Le taux de mortalité et morbidité maternels liés aux avortements à risque sont élevés. 8% des décès maternels sont liés aux avortements à risque et représentent 50% des motifs d’admission en urgence dans les maternités de référence. Raison pour laquelle, ils sont placés au 5ème rang des causes de décès maternels.
Pis, les résultats du diagnostic situationnel des avortements à risque au niveau national piloté par la Division de la Santé de la reproduction (Dsr) en 2010, ont révélé que la fréquence des grossesses non désirées, des cas de viols, d’incestes ou d’infanticides est de plus en plus élevée.
Ce à quoi veut mettre fin le comité de plaidoyer pour l’accès à l’avortement médicalisé.
Mais, cette Taskforce a déclaré, au cours de l’atelier de renforcement de capacités des journalistes spécialisés en santé des 14 régions du Sénégal sur le thème de l’avortement médicalisé, ce lundi, que la volonté d’autoriser l’avortement médicalisé se heurte à des écueils à savoir l’environnement socioculturel et religieux pas toujours favorable.
Il s’y ajoute que le Code de déontologie des médecins n’autorise l’avortement que « lorsque la vie de la mère est gravement menacée » et qu’elle ne pourra être sauvée que par cette intervention. Il exige, également, que cette menace soit attestée par écrit par trois médecins (le médecin traitant et deux médecins consultants) dont l’un doit être sur la liste des experts agréés auprès des tribunaux (Art. 35 Décret n° 67 –147 du 10 février 1967 constituant le code de déontologie médicale).
2 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2019 (15:44 PM)Mais on voudrait nous faire croire qu’enlever le fœtus, ce serait une simple opération comme arracher une dent, ou couper des cheveux ! On ne parle absolument pas des conséquences dramatiques de l’avortement, même médicalisé, parce que l’avortement n’est pas un acte banal et sans conséquence psychologiques et même physiologiques.
Je compatis totalement et très sincèrement aux souffrances des femmes et jeunes filles. Et je dis qu’il faut tout faire pour soutenir toutes les femmes et jeunes filles victimes de viol. Mais il ne faut pas se tromper de cible. Il faut lutter contre toutes les violences faites aux femmes.Il faut lutter contre le viol et l’inceste et leurs auteurs, et non pas autoriser l’avortement, ce qui ne fera qu’encourager les violeurs, puisqu’on supprime la grossesse conséquence de leur viol. D’ailleurs une telle loi ne ferait qu’augmenter le nombre d’avortements, car les Jeunes filles et femmes enceintes, après avoir librement et volontairement fait des relations sexuelles, diront qu’elles ont été violées elles aussi, pour pouvoir avorter à leur tour.
Je félicite de tout cœur toutes celles qui soutiennent les femmes et jeunes filles violées, pour tout ce qu’elles font.
On veut autoriser l’avortement médicalisé à partir de la souffrance des femmes Ce qu’il faut maintenant, c’est les aider à éduquer leurs enfants. Et je suis sûr que les bonnes volontés ce manqueront pas. Ce sont ces gens-là qu’il faut encourager et soutenir.
Car le fœtus est déjà vivant dans le ventre de sa mère. C’est déjà une vie humaine qui est commencée,. Sans oublier qu’autoriser l’avortement médicalisé « c’est ouvrir la porte à toutes sortes de dérives » et que c’est contraire « aux religions et aux valeurs du Sénégal ». On nous dit )que les avortements clandestins sont la cause de 8% à 13% des décès maternels. Mais l’avortement médicalisé serait la cause de 100% de décès de fœtus.
Enfin, on ne peut pas faire une loi qui sera générale et s’appliquera à tous, pour des cas aussi dramatiques soient-ils. Surtout quand il y a d’autres solutions.
J’ajouterai que la religion n’est pas un obstacle, c’est au contraire un soutien et une lumière pour garder le sens moral et le vrai bien des personnes et de la société toute entière, même si ce n’est pas le bien immédiat ou apparent.
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