
L’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a livré son analyse sur le franc CFA, l’ex Franc des colonies françaises d’Afrique toujours en vigueur dans 14 pays d’Afrique, et formulé des propositions de réformes via trois principales conditions.
En effet, dans un document de 29 pages publié le 13 avril 2018, le français connu sous l’appellation DSK a dressé, non seulement, un tableau presque élogieux de la monnaie (notamment la bonne performance de la Zone franc au niveau macroéconomique grâce à la garantie dont elle bénéficie), mais relevé les inconvénients qui, selon lui, fragilisent les économies de la région. « Le problème politique devient de plus en plus sensible comme l’ont montré les protestations de l’été 2017 », écrit-il.
« Les choix monétaires ont une dimension technique incontournable. Mais ils procèdent toujours, par ailleurs, d’un choix politique », souligne l’ancien directeur du FMI. « Le caractère inexprimé du lien politique ne peut que favoriser un doute identitaire au sein d’une Afrique dont le rapport au passé colonial est particulièrement complexe et difficile à expliquer », ajoute-t-il.
Par ailleurs, DSK indique que « certains aspects pratiques nourrissent en Afrique, le soupçon de néo-colonialisme », faisant, entre autres, allusion à dénomination « franc », et au dépôt des réserves auprès du Trésor français.
Sur ce point, l’ancien ministre français de l’économie affirme que « la détention de réserves africains » par son pays « ne représente pas l’avantage que certains imaginent ». Paris, en effet, « assume, seule, un risque financier non rémunéré, pour lequel l’opinion africaine ne lui accorde guère de crédit et dont le bénéfice commercial est partagé avec toute la zone euro ». Et d’ajouter que « l’avantage tiré de la parité fixe CFA-euro s’étend aux autres pays de la zone euro ».
Dans son document, Dominique Strauss-Kahn n’a pas manqué de souligner l’impossibilité de modifier la parité et l’absence de dissociation entre les régions d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, de même que la faiblesse de l’intégration régionale : « le marché commun est encore inachevé en Afrique de l’Ouest (région dotée de traditions d’échanges) et il est demeuré en grande partie nominal en Afrique Centrale (régions de forêts aux échanges traditionnellement limité et, aujourd’hui, sous l’empire de la rentre pétrolière) ».
Autant de défaut qui, conclue l’ancien directeur-général du FMI, « limitent les potentiels bienfaits » de la monnaie.
« Renforcement de la monnaie »
?Dans le document, DSK Kahn recommande une réforme plus en profondeur de la Zone franc, avant de proposer la réattribution des sièges de la France au sein des instances des banques centrales africaines à des administrateurs internationaux indépendants, l’ancrage à un panier de monnaie plutôt qu’à l’euro seul, une meilleure coordination économique des économies de la région et un processus d’élargissement de l’Uemoa, notamment au Ghana, un pays exclusivement entouré de pays membres de la zone Franc.
« Les symboles du lien avec la France sont autant de sujets permettant de changer à peu de frais l’image du franc CFA », avance DSK qui juge que ces modifications laisseraient en l’état les faiblesses de la Zone, et rendraient les modifications de la parité encore plus problématique, affaiblissant les petits pays.
Et de proposer une série de 3 conditions pour mener les réformes : il s’agit d’une amélioration du dialogue avec les autorités africaines, d’une communication mettant l’accent sur le renforcement de la monnaie et une meilleure association des partenaires européens ainsi qu’une promotion de la coopération entre la BCE (Banque centrale européenne) et les banques centrales africaines.
23 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2018 (14:05 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (14:13 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (14:27 PM)" We refuse to be what you wanted us to be. We are what we are and that's the way it is going to be. " Robert Nesta Marley
Anonyme
En Avril, 2018 (14:36 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (14:57 PM)Von Hayek
En Avril, 2018 (15:03 PM)Yugo
En Avril, 2018 (15:06 PM)LA FRANCE EST UN CANCER POUR LES AFRICAINS.
