Des responsables politiques du Parti socialiste (PS, mouvance présidentielle) à Nguékokh accusent le politicien Pape Songho Diouf de vouloir organiser un transfert d’électeurs en vue des locales de 2014, en aidant des personnes non originaires de cette commune à se procurer frauduleusement des pièces d’état-civil.
Jeudi, lors d’un point de presse qui s’est tenu à la mairie de Nguékokh, ils ont fustigé les agissements ‘’délictuels’’ du mis en cause, qui a quitté le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) pour créer un mouvement politique dénommé ‘’And Défar Nguékokh’’.‘’Nous avons constaté que Pape (Songho) Diouf est en train de procéder à des transferts d’électeurs en vue des prochaines élections locales. Il est en train de trouver des pièces d’état-civil à des gens qui n’habitent pas la commune. Nous appelons les autorités centrales à se pencher sur cette affaire avant qu’il ne soit trop tard’’, a lancé Djiby Bâ, le porte-parole des accusateurs.‘’Nous lançons un appel aux délégués de quartier qui délivrent des certificats de résidence à ces personnes-là, notamment ceux de Diamaguène et de Ndolor où nous avons recensé 183 demandeurs de pièces d’état-civil [cartes d’identité et cartes d’électeur]. Les 115 sont de Diamaguène, tandis que les 68 autres sont du quartier Ndolor’’, a précisé M. Diallo.Interpellé par l’APS, Pape Songho Diouf a rejeté ces accusations. ‘’Il ne s’agit pas de transfert de militants ou d’électeurs, mais plutôt de modification de lieu de résidence pour des Nguékokhois qui ont quitté un quartier pour aller dans un autre quartier de la même localité, Nguékokh’’, a-t-il expliqué.Selon lui, ‘’l’équipe municipale actuelle a octroyé à peu près 6000 parcelles à des gens dont certains n’ont pas de pièces d’état-civil et d’autres n’en ont jamais eu’’. ‘’Il y a également d’autres personnes qui vivaient ailleurs et qui ont décidé de venir vivre à Nguékokh. Il faut que ces gens-là, pour pouvoir voter sur place, aient de quoi voter’’, a-t-il ajouté.‘’A ces gens-là qui s’agitent, […], je leur demande d’aller travailler comme moi qui suis sur le terrain depuis maintenant quatre ans pour massifier mon camp. Qu’est-ce qui leur dit que ces gens-là que j’aide à avoir des pièces vont forcément voter pour moi ?’’, s’est-il interrogé.
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