Plus de deux ans après promulgation, le 22 janvier 2014, de la loi sur la baisse du loyer, certains bailleurs passent entre les mailles du filet de la réduction tant promise aux locataires qui estiment le coût du loyer toujours hors de prix dans certaines habitations. A Dakar, il est encore difficile de se loger et des tensions sont souvent notées entre bailleurs et locataires, devant la difficulté des premiers à se confirmer à la nouvelle législation. «Après adoption de la loi, les mensualités ont été effectivement diminuées. Mais aujourd’hui, les prix du loyer ont partout augmenté.

Pour les bâtiments en construction au moment de l’application de la loi, les bailleurs ont adapté les prix à la nouvelle situation, en augmentant sensiblement leurs montants», renseigne le quotidien Lobservateur, qui consacre un dossier à la cherté du logement dans la capitale. «Pour un appartement de deux chambres avec salon, il faut compter entre 150 000 et 200 000 FCfa. Le montant de la location des bâtiments nouvellement construits atteint même 250 000 FCFa», fait constater le journal. Une cherté qui explique, en partie, la vacuité de certains logements jugés hors de prix.

«Le problème au Sénégal, c’est qu’on construit pour les étrangers. Il y a pleins d’appartements vides à Dakar, faute de preneurs. La demande est forte, mais l’offre est inaccessible pour beaucoup», analyse une Sénégalaise. Il faut noter toutefois que les réclamations ont sensiblement baissé, à en croire l’association consumériste Ascosen qui a relevé 2890 cas en 2014, 1996 en 2015 et 887 cette année.