lgré une récente législation en la matière, la réparabilité des appareils électroménagers reste faible selon la direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF). Cette dernière pointe, dans une étude révélée jeudi, de «nombreuses anomalies» auprès de distributeurs, surtout pour ce qui concerne l'information précontractuelle sur les garanties et la disponibilité des pièces détachées. On est pas près de donner une seconde vie à nos appareils domestiques usagers !
Sur près de 400 distributeurs contrôlés entre 2015 et 2016, plus de 6 établissements sur 10 présentaient «au moins une anomalie sur les différentes réglementations contrôlées», selon une étude de la DGCCRF présentée par la secrétaire d'État à la Consommation, Martine Pinville.
Les sites de vente sur Internet sont les plus mauvais élèves, avec un taux de non-conformité de 52%, devant les commerces de détail spécialisés (31%), les grandes surfaces alimentaires (26%) et les grands magasins non spécialisés dans le secteur (25%). Les grands magasins spécialisés en électrodomestique ont présenté le taux d'anomalies le plus faible, mais restant conséquent (21%).
Défendre les nouveaux droits des consommateurs
Concernant l'information des consommateurs sur la garantie légale de conformité, qui a été étendue de 6 mois à 2 ans en 2014 par la loi Hamon, elle était «soit absente soit insuffisante» dans 140 établissements, dont les vendeurs n'étaient généralement «pas en mesure de renseigner les consommateurs», sauf sur les garanties commerciales, a relevé l'étude.
Sur l'information sur la disponibilité des pièces détachées, 126 établissements ont été épinglés, entraînant des avertissements réglementaires, mais aussi des injonctions de mesures correctives, voire dans certains cas de mesures répressives avec des procès-verbaux d'infraction et d'amendes administratives.
«Les résultats de l'enquête montrent que le chemin à parcourir est encore important», a commenté Martine Pinville dans un communiqué publié à l'occasion d'un déplacement dans un atelier de réparation de produits électroménagers dans les Yvelines.
«Nous n'entendons pas, avec la DGCCRF, nous en tenir à ce bilan mitigé», a-t-elle ajouté dans un discours, se disant «déterminée» à faire appliquer les nouveaux droits des consommateurs, avec le concours notamment du Groupement interprofessionnel des fabricants d'appareils ménagers (GIFAM).
1 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2016 (19:57 PM)Participer à la Discussion