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C’est en substance ce que nous obtenons avec la réalisation de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD). Inauguré le 7 décembre 2017, il supplée à la disparition de l’Aéroport International Léopold Sédar Senghor.

Celui-ci était certes un hub aéroportuaire ultra-stratégique dans la sous-région ouest-africaine, prisé comme tel. Mais, avec le temps, nonobstant la beauté et le caractère moderne du joyau, mécaniquement, l’AIBD ne sera ni plus ni moins que cela.

C’est là une équation d’une simplicité déroutante, alors même que nous pourrions disposer, dans un avenir proche, de zéro pont sur le fleuve Casamance, avec la disparition programmée/imminente du pont Emile Badiane.

En même temps, il sera toujours plus aisé, plus facile de partir de Dakar/AIBD à destination de n’importe quelle capitale ou métropole d’Europe, d’Amérique ou d’Asie, que de se rendre, depuis la capitale sénégalaise, à quelque endroit à l’intérieur du pays. Et il sera toujours autrement plus compliqué, au départ de Dakar, de rallier les autres capitales africaines. En l’occurrence, le paradoxe veut que Dakar soit toujours plus connecté et plus intégré au reste du monde qu’aux autres régions du pays d’une part, et de l’Afrique d’autre part.

Or, ce double défi, jamais relevé, impose l’humilité et appelle à la retenue dans la joie ou la jouissance. Mieux, il renseigne que le développement de notre pays et de l’Afrique passera et en même temps se mesurera : (i) par le nombre et la qualité de leurs routes, de leurs chemins de fer et de leurs voies aériennes, fluviales et maritimes ainsi que des infrastructures y relatives ; (ii) de par justement leur pouvoir générateur ou accélérateur de richesse, et donc de développement ; (iii) avec cependant un niveau optimal de praticabilité/fiabilité/fluidité, de sécurité et de sûreté.

Relativement isolé et bien sécurisé jadis, les habitations anarchiques et sauvages ont eu raison de l’aéroport international de Dakar-Yoff. Gageons qu’au pays du Président Senghor, le même sort est forcément promis à l’AIBD.

Du moins, si l’on n’y prend garde avec discipline (qui reste un gros mot au pays du Grand-Poète), avec sérieux, et avec fermeté. Et ce, de manière rigoureusement soutenue.

Dakar, le 8 décembre 2017.

Jean-Marie François BIAGUI, Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)


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