérées à Alger », dont certaines sont en prison depuis juin et « personne ne sait quand le procès sera organisé », a précisé Kaci Tansaout, coordinateur du CNLD.

Ces détenus sont inculpés d’atteinte à l’unité nationale pour avoir brandi ou vendu des drapeaux amazigh (berbère), après que l’armée eut interdit le 19 juin tout autre drapeau que l’emblème national dans les manifestations antirégime, selon Kaci Tansaout.

« Ils sont inculpés sur la base de l’article 79 » du code pénal qui punit de jusqu’à 10 ans de prison « quiconque a entrepris, par quel que moyen que ce soit, de porter atteinte à l’intégrité du territoire national », a-t-il précisé.

Mais il a estimé que ce n’était pas le cas des manifestants arrêtés, d’autant qu’aucun texte, selon lui, « n’interdit le port du drapeau amazigh ».

Le 8 août, un tribunal d’Annaba (nord-est) a acquitté un manifestant arrêté en possession d’un drapeau amazigh qui était jugé pour « atteinte à l’unité nationale ». Le Parquet avait requis 10 ans de prison.



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