Anonyme
En Avril, 2018 (15:18 PM)“LE CORAN N’A JAMAIS INTERDIT L’ALCOOL OU LE VIN.”- MOHAMED TALBI
Par issas samake 17/03/2015
Islamologue et historien tunisien, Mohamed Talbi, est considéré comme un ardent défenseur de la laïcité et de l’intentionnalité. Dans un article récent, l’Association internationale des musulmans coraniques démontre, références coraniques à l’appui, que l’alcool est « halal » et qu’il n’a été, nulle part, interdit dans le Coran. D’où la fureur des islamistes qui le traitent de fou et d’apostat. Il est vrai que l’Islam en est encore à son 15e siècle siècle.Le 15e siècle siècle a été, pour le christianisme, un siècle charnière entre le Moyen AGE et la Renaissance. Mohamed Talbi est, peut-être, l’un des précurseurs de la renaissance de l’Islam.
Après des années de lutte contre la dictature de Zine el-Abidine Ben Ali au sein du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), cet intellectuel de 91 ans poursuit sa lutte pour la liberté. “Mourir pour mourir, autant mourir libre“, avait-il déclaré à la chaine LCP dans un documentaire intitulé “la Tunisie des oubliés“.
Musulman convaincu et pratiquant, il prône une lecture vectorielle du Coran proclamant une abolition de la charia qu’il considère comme « œuvre humaine désuète, une fabrication humaine, un carcan élaboré par des hommes au IIIe siècle de l’hégire ».
En 2013, il fonde à Tunis « l’Association internationale des musulmans coraniques » dans le but de « rénover la pensée musulmane ».
Dans un article publié le 20 février courant, Cette association a rendu publique une conclusion, à l’issue d’une de ses réunions hebdomadaires, dans laquelle elle cite des versets coraniques affirmant que l’alcool présente à la fois des vertus et des méfaits. Et, étant donné, toujours selon le rapport de l’association, qu’aucune référence coranique n’a formellement interdit de boire de l’alcool, tel qu’a été le cas pour la consommation de la viande de porc par exemple, les islamologues réunis affirment que l’alcool n’est de ce fait pas interdit par l’Islam.
1) Interview de Mohamed Talbi par Amir Mastouri (Mondafrique)
Quels motifs vous ont poussé à créer l’Association Internationale des Musulmans Coraniques ?
Mohamed Talbi Pour rénover la pensée musulmane après des siècles de stagnation, qui firent de l’Islam une religion incompatible avec la modernité, obscurantiste favorisant le terrorisme avec les conséquences actuelles.
Quelles entraves empêchent le musulman du XXIe siècle de devenir un citoyen moderne, obéissant aux lois de la République ? M.T : Toutes les entraves sont dans la charia, œuvre humaine désuète, formulée au IXe siècle, et figée jusqu’à ce jour. Durant deux siècles les musulmans vécurent, très bien, sans charia. Œuvre humaine pour une époque révolue, la charia n’oblige aucun musulman en son âme et conscience. Seul le Coran oblige. Notre Association proclame l’abolition de la charia ; et l’adhésion à la laïcité neutralité de l’État, parfaitement compatible avec le Coran, lu d’une lecture dynamique dans son intentionnalité, une lecture que nous définissons comme vectorielle et sans cesse progressiste dans le sens de la Hidâya, c’est-à-dire de guidance de l’éclairage coranique. Sans la charia, un musulman peut vivre partout sur Terre, en parfaite harmonie avec le Coran et sa conscience, en obéissant aux lois de la cité.
Comment prétendre que le Coran n’est pas un ensemble de lois, alors que des châtiments corporels y sont expressément inscrits ?
M. T : Le Coran, lisez-le. Il n’est pas un code. Il est la Voie droite vers l’Au-delà (Al-Sirâte al-Mustaqîme). Il est un livre de foi. Les châtiments corporels ? Il y en a très peu, dictés par les circonstances, comme des châtiments limites (hudûd) à ne pas dépasser, et il est vivement recommandé d’en rester en-deçà. On peu donc les abolir, en conformité avec l’esprit du Coran, et de son intentionnalité, par une lecture vectorielle du texte divin, comme nous l’avions déjà indiqué. Les châtiments les plus intolérables du reste, la lapidation et la peine CAPITALE pour apostasie et blasphèmes, ne sont absolument pas dans le Coran. Ils sont des emprunts au Judaïsme biblique. En cas d’homicide volontaire, le Coran recommande expressément et vivement de ne pas appliquer la peine capitale. Le Coran est abolitionniste. Pour nous, si la charia est passéisme obscurantiste et rétrograde, le Coran est modernisme et progressisme continu.
Visiblement influencé par Bergson, vous prônez une lecture spirituelle du Coran. Comment trouvez-vous la voie intrinsèquement scientiste empruntée par Mohammed Arkoun ?
M.T : Bergson ? Avant de quitter le lycée j’avais déjà lu toute son œuvre. Il était très en vogue en mon temps. Je n’avais rencontré Sartre qu’étudiant à Paris. La voie de Mohammed Arkoun ? Elle n’est pas la mienne. Je suis un penseur musulman pratiquant. Il ne l’était pas. Berbère de Kabylie, il apprit l’arabe, nous dit-il, comme une langue étrangère. Élevé par les Pères Blancs, comme le kabyle Jean Amrouche qui n’apprit pas l’arabe, il ne se convertit pas, comme lui, au Christianisme, mais il abandonna l’Islam. Se définissant comme anthropologue, il rêvait de substituer à l’enseignement religieux, celui de ce qu’il appelait « le fait religieux. » Révolté par l’attentat du 1er Septembre, il en attribua la cause à l’Islam, et particulier au Coran dans lequel il vit, comme tous les Chrétiens, un livre de violence. Il préconisa, en conséquence et avec insistance, l’interdiction de son apprentissage dans les écoles. Or, je suis un musulman coranique, et ainsi est l’association dont je suis le Président.
L’orthodoxie musulmane contemporaine semble dominée par les références hanbalites, voire ach’arites. Là où il y avait une certaine diversité au sein même de l’Islam, il semble aujourd’hui que le monde musulman, tous rites confondus, est de plus en plus modelé par l’exercice du “soft power” religieux des pays du Golfe. Qu’en dites-vous ?
M.T : L’orthodoxie, c’est le Salafisme qui règne partout, pas seulement dans les références hanbalites, avec au bout l’exacerbation terroriste. Qu’est-ce que j’en pense ? Il ne faut pas d’abord être défaitiste. L’orthodoxie salafito-terroriste sera inéluctablement vaincue par les armes d’abord. Mais cela ne suffit pas.
2) Les textes coraniques sur l’alcool
Citons à présent les textes du Coran relatifs à la boisson enivrante. Nous les reproduisons dans la traduction de Denise Masson. Il s’agit des versets suivants.
Sourate de La vache (219 ) :
« Ils t’interrogent au sujet du vin et du jeu de hasard, dis : Ils comportent tous deux, pour les hommes, un grand péché et un avantage mais le péché qui s’y trouve est plus grand que leur utilité. »
Sourate de La Table servie (90 – 91) :
« Ô vous qui croyez ! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées et les flèches divinatoires sont une abomination et une oeuvre du Démon. Évitez-les… — Peut-être serez-vous heureux — * Satan veut susciter parmi vous l’hostilité et la haine au moyen du vin et du jeu de hasard. Il veut ainsi vous détourner du souvenir de Dieu et de la prière. — Ne vous abstiendrez-vous pas ?— »
Sourate Les femmes (43) :
« Ô vous qui croyez ! N’approchez pas de la prière, alors que vous êtes ivres — attendez de savoir ce que vous dites ! »
Ce sont ces versets qui sont utilisés pour justifier une interdiction mythique puisque, comme on le voit, il n’y est aucune interdiction. À tout le moins, pour pratiquer le raisonnement par l’absurde, s’il y avait interdiction, elle ne serait nullement expresse, directe, claire et sans ambiguïté.
À ces versets, nous ajoutons trois autres où il est aussi question de vin, boisson enivrante ou alcoolisée, et qui renforcent à la fois l’absence d’interdiction ou l’ambiguïté quant à l’attitude du Coran en la matière ;
Sourate Mohamed (15) :
« Voici la description du Jardin promis à ceux qui craignent Dieu. Il y aura là des fleuves dont l’eau est incorruptible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vin, délices pour ceux qui en boivent. »
Sourate Les Abeilles (67) :
« Vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent des fruits des palmiers et des vignes. — Il y a vraiment là un Signe pour un peuple qui comprend ! — »
Sourate Les Fraudeurs (25-28) :
« On leur donnera à boire un vin rare, cacheté par un cachet de musc — ceux qui en désirent peuvent le convoiter — et mélangé à l’eau de Tasnim, une eau qui est bue par ceux qui sont proches de Dieu. »
Tout comme la Bible, le Coran présente donc la vigne parmi les bienfaits de Dieu et les élus boiront du vin au Paradis, dans lequel les élus trouveront des fleuves de ce nectar. De plus, le Coran précise que le vin présente des avantages à côté de ses inconvénients.
Dans tous les cas d’interprétations possibles, ce n’est pas le vin (ou l’alcool) proprement dit qui est concerné, mais l’ivresse. Dans le Coran, au pire, le vin ou l’alcool sont à éviter, , mais jamais interdits ; la seule interdiction en cette matière est qu’il est prohibé de faire la prière en étant ivre.
Hannibal GENSERIC
Source: Seneweb
Anonyme
En Avril, 2018 (15:23 PM)peu importe que le chat soit gris s'il attrape la souris.
Nous voulons un régime monétaire efficace qui nous permet de nous développer dans un monde globalisé,oû compte tenu de nos petites économies, nous sommes obligé de nous ancrer à des monnaie fortes (dollar,euro,...) selon une règle à choisir (fixe, flexible,etc).
Certaines propositions de Strauss Kane peuvent être interessantes comme le panier de monnaie et l'élargissement du partenariat monétaire à l'UE, ou l'intégration du Ghana.
Il ne faut pas insulter l'avenir,la France a été quasi colonisée militairement et monétairement par l'Allemagne hitlérienne,cela n'a pas empécher la contruction de l'UE avec ces 2 pays.
Ayons l'intelligence de la situation pour prendre les bonnes décisions pour le bien-être de nos populations,cela n'empêche pas la société civile d'être vigilante face au politique.
une task force de présidents africains est chargée de piloter la réforme du Franc CFA , souhaitons leur de bonnes inspirations.
Pour une Afrique forte et prospère
Anonyme
En Avril, 2018 (15:24 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (15:35 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (15:47 PM)Nos économistes africains sont occupés à se remplir les poches d'abord avant de s'atteler à notre monnaie. nous sommes maudits
Religions, politiques, monnaies, tout est importé, dou niou dem
Anonyme
En Avril, 2018 (16:49 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (17:25 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (17:34 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (20:10 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (20:53 PM)La France veut nous faire supporter par force les déficits de la zone CFA d'Afrique centrale.
Attendez-vous à une prochaine dévaluation.
Le Ghana se porte bien avec sa monnaie et on veut la retarder comme on a fait avec les ex-colonies françaises, c'est pourquoi on veut l’intégrer au CFA.
Anonyme
En Avril, 2018 (21:57 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (22:34 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:00 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:00 PM)Anonyme
En Avril, 2018 (18:00 PM)Sa Thies
En Avril, 2018 (18:06 PM)Ces francais non de Dieu
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