
Les sols chargés de plomb, qui ont atterri depuis deux ans au centre d’enfouissement de Mont-Rolland, y sont entreposés sans aucune forme de protection ; et ceci malgré la proximité du centre avec le bassin de rétention poissonneux et le Lac Tanma.Deux points d’eau où s’abreuvent tout le bétail de la localité. Fortes de tous ces éléments, les populations de Mont-rolland, en relation avec leurs frères de Ngagne Diaw, de Sébikotane et de Dougar, ont sonné l’alerte en direction de l’Etat.
(Correspondance) - Les cinquante trois chargements de sols contaminés au plomb déversés nuitamment au centre d’enfouissement technique de Mont-Rolland continuent de soulever l’ire des populations de la communauté rurale. Cette colère est d’autant plus grande que malgré les promesses de les enlever dans les plus brefs délais, faites par le ministre de l’Environnement, Djibo Leyti Kâ, il y a deux ans, ces sols contaminés au plomb sont encore sur place, exposés en plein air, livrés aux vents et eaux de ruissellement. Sans compter que ces sols connaissent leur deuxième hivernage en terre mont-rollandaise avec tous les risques de contamination du Lac Tanma, du bassin de rétention mais aussi d’infiltration du plomb vers la nappe phréatique. Laquelle nappe alimente les quinze forages implantés dans l’espace de la communauté rurale pour assurer l’alimentation correcte de la capitale et de sa banlieue en eau potable.
Une situation qui conforte la conviction du Président de la communauté rurale de Mont-Rolland, Yves Lamine Ciss, quand il estime que pour sauver les enfants de Ngagne Diaw, les autorités ont simplement décidé de condamner ceux de Mont-Rolland en déplaçant les déchets chez eux.
En effet, les sols contaminés exposés au centre d’enfouissement de Mont-Rolland proviennent du quartier Ngagne Diaw de la commune de Thiaroye. Un quartier où ces mêmes déchets toxiques ont fait une vingtaine de victimes avant que, sur injonction de l’Organisation mondiale de la santé, les autorités n’ordonnent de décaper le sol, de le traiter et de l’enfouir de préférence dans une mine en fin d’exploitation. Aussi et même si la première opération consistant à décaper le sol a été respectée, il est difficile d’en dire autant pour le reste. Ce qui est certain, c’est que ces sols chargés de plomb ont tout bonnement atterri au centre d’enfouissement de Mont-Rolland où ils sont entreposés sans aucune forme de protection ; et ceci malgré la proximité du centre avec le bassin de rétention poissonneux et le Lac Tanma. Deux points d’eau où s’abreuvent tout le bétail de la localité.
Pour tous ces risques que la présence de ces déchets toxiques fait encourir à la population, au cheptel et à l’environnement, les Mont-rollantais en relation avec les leurs frères de Ngagne Diaw, de Sébikotane et de Dougar se sont retrouvés en cadre unitaire de lutte contre la contamination au plomb. Ces deux dernières localités (Sébikotane et Dougar) sont, en effet, la zone d’implantation de l’entreprise Gravita, ex Pagrik Sa. Laquelle entreprise s’active dans la valorisation, par fusion, du plomb issu des batteries automobiles usagées.
La rencontre de Mont-Rolland, tenue en début de Week-end, sera ainsi l’occasion pour ce cadre unitaire, appuyé par les populations, de lancer un dernier appel au ministre de l’Environnement. Pour eux, si les déchets ne sont pas enlevés dans les meilleurs délais, ils se verront dans l’obligation de passer à la vitesse supérieure. ‘Nous allons barrer dans un premier temps la voie de contournent nord et, si malgré tout rien n’est fait, nous allons porter les déchets jusqu’au niveau de la gouvernance où nous allons les déposer’, menacent-ils.
Au-delà de l’enlèvement de ces déchets toxiques, Fallilou Ndiaye, membre dudit cadre unitaire, d’estimer que la mesure qui s’impose, aujourd’hui pour rassurer les populations, est de faire des prélèvements sur la nappe phréatique ainsi qu’au niveau du bassin de rétention et du Lac Tanma pour ensuite faire des tests afin de déterminer le degré de contamination de la nappe et desdits plans d’eau. Ces mêmes tests devront aussi, selon lui, être effectués sur des prélèvements sanguins pour voir si la population est atteinte ou non. Car, fait savoir Fallilou Ndiaye, même si, comme soutenu par les autorités étatiques, le taux de contamination des sols est de simplement de 0,5 %, il demeure néanmoins qu’une consommation permanente d’une eau contaminée à 0,5 % peut s’avérer néfaste pour la santé des populations.
8 Commentaires
Mmdr
En Août, 2011 (08:48 AM)Pervertissimo
En Août, 2011 (08:55 AM)Walabook
En Août, 2011 (10:12 AM)Thiesois
En Août, 2011 (11:07 AM)Des menaces ne servent à rien. Agir, Monsieur le PCR de Mont Rolland, c´est tout ce qui vous reste à faire si vous tenez à la santé des populations.
M O D
En Août, 2011 (11:33 AM)Nous ne voterons pas pour des gens qui tentent de nous assassiner.
Michel Ousmane DIOUF
Fille Du Mont Rolland
En Août, 2011 (15:44 PM)Pourquoi tant de négligeance, d'injustice tu cours secourir les fils d'autrui alors que les tiens se noyent ces Mont Rollandais ont du sang senegalais c'est ce sang qui coule dans tes veines qui coule aussi dans les notre pourquoi pourquoi j'ai honte pour mon pays, mon gouvernement ; ma nation ,ma patrie
Diong Thiaw
En Août, 2011 (16:04 PM)Cette fois, les mont-rollandais prendront leur responsabilité.
Joe
En Août, 2011 (06:35 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (10:11 AM)Participer à la Discussion