ET SI L’AFRICAIN DISPARAISSAIT DE LA TERRE…..

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ET SI L’AFRICAIN DISPARAISSAIT DE LA TERRE…..

Les éventuels essais de vaccins contre le CORONAVIRUS ont suscité beaucoup de débats. Des voix plus ou moins malintentionnées, selon certaines affirmations, ont pensé utiliser les africains comme des cobayes. Toutefois, les auteurs d’une arme bactériologique ou d’un vaccin empoisonné ne survivront pas à leur forfaiture. Le virus COVID-19 nous en fournit la preuve tangible et indéniable. En deux mois, il a fait le tour du monde. Il s’est répandu à la vitesse de la lumière en pandémie dans tout le globe terrestre. Il n’a épargné ni européen ni américain ni asiatique ni africain ni australien. Chaque race a son lot de morts et d’infectés. La communauté scientifique internationale surprise reste ébahie et désarmée face à ce fléau brusque et brutal. Notons qu’autant la biodiversité animale et végétale est nécessaire à l’équilibre écologique autant la biodiversité de la race humaine est nécessaire. Qui sait combien de virus épidémiques ont été absorbés par le système immunitaire de l’africain en les empêchant de se propager ? La propagation de l’épidémie Ebola a été confinée en Afrique de la même façon que celles de la grippe A/H1N1, de MERS (Middle-East respiratory syndrome) et de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) se sont localisées en dehors du continent noir. Soulignons en passant que vous pouvez nous effacer de la surface de la terre. Nous n’avons pas peur de la mort. Notre vie sur terre n’a été qu’un fardeau de souffrances, de douleurs, de haines, de racisme, de négations,… Nous n’avons vécu que pour les autres. Les autres ont besoin de nous pour vivre. L’esclavage, la colonisation, l’échange inégal et l’actuel endettement usuraire sont là pour en témoigner. Nous méritons de vivre plus que n’importe qui parce que nous avons donné plus que tous les autres.

Il a été observé par ailleurs que les constantes biologiques, physiologiques et immunitaires des populations sont différentes d’un continent à l’autre, d’une région à l’autre, d’un sol à un autre, d’un environnement à un autre. Les chinois, les allemands, les indiens, les noirs, les mexicains,… sont répartis géologiquement sur la terre. Ils ne se ressemblent ni morphologiquement ni physiologiquement ni anatomiquement à cause de la topologie géologique de leur lieu de naissance, du milieu et de l’écosystème dans lequel ils vivent. Leur phénotype de même que leur capital immunitaire et génétique portent les marques et les impacts des influences locales du terroir, du climat, de la végétation, du sol, de l’eau et des us et coutumes, etc. Les peuples forestiers et les peuples sahéliens de l’Afrique ont des tailles et des volumes corporels distincts. Nous estimons donc, que pour tester l’efficacité d’un vaccin, il faudrait au contraire l’essayer sur plusieurs échantillons de populations d’origines diverses. La diversité de l’espèce humaine serait-elle fortuite ? L’humanité pourrait-elle survivre sans ces déterminismes environnementaux du biologique ? Notre immunité, notre santé, notre durée de vie, la continuité biologique,… ne dépendraient-elles pas de cette interaction avec le milieu dans un contexte d’isolement et de sous-développement de la médecine qui caractérise nos sociétés primitives. Le cancer se propage-t-il de la même façon sur tous les sols, auprès de tous les cours d’eau, dans toutes les cultures du sommeil (à la belle étoile, avec des heures précises,…) ? Nous croyons d’ailleurs en Afrique que se rouler dans la poussière de sa terre natale après un long séjour à l’étranger peut guérir une maladie. Il est dit en outre que se laver avec ou boire l’eau du terroir qui transporte des métaux et des éléments constitutifs du sol et du tapis végétal du milieu pourrait posséder plus de vertus thérapeutiques, sanitaires et nutritionnelles que « l’eau assainie », de provenance lointaine, qui coule dans nos robinets du Lac de Guiers à Dakar. Cette dépendance de la diversité biologique et immunitaire à l’environnement est valable aussi bien dans le règne animal que dans le règne végétal. La diversité animale et végétale met à notre disposition des stocks de vitamines, des protéines, des glucides et des lipides qui renforcent la

