Abdou Gakou, l’infirmier chef de poste de Keur Samba Dia, jugé devant le tribunal régional de Fatick, hier, a été reconnu coupable des faits d’exercice illégal de la médecine. Condamné à six mois avec sursis, sa peine révolte le syndicat Sustas ainsi que l’Ordre des médecins.
Agent sanitaire principal, âgé de 54 ans, le sieur Gakou aura d’abord été sommé par écrit, par son supérieur hiérarchique Mama Moussa Dia, d’arrêter d’effectuer des actes médicaux qui n'entrent pas dans ses prérogatives. Le sous-préfet lui avait également notifié d’arrêter de pratiquer des échographies sur les patients. A chaque fois, il reconnait les faits et promet d’arrêter, mais s’entête à récidiver, jusqu’à ce que l’affaire s’invite devant la barre du tribunal, suite à une échographie pratiquée sur Bintou Diaham, une dame en état de grossesse, «qui présentait des signes d’avortement», selon Gakou. «Un faux diagnostic qui, selon le parquet, aurait pu coûter la vie à Bintou Diaham si elle n’avait pas été opérée à son arrivée à l’hôpital régional Fatick», rapporte l’As quotidien de ce jeudi 29 décembre 2016.
Pour sa défense, le prévenu dit avoir bénéficié d’une formation qui lui permettait d’effectuer des échographies. Mieux, il voulait surtout éviter de commettre le délit de non-assistance à une personne en danger, plaide son avocat.
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