Le Blogs de : Tamba Danfakha

POURQUOI LES BONS GESTIONNAIRES SONT SOUVENT SURDIPLÔMÉS ?ET POURQUOI LES BONS ENTREPRENEURS SONT SOUVENT SOUSDIPLÔMÉS ?

Un simple constat suffit à fonder cette double interrogation.
Les plus grandes entreprises du monde sont dirigées par des gens ayant au moins le niveau bac+5, quand bien même leurs fondateurs ont, à peine, le baccalauréat.
Marck Zuckerberg a fondé Facebook alors qu'il était juste en deuxième année d'université qu'il ne terminera pas par la suite. 
De même que Bill Gates qui a fondé Microsoft avec juste son bac en poche.
Au Sénégal, vous avez Youssou NDour, Serigne MBoup et Serigne Seck qui ont à peine été scolarisés, mais qui ont des cadres de haut niveau sur qui ils reposent la bonne marche de leurs affaires.
Ce paradoxe a deux raisons :
Premièrement, les entrepreneurs découvrent très tôt leur vocation, ce à quoi ils ont envie de consacrer leur vie.
Très vite, leurs passions les poussent hors de l'école en leur démontrant l'inutilité des programmes scolaires dans leurs succès futurs.
Ainsi, un entrepreneur ne se trouve pas en échec scolaire parce qu'il aurait des insuffisances intellectuelles, mais à cause de circonstances extérieures qui le détournent du chemin que ses parents ou ses premières croyances lui ont tracé.
Quelque fois  l'entrepreneur peut même être surdiplômé mais il bifurque vers un autre chemin.
C'est le cas de Pathe Dione, le fondateur de l'assureur SUNU qui vient de racheter la banque française SGBS au Sénégal.
Celui-ci est, en effet, passé de professeur de mathématiques à entrepreneur, presque à la surprise générale de ses proches.
Au contraire des entrepreneurs qui n'hésitent pas à sortir des sentiers battus, à explorer des zones interdites, les gestionnaires qui sont assez attachés aux bonnes manières qui ont fait leur preuve, croient que leur salut se trouve dans les études et ils y passent du temps et réussissent à surmonter tous les obstacles mis sur leurs chemins.
Deuxièmement, l'une des conditions de réussite dans le système éducatif c'est être capable d'obéir, d'être discipliné et respectueux des us et costumes. De telles exigences finissent par être mal vécu par les entrepreneurs qui sont, de nature, libres et indépendants.
Faire les choses à sa façon, pourvu que ça marche, s'impose très tôt aux entrepreneurs et plus tard aux gestionnaires.
C'est pourquoi, les entrepreneurs finissent par être exclus de l'école ou par abandonner l'école.
Pourtant, ce n'est pas une règle : un gestionnaire peut être sous diplômé et un entrepreneur peut être surdiplômé car les individus se distinguent par le temps qu'ils mettent à découvrir leur vraie nature et à l'accepter : entrepreneur ou gestionnaire ?