Papa Diokhané, plus connu sous «Inspecteur Diokhané», voilà un nom très familier aux auditeurs de la première radio privée du Sénégal, Sud Fm. Retrouvé dans sa banlieue de Pikine rue 10 où il savoure une retraite paisible, Papa Diokhané, âgé de 65 ans, lève un coin du voile sur son parcours d’homme de radio qui intégra la rédaction de la Rts, en 1972.
«Lou xew tey» première émission de faits divers à la radio
19 ans dans le service public, le voilà recruté par Sud Fm en 1994. Diokhané qui revendique à la fois être «Baol-Baol» pure souche et enfant de daara, consacrera 18 ans à la première radio privée du Sénégal. Avec son émission phare, «Lou xew tey» qui traite les faits divers, chaque matin. D’ailleurs, Inspecteur Diokhané, précurseur dans l’animation des émissions de faits divers à la radio, en revendique aujourd’hui la paternité. «Lou xew tey» était une émission qui se chargeait d’aller recueillir des faits divers, des histoires insolites et les proposer aux auditeurs de la radio Sud fm. C’était une émission à vocation éducative. Et dès les toutes premières diffusions, les auditeurs d’ici et de la diaspora ont accroché. Il faut signaler qu’en ce temps, il n’y avait pas d’émissions de faits divers sur les ondes», rappelle Inspecteur Diokhané, qui se confie dans un entretien à nos confrères de l’Observateur. Le retraité de prodiguer quelques conseils aux jeunes qui s’engagent dans le métier. «Je leur dirais de redoubler d’efforts et de mieux parfaire leur wolof car le concept de leurs émissions, c’est de traiter des faits divers dans un wolof impeccable. Il faut qu’ils aillent se ressourcer auprès de leurs aînés afin que les auditeurs puissent bénéficier des messages véhiculés. Le wolof pur est une langue très exigeante et il n’est pas donné à n’importe qui de la parler aisément», conseille l’animateur radio.
«Faire attention à ne pas diffuser n’importe quoi à l’antenne»
Toutefois, présenter des émissions de faits divers ne doit pas être synonyme de légèreté, de laisser-aller. «Il m’arrivait, dit-il, de dissuader des gens de faire certaines sorties dans mes émissions. Il faut faire attention à ne pas diffuser n’importe quoi à l’antenne. Certains éléments nécessitent un équilibrage et dans ce sens, on se doit de tendre le micro à l’autre partie, y aller avec réserve et modération. Ce sont les règles de la radio».
Quid du traitement de certains faits de société ?
«Le plus difficile dans le métier, était de recueillir la version du prévenu au commissariat», indique-t-il. Alors, il lui suffisait d’avoir l’aval du commissaire, qui à son tour, demandait la permission de son supérieur. D’autres fois, ce n’était pas faisable, surtout sur les questions sensibles comme les cas de meurtre. Il m’arrivait aussi de résoudre l’enquête avant la police», se réjouit l’homme de radio. «A Thiès, conclut-il, un homme avait l’habitude d’escroquer les gens. C’est moi qui ai mis fin à son manège, alors que les policiers étaient sur l’affaire. Pour vous dire que je me déplaçais régulièrement sur le terrain», confie l’actuel animateur de l’émission «Yoor yoor» sur la radio Al Madina Fm.
10 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2016 (14:33 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (14:42 PM)Plouk
En Avril, 2016 (15:24 PM)Yero Ball
En Avril, 2016 (15:39 PM)27 ans après avoir été déportés vers le Sénégal et le Mali, les réfugiés mauritaniens, par le biais de la Coordination des Organisations des Réfugiés Mauritaniens commémorent dans la désolation, ces douloureux événements sénégalo-mauritaniens.
Après 27 ans d'asile au Sénégal et au Mali, la situation de la communauté des réfugiés mauritaniens n'a jamais connu une amélioration. Et devient insupportable depuis 2015, coïncidant avec la fin de l'assistance sociale.
Dans un communiqué transmis à la rédaction de Igfm, la coordination des organisations des réfugiés mauritaniens dénonce le manque de considération et le dénuement total qui rythme le quotidien de ses membres. « Lâchés par le haut-commissariat aux réfugiés (HCR), l'unique organisation qui leur portait assistance et protection, c'est le sauve qui peut.
Les réfugies mauritaniens qui vivent certes en parfaite harmonie et entente avec les populations sénégalaises et maliennes (pays d'asile) sont confrontés à de sérieux problèmes pour survivre (nourriture, santé, éducation, état civil, déclaration de naissance des enfants, identification, logement, emploi, manque de lopins de terres arables dans les 216 camps de réfugiés mauritaniens le long de la vallée du fleuve Sénégal ainsi qu'au Mali etc.…)
Ne pouvant plus vivre cette situation, les réfugiés mauritaniens crient leur ras le bol. « Trop c'est trop ! Nous sollicitons un retour organisé, car nul n'ignore que le gouvernement mauritanien continue à nier l'existence des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali ».
Les réfugiés mauritaniens qui ont eu la chance de retourner au pays restent toujours des réfugiés parce qu'ils sont privés de nationalité et d'indemnisation conformément à l'accord tripartite signé en 2007.
Dans ce communiqué, les réfugiés mauritaniens dénoncent le silence de la communauté internationale face à leur situation. « Par ailleurs, nous sollicitons l'application des autres solutions durables prévues par les Nations Unis.
Nous déplorons, le silence mondial suite au véritable génocide commis contre les populations négro- mauritaniennes sous le règne de Maouiya Ould Sid'Ahmed Taya, des arrestations arbitraires des cadres et intellectuels, l'instauration d'un état de siège dans les territoires du sud de la Mauritanie, habités essentiellement par des negro-mauritaniens.
Exécutions et pendaisons d'officiers et soldats negro-mauritaniens, victimes des massacres amnistiés, laissant ainsi de malheureux veuves et orphelins vivre une injustice sans pareille ».
La coordination des organisations des réfugiés mauritaniens déportés vers le Sénégal et le Mali, réclame justice : « Qu'ils soient enfin jugés et condamnés (pour rétablir la vérité sur la question). Que l'abolition de l'esclavage soit enfin une réalité, nous disons plus jamais ça) ».
Anonyme
En Avril, 2016 (18:34 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (18:56 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (19:47 PM)Madou
En Avril, 2016 (21:32 PM)Utilite
En Avril, 2016 (22:38 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (22:59 PM)Participer à la Discussion