Le consultant sénégalais en éducation et environnement Boubacar Tall a préconisé, vendredi, à Djilor (Fatick), la mise en œuvre de la logique du "triangle de la durabilité" pour une bonne politique d’écotourisme dans le delta du Saloum.
Djilor Djidjack (Fatick), 28 avr (APS) - Le consultant sénégalais en éducation et environnement Boubacar Tall a préconisé, vendredi, à Djilor (Fatick), la mise en œuvre de la logique du "triangle de la durabilité" pour une bonne politique d’écotourisme dans le delta du Saloum.
"Selon les experts en la matière, une bonne politique publique d’écotourisme doit obéir à la logique de ce que l’on appelle le triangle de la durabilité ou soutenabilité", a soutenu l’expert.
Il introduisait la note introductive d’un séminaire de l’Agence de presse sénégalaise (APS) et de la Fondation Konrad Adenauer (FKA), un atelier axé sur le "partage d’expérience entre les problèmes de l’environnement et le tourisme dans les îles du Saloum".
Boubacar Tall, citant l’économiste français Jean-Marie Harribey, a rappelé la nécessité de "prendre en compte l’équilibrage entre trois pôles pour appréhender la problématique de la durabilité dans l’écotourisme".
Il s’agit selon lui des pôles "écologique, social et économique", notant que la durabilité est le résultat de "la gestion d’une tension entre trois pôles : économique, social et écologique".
Il fait observer que "la particularité de ce triangle est d’être assez tragique parce que le plus probable est qu’il ne soit pas possible de réunir à la fois la rationalité économique (celle de la rentabilité), la justice sociale (des profits substantiels aux populations indigènes) et l’équilibre écologique (préservation de l’environnement)".
En revanche, une conjugaison harmonieuse des trois pôles peut à son avis, "constituer le moteur d’un projet écotouristique, véritable enjeu, notamment dans le cadre de la décentralisation et de la territorialisation des politiques publiques".
Les pouvoirs publics sénégalais, se disant conscients de la nécessité de "mettre en marche le moteur de l’écotourisme", une Charte nationale du tourisme sénégalais a été élaborée, prenant en compte les facteurs de risque liés au tourisme.
Dans cette perspective, cette Charte "préconise un tourisme respectueux des mœurs et des valeurs culturelles locales, attractif car veillant à la sécurité des touristes et de leurs biens".
De même, cette Charte recommande "un tourisme capable d’utiliser rationnellement les ressources naturelles, au bénéfice à la fois des générations présentes et futures". Il vise aussi "un tourisme capable de conjuguer les efforts de populations locales et des touristes dans le respect de l’environnement et de la diversité des cultures".
Les îles du Saloum, situées dans la région de Fatick, sont caractérisées par un écosystème privilégié qu’elles sont qualifiées de "petit paradis de nature", avec ses îles et îlots séparés par de nombreux canaux, de bolongs, de petits cours d’eau riches en mangroves, également représentatifs d’un univers de lagunes, de forêts, de tannes (étendues de terres salées) et de bancs de sable.
YB/BK/ASB
2 Commentaires
Thiono Nenn
En Avril, 2017 (17:42 PM)Anonyme
En Avril, 2017 (17:48 PM)il faux exiger des couples hetero pour les maries,des certificats de chastete et de virginite pour certains et un engagement a ne regarder que le sable l eau la mangrove et les oiseaux.
merci
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