qualité de notre nutrition voire de notre système immunitaire. Les vers, les insectes, les arbres sont autant nécessaires à notre existence que la lumière du soleil. Ils participent à l’équilibre écologique des milieux. La couleur noire de la peau, les cheveux satins et longs des européens, les petits yeux des chinois et des japonais comme les gros yeux des indiens répondent certainement à des nécessités d’adaptation en réaction à leur milieu. Tous ces caractères sont conservés et transmis par l’hérédité pour permettre aux individus de survivre dans leur espace vital. S’attaquer à cette diversité, équivaudrait à s’attaquer inconsciemment à l’équilibre biologique, immunitaire et écologique de la planète. Eliminer l’africain en l’empoisonnant par un vaccin pourrait être plus dangereux que d’éliminer certains vers ou insectes qui participent à la sécurité de l’existence du vivant. Le patrimoine génétique et immunitaire de l’africain n’aurait-il pas joué un rôle décisif dans la préservation et la continuité biologique de l’espèce humaine ? N’aurait-il pas servi de barrière en dissipant l’énergie mortelle d’épidémies d’origines africaines pour les empêcher de se propager à travers le monde? La nature a choisi de frapper chaque être humain d’empreintes digitales pour s’assurer qu’elle ne reproduit pas le même individu. Par conséquent, nous sommes déjà différents de nos mères et de nos pères à fortiori entre nos peuples. Pourquoi identifier et enregistrer des milliards et des milliards d’hommes par des empreintes biométriques en évitant de les répliquer ? Je ne sais pas. Ceux qui, comme moi, n’ont pas de réponse à ce choix de la nature doivent avoir la sagesse de respecter la création (de la nature). La nature ne tâtonne pas, la nature ne crée pas de déchets, c’est l’économie parfaite du recyclage. La nature est rationnelle, connait la finalité et la nécessité. Si le phénotype noir n’était pas nécessaire, il n’existerait pas.

Nous ne vivons plus dans le monde isolé d’hier, des tribus, des clans et des royaumes où une épidémie peut éclater localement et se dissiper localement. Nous sommes dans un monde ouvert, le monde de la globalisation marqué par les réseaux de télécommunications. Les merveilles techniques et technologiques de nos moyens de transport nous encouragent, en excitant notre plaisir de voyager, de se déplacer d’un endroit à l’autre, d’une ville à l’autre, d’un pays à l’autre, à faire du tourisme. Nous nous déplaçons dans les airs, les terres, les eaux mais aussi et surtout nous émigrons. Nous sommes en perpétuel contact les uns avec les autres, nous vivons ensemble. La notion de pays demeure administrativement mais physiquement elle disparait progressivement. Nous habitons dans un village planétaire. La terre entière est notre milieu d’évolution. Nous sommes en plein dans la civilisation du métissage culturel, biologique et territorial. Nous sommes à la fois américain, européen, indien, asiatique et africain. N’est-il pas plus judicieux dans cette situation de modifier nos constantes biologiques au moyen du métissage par le mariage pour mettre en place un dispositif immunitaire qui résiste à toute pandémie ? Ce dispositif biologique s’enrichirait de tout le capital immunitaire humain en renforçant toutes ses capacités de défense contre toute sorte de maladie. Il serait plus sage et plus intelligent de s’orienter vers l’acquisition d’un tel dispositif que de vouloir faire disparaitre les africains de la surface de la terre pour se faire plus de place ou pour accéder à des ressources minières. Heureusement que la nature est intelligente. Elle possède ses propres mécanismes de régulation.

Notre environnement technique et technologique a bouleversé tous les biotopes, tous les écosystèmes. La pollution de la lumière, la pollution sonore, la pollution des ondes radioélectriques, la pollution causée par nos fréquents déplacements ont rompu ou dégradé tous les équilibres nécessaires à l’épanouissement et à la survie du monde animal et végétal. Les animaux et les végétaux pourraient jouer le rôle de paravents immunitaires contre les virus avant qu’ils n’atteignent l’homme. Malheureusement, nous avons perturbé par nos actions et nos inventions les mécanismes

naturels de régulation. Nous ne sommes pas à notre dernière pandémie. Nous devons nous préparer à en affronter d’autres. La porte est ouverte à de nouveaux virus et de nouvelles bactéries. Il nous faut en conséquence renouveler notre conscience écologique en l’élargissant pour s’investir dans une approche globale intégrative de l’immunité humaine. Il s’agit donc de réfléchir sur une stratégie (s’appuyant notamment sur l’intelligence artificielle) de bâtir un système immunitaire collectif résilient qui résiste à tous les évènements climatiques et à tous les accidents géologiques qui sont à l’origine de la disparition d’espèces animales et végétales au cours de l’histoire. La globalisation repose sur une dynamique d’unité, d’unification et d’homogénéisation.

Abdoulaye Taye

Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop

Président de TGL (voir Tôt, voit Grand, voir Loin)


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