INVESTISSEMENT PUBLIC : PROPOSITIONS DE RENTABILISATION

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INVESTISSEMENT PUBLIC : PROPOSITIONS DE RENTABILISATION

Pour montrer comment on peut rentabiliser, financièrement, les investissements publics, je vous propose d'étudier trois cas

CAS 1 : la santé publique

Une personne, chaque jour, qui paye 500 F CFA de taxes ou d’impôts, gagne 5000 F CFA et rapporte 50 000 F CFA à son employeur. Si cette personne tombe malade un jour cela va induire une perte sèche de 55 500 F CFA. Si on prévoit que cette personne peut tomber malade 10 jours dans l'année, il faudra donc, provisionner sa dépense santé avec 550 000 F CFA que l'on doit repartir entre l'état, le malade potentiel et l'employeur. Dans un tel scénario, lorsque un état ne met pas de côté sa quote part et n'oblige pas les employeurs et les employés à en faire de même alors il est obligé de faire des investissements de santé non rentables qui finiront par rendre le système de santé public toujours moins performant.

Dans le cas d'une personne qui n'a pas de revenus, il faudrait alors faire supporter à ceux qui travaillent ses dépenses de santé. Ainsi, plus un pays a de personnes qui travaillent et qui gagnent des salaires acceptables, plus il peut se permettre de faire de la solidarité en direction de ceux qui en ont besoin.

Conclusion 1 : tout investissement en matière de santé publique devient non rentable s'il est financé par des dettes ou par ponction sur d'autres dépenses prévues de l'état en lieu et place des revenus réels générés par les agents économiques réels

CAS 2 : l'éducation nationale

Un enfant qui va à l'école va être financé par l'état et par ses parents. Supposons que cet enfant arrive jusqu'au niveau master 2, 18 ans à l'école, il aura coûté à la communauté 9 millions de f cfa qu'il doit rembourser sous forme d'appui à ses parents et de taxes ou impôts à l'état.

Conclusion 2 : quand cet enfant reste sans emplois ou n'est pas capable de rapporter à la communauté autant que la communauté lui a apporté on dira que l'investissement fait sur lui est non rentable. C'est pourquoi un état ne doit pas se contenter d'éduquer et de former, il doit veiller à la création d'emplois décents

CAS 3 : les infrastructures

Une route qui coûte 50 milliards de francs CFA doit générer de nouvelles création de richesses qui rapporteraient à l'état au bout de 25 ans autant que le montant initial pour rembourser l'emprunt et couvrir les frais d'entretien ou de renouvellement.

Conclusion 3 : un investissement dans les infrastructures qui ne va pas permettre des investissements privés capables de le rembourser et de couvrir ses frais d’entretiens et de renouvellement est un investissement non rentable

CONCLUSION GÉNÉRALE

1) l'état devrait recruter plus de mathématiciens pour calculer les vrais coûts de ses investissements et démontrer, chiffres en main, qu'ils sont rentables et opportuns

2) l'état devrait travailler à mobiliser les ressources financières nationales et moins les ressources extérieures. On pourrait envisager, par exemple, des rations justifiés, pour tant de F CFA mobilisé à l'interne, on peut recourir à tant de ressources extérieures en prenant soin de ne pas mettre les ressources incertaines (venant de l'étranger) dans des activités approximatives

3) l'état devrait encourager l'initiative locale et valoriser davantage les ressources humaines nationales de façon à ne pas rester prisonnier des "solutions importées" qui ne font que nous installer dans une situation de pilotage à vue


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