L'un des plus hauts dignitaires de l'Eglise française et cinq autres personnes sont accusés de non-dénonciation de crimes pédophiles.
Ceux commis par le père Bernard Preynat sur 70 jeunes scouts, principalement dans les années 1970-1980. Si la décision est très attendue, les victimes ne se font guère d’illusion.
Le cardinal Barbarin savait-il et aurait-il tenté de cacher la vérité ? Selon les victimes, le primat des Gaules aurait été alerté du comportement pédophile de l'un des prêtres de son diocèse bien avant 2015, date à laquelle il démettra le père Preynat de ces fonctions, soit plus de 30 ans après les faits.
Le cardinal Barbarin est soupçonné d'avoir voulu éviter qu'un scandale médiatique n'éclate en préférant trouver un compromis au sein de l'Eglise, sans alerter la justice. En France pourtant, chaque citoyen qui a connaissance d'un crime a le devoir d'en informer la justice.
Mais lors de son procès en janvier, le cardinal Barbarin, 68 ans, assure qu'il a toujours tout fait pour convaincre les victimes qui venaient le voir de porter plainte. Devenues adultes, elles avaient toute la latitude pour le faire de façon autonome selon le primat.
Après quatre jours d'audience, la procureure, elle, n'a requis aucune condamnation contre le cardinal Barbarin, estimant que les faits étaient prescrits lorsqu'ils lui ont été rapportés. De son côté, le tribunal peut punir jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende un individu pour non-dénonciation de crime pédophile.
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