Le Blogs de : Tamba Danfakha

Entre le peuple palestinien et l'état d’Israël, c'est la guerre totale et dans une guerre, hélas, c'est le massacre des innocents.  Cette guerre qui dure, depuis celle des six jours en 1967 a fini par tarir toutes les larmes des hommes et femmes du monde capables de s'émouvoir et, surtout, épris de paix. Dans une situation de désinformation organisée, de part et d'autre, la plupart des indignés ignorent, quasiment, tout des soubassements de ce conflit insensé. En excluant du champ de mon propos ceux des indignés, irresponsables, qui font l'amalgame entre le comportement d'un état animé par une droite extrémiste et réactionnaire et celui des millions de juifs de par le monde. C'est le cas, par exemple, lorsque j'entends des propos abominables justifiant l'holocauste contre le peuple juif durant la dernière guerre mondiale. Rien ne permet, en effet, de dire que ce qui se passe en Israël est le fait des juifs, c'est le fait des extrémistes des deux camps. Nous avons beau versé des larmes, chaudes et gluantes, nous ne pourrons changer ce qui se passe dans la bande de gaza tant que les israéliens n'auront pas réussi à se choisir de meilleurs dirigeants, tant que les palestiniens n'auront pas fait, entre eux, la paix et ne se seront pas choisi, également, des dirigeants plus responsables. Disons le, tout net, le Hamas est un obstacle majeur à la paix et la droite extremiste israélienne aussi. Beaucoup de ceux qui s'attaquent aux juifs font semblant d'ignorer que des israéliens, tous les jours, mettent leur vie en danger à défendre la paix, à l’intérieur même de leur propre état et à faire face à l'état le plus répressif du monde. L'ancien Premier Ministre Israelien, Yitzhak Rabin Rubitzov ne fut-il pas assassiné le 4 novembre 1995 pour avoir, dans le sillage des accords d'oslo, voulu se retirer des territoires occupés ? Or, en continuant de verser des larmes, souvent de crocodiles, les citoyens du monde ne créent pas un climat de clairvoyance qui aurait pu faciliter la recherche de la paix et aider les peuples palestiniens et israéliens à renouer le fil d'un vrai dialogue et, surtout, à se débarrasser de dirigeants malfaisants qui tirent profit de la misère de leur propre peuple. Au demeurant, l'une des clés pour dénouer le conflit Israëlo palestinien est de reconnaître que chez les israéliens, il y a la peur, la peur de se faire, à nouveau, attaqué par surprise comme en 1967, la peur de devoir partir de cette terre ou celle de revivre les cauchemars des camps de concentration. Mais cette peur est humaine et, même, compréhensible. Pourquoi ne pas y donner écho dans les négociations ? D'un autre côté, je me demande ce que vient faire les "indignés subsahariens" que nous sommes, dans ce vacarme de sang, de larmes et de canons qui zèbrent le quotidien des enfants de Palestine ? Avec moins de 2% du commerce mondial, nos larmes n'émeuvent personne, nos discours qui n'ont, même, pas prise sur nos propres dirigeants ne sauraient ébranler des assassins habillés de la légitimité démocratique ou historique de part et d'autre de la bande de gaza. Hélas, face à tant d'impuissance constatée, que nous restent-ils à faire d'autres sinon qu'à prier pour que la raison finisse par s'imposer au monde. Puisse, donc, Allah, SWT, bénir les peuples palestiniens et israéliens dans leur traversée de ce désert de feu et de braises d'où suintent l'odeur aliénantes des chairs déchiquetées sous les coups aveugles de tireurs déshumanisés.