Le Blogs de : Jean-Marie François Biagui

Allocution du Président du PSF

Mesdames,

Messieurs,

Chers Ami(e)s,

Nous sommes ici, présentement, parce que les Autorités nous dénient le droit d’exister et de nous accomplir politiquement en tant