Le Blogs de : Cheikh Bamba DIOUM

L’Arabie Saoudite vient de mettre sur la table deux conditions pour participer au pèlerinage 2021: la limitation de l’âge et l’obligation de prendre un vaccin homologué par l’OMS.

L’Année 2020 a été une année exceptionnelle pour le monde musulman, marquée par un pèlerinage symbolique réservé aux nationaux et résidents en Arabie Saoudite. La covid-19 est passée par là. 2021 s’annonce l’année de l’espoir et de la reprise.

En effet, nous venons d’apprendre du site saoudien www.haramainsharifain.com que « Le ministère de la Santé a décidé d'exiger de tous les pèlerins externes souhaitant effectuer le Hajj cette année qu'ils obtiennent deux doses de vaccin approuvé par l'OMS contre le COVID-19. Les pèlerins devront recevoir la deuxième dose du vaccin avant d'arriver dans le Royaume une semaine avant le Hajj. Ils devront également obtenir un test certifié et négatif du test COVID-19 PCR, 72 heures avant leur arrivée dans le Royaume. Le ministère exigera également que tous les pèlerins soient soumis à une quarantaine obligatoire de 72 heures (à l’arrivée dans le territoire saoudien), qui ne prendra fin qu'après un test PCR négatif. Sur le plan de contrôle sanitaire du Hajj 1442 (2021), le ministère a noté la nécessité pour tous les pèlerins et travailleurs de porter des étiquettes et d'assurer un logement approuvé et une distanciation d'au moins un mètre et demi entre l'un et l'autre, ainsi que la planification du flux de pèlerins en groupes, de sorte que seulement 100 pèlerins par groupe seraient limités à la durée des différents rituels du Hajj. Le ministère a également ordonné d'exclure les groupes les plus vulnérables du pèlerinage et de limiter les groupes d'âge à seulement 18 à 60 ans ».

Si on s’en tient à cette publication, les sénégalais auront un double problème :

·         LA LIMITATION DE L’AGE A 60 ANS

Limiter l’âge à 60 ans revient à demander à plus de 80% de nos futurs pèlerins de sursoir à effectuer le cinquième pilier de l’Islam. En effet, les pèlerins sénégalais tout comme ceux de la majeure partie des pays musulmans du monde ont un âge qui varie entre 65 et 85 ans. Pour beaucoup, il faut arriver à la retraite ou avoir de grands enfants qui ont pu travailler longtemps pour économiser et cotiser afin de réaliser ce rêve de tout musulman.

Par ailleurs, les organisateurs qui encadrent et convoient les pèlerins ont pour la plupart dépassé la soixantaine.

Pour donner une chance aux pays africains de participer à ce grand rendez-vous islamique de 2021, nous prions le Ministère saoudien du Hadj, à revoir à la hausse l’âge requis jusqu’à 70 ans au moins.

·         L’EXIGENCE DE DEUX DOSES DE VACCINS AVANT LE HADJ

Les futurs pèlerins n’étant pas encore identifiés du fait de la suspension depuis 2020 des inscriptions, le Sénégal ne pourra procéder à leur recensement et à leur vaccination qu’entre les mois d’avril et mai 2021.  Les vaccins d'AstraZeneca et de Pfizer-BioNTech étant les seuls homologués par l'OMS, le vaccin chinois devient à ce jour hors de course pour le pèlerinage. Mais le gros problème pour nous est que la deuxième dose d’AstraZeneca n’est prise que trois mois après la première. Les premiers départs pour le pèlerinage étant prévus entre fin juin et début juillet 2021, se vacciner à partir de la deuxième quinzaine d’avril devient un gros risque de ne pas effectuer le Hadj.

Avec cette équation de double dose d’un vaccin homologué par l’OMS, nos autorités du pèlerinage ont du pain sur la planche.

Dès à présent, il appartient à tout candidat potentiel pour le pèlerinage de faire le nécessaire pour se faire vacciner le plus tôt possible.

                                                           Cheikh Bamba Dioum

                                                           Président du GIE Yoonu Makka

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