LA LIQUIDATION DES ÉLITES...

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LA LIQUIDATION DES ÉLITES...

LA LIQUIDATION DES ÉLITES... ----- Les raccourcis ont tout bouleversé. C'est l'oeuvre de "prébendiers", de dirigeants sans vision et de promoteurs des "marchés sans ordre". Aujourd'hui, le savoir est un figurant. Il compte pour du beurre sous le soleil du pays. Il n'est plus un acteur de développement. Ce qui compte réellement c'est l'argent. L'idée ne vaut plus rien. La quête de biens, même mal acquis, est la seule chose qui vaille. C'est, comme on le constate, ce qui permet d'être un bon père, un bon frère, un bon voisin, un bon candidat à tout. Bref, un bon CITOYEN. Être un penseur est presque synonyme de "commettre un crime social". C'est, de l'avis populaire, une folie clinique. C'est malheureusement la meilleure manière de jeter dans l'océan toute sa dignité. Le livre est également en crise. Il n’est plus, d'ailleurs. Sa mort a été précipitée par la défaite de la pensée et la victoire de la polémique. On en produit pour qu’il soit censuré, torpillé ou rangé aux oubliettes. L’édition et la librairie souffrent. L’idée vit dans la tourmente. Elle étouffe et peine à circuler. Seule la politique est au début et à la fin de la réflexion et des exécutions arbitraires. Un vrai drame et une absence de vision caractérisée. Une interdiction à proscrire. Sans violence. Ni irrévérence. Encore moins au moyen de propos insurrectionnels... Toutefois, debout ! Debout, sans peur aucune. Tous, ensemble. Avec l'élite engagée. Pour un même but. Avec foi. Debout les plumes ! Que les encres bercent les feuilles endolories et endormies aussi bien dans la mutité que dans la surdité. Qu’elles murmurent plus que des berceuses. Qu’elles coulent, avec mesure et hauteur, comme des eaux de pluie tombantes au-dessus de nos tôles. Qu’elles bourdonnent aussi intenses que les crissements d’une locomotive enaction sur une ferraille à la voix de Stentor. Qu’elles immergent nos épreuves et submergent nos yeux de traces de lumière. Qu’elles réveillent les ambitions nobles, dissipent les écrans de fumée, balaient le principe de la dilution des valeurs professionnelles ainsi que l’évitement du sens pratique... Il ne s'agit guère de s'autoflageller. Il s'agit plutôt de faire mieux que mieux : c'est à dire continuer à décliner les faits, et faire définitivement le départ entre le commentaire et l’information. Il s'agit aussi de faire de sorte que, au-delà des spécialisations et des différences de sensibilités rédactionnelles, la presse ne soit point un supermarché, un libre service fermé où les faits créent des sentiments, génèrent et gèrent des pulsions avec des emballages ronflants et des contenus creux, desquels naissent le déballage et ledétournement vers la passion, la presse de passion. Il s'agit encore de faire de sorte que le commentaire ne soit pas un vélum qui masque des attitudes, des comportements, des manières de faire mais reste ce qu’il est, c'est à dire hors des faits, parce que paradoxalement relié aux faits. Là où se recueillent l’émotion et la psychoaffectivité. Là où la tendance et la propagande cherchent à accréditer un faux fait. Là où la gratuité épouse la véracité au point d’induire une fausse mais vraie mauvaise perception de la réalité des faits… Il s'agit enfin de faire de sorte que l’information ne disparaisse pas; puisque étant un tout, une sensibilité aléatoire, la prédominance d’un événement actuel ou ancien avec toutes les excroissances quotidiennes et futures... À défaut, les élites perdraient leur statut de porteurs de hautes voix des sociétés en mutation. Aujourd’hui, force est de reconnaître que les références se meurent peu à peu. Qui suit l’actualité, de quelque version que ce soit, doit clairement voir les problèmes sous-jacents qui se posent effectivement aux intellectuels et aux medias, principaux tenants de l’élitisme. Qui plus est, la logique irrationnelle voudrait que les tenants du savoir et des faits au service de l'opinion choisissent, sans trop broncher, n'ayant plus le choix... Pour exister désormais, ils ne doivent point analyser ni comprendre. Pour exister, ils doivent plutôt se taire ou se vendre, se fondre dans les carcans politiques ou mourir. Dans les rédactions sous contrôle comme dans les autres administrations, les élites sont aussi au bord du BURN OUT. Les pratiques d'exclusion et de mise à l'écart sont devenues un nouveau style de management [NSM]. Les tenants de ce NSM sont lunatiques et brouillons dans leurs choix. Leur méthode c'est de briser des carrières et de favoriser l'amateurisme Généralement, ils sont clivants et sont d'un égo démesuré. Ils transforment leur entreprise en une grande borne fontaine, avec des relais qui n'ont que la dispute et la calomnie à la bouche. Ils n'acceptent jamais la contradiction. Ils sont notamment des adeptes de la pensée unique, passent tout leur temps à voyager et entretiennent dans l'entreprise un climat général de MÉFIANCE. Le tout se vit à un rythme croissant avec une injustice débordante, des pressions incessantes, une terreur persistante, des brimades psychologiques, un isolement quotidien, un rejet viscéral de l'autre, une peur clinique, des doutes et redoutes permanents, des frustrations à répétition. Le tout se décline aussi en plusieurs ACTES, avec une routine extrêmement marquante et un temps si violent qu'on n'oublie jamais. Évidemment, a raison Arthur Conan Doyle qui, dans une pensée intitulée "Sherlock Holmes", note que rien "n'est petit pour un grand esprit”. Le palliatif s'appelle ici la RÉFORME ou la RÉVOLUTION. Un nouveau statut des ELITES doit ainsi voir le jour afin que ne soit plus réduit au silence tout ce qui est talent ou dignité.
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