Le Blogs de : Tamba Danfakha

Quelles mesures urgentes pour l'emploi des jeunes au Sénégal ?

Les nouvelles autorités ont conquis le pouvoir grâce, en grande partie, à la mobilisation de la jeunesse.
Or, cette jeunesse est confrontée au chômage et son corollaire qu'est le sous emploi.

Mais, c'est un secret de polichinelle, les caisses de l'état sont vides ou n'arrivent pas à se remplir assez vite pour permettre de financer autre chose que les salaires et le remboursement d'une dette colossale.

Dans ces conditions, le gouvernement devrait faire le choix d'avoir un ordre des priorités.

Et, personnellement, je suggérerais qu'une seule soit mise en tête de toutes ces priorités : la lutte contre le chômage des jeunes.

C'est dans cette logique que je me permets de vous proposer, sur une semaine, quelques mesures qui me semblent urgentes à faire prendre par les nouvelles autorités.

Dans cet article, je leur propose de lancer, sur tout le territoire national, un grand concours de plans d'affaires.

Sans chercher de nouvelles ressources, l'état peut racler ses fonds de caisse (fonds politiques et pléthore d'agences ou train de vie ruineux), utiliser les ressources de la DER, du Fongip et de tout autre fonds publics d'appui à l'emploi pour offrir environ 10 millions de francs cfa à chacun des 10 000 meilleurs plans d'affaires qui pourraient être retenus.

Il faudrait, par conséquent, 100 milliards de francs CFA.

Ce faisant, l'état va promouvoir l'esprit d'entreprise, permettre à ces lauréats de lever, au moins 200 milliards de francs cfa de plus auprès des sociétés de crédit bail, entre autres.

En effet, la bourse de 10 millions pourrait être considérée comme un apport personnel pour financer les besoins en fonds de roulement et les besoins en fonds d'investissements pourraient être financés par nantissement.

Résultat escompté : 60 000 emplois décents seraient ainsi créés.

En outre, l'esprit de compétition permettra d'attirer les meilleurs profils d'entrepreneurs et, surtout d'orienter l'énergie ou l'impatience de la jeunesse vers des actions centrées sur la recherche de solutions et non de problèmes.

J'ai toujours dénoncé la volonté de l'état de se substituer aux banques et organismes de financement attitrés pour financer les projets d'entreprises.

Au demeurant, les différents crédits publics accordés aux projets d’entreprises d'auto emplois des jeunes ou des femmes, depuis l'opération maitrisards des années 80, n'ont jamais connu ni succès ni taux de remboursements satisfaisants.

TAMBA DANFAKHA

PRÉSIDENT COALITION PRIORITÉ EMPLOI