Le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, a indiqué samedi que les soldats de l'armée américaine qui quitteront prochainement la Syrie seraient repositionnés en Irak pour lutter contre l'organisation État islamique.
Les quelque 1 000 soldats américains se retirant du nord de la Syrie devraient rejoindre l'ouest de l'Irak pour continuer de lutter contre les combattants du groupe État islamique et "aider à défendre" le pays, a annoncé, samedi 19 octobre, le secrétaire américain à la Défense.
S'exprimant devant les journalistes qui l'accompagnaient à bord d'un avion militaire américain à destination du Moyen-Orient, Mark Esper a précisé que le retrait des troupes américaines du nord-est de la Syrie était une question de semaines, et non pas de jours.
Il avait annoncé dimanche dernier que les États-Unis avaient décidé de retirer le millier de soldats présents dans le nord de la Syrie après avoir appris que l'offensive lancée quatre jours plus tôt par la Turquie s'intensifiait.
"Le projet actuel pour ces soldats est un redéploiement dans l'ouest de l'Irak", a dit le chef du Pentagone, sans que l'on ne sache dans l'immédiat si l'armée américaine mènera depuis l'Irak des offensives au sol en Syrie et des frappes aériennes contre l'organisation jihadiste. Un haut représentant du département de la Défense a déclaré que la situation pouvait évoluer et les plans être modifiés.
Les États-Unis maintiennent le contact avec les Kurdes
L'envoi de troupes supplémentaires en Irak viendrait étoffer un contingent de 5 000 soldats déjà présents pour former les forces de sécurité irakiennes et contribuer à éviter la résurgence de l'organisation État islamique.
Mark Esper a déclaré que la pause de cinq jours dans les combats dans le nord-est syrien dont ont convenu jeudi dernier le vice-président américain, Mike Pence, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, était "globalement" respectée. "Nous constatons une stabilisation des lignes (...) Nous sommes informés de tirs par intermittence (...) Cela ne me surprend pas forcément", a-t-il ajouté.
Le secrétaire à la Défense a affirmé que les États-Unis maintenaient le contact avec les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), alliés de Washington dans la lutte contre les jihadistes et qui sont la cible de l'offensive lancée par Ankara, et que les forces kurdes continuaient de défendre les prisons dont elles avaient toujours le contrôle dans le nord-est syrien.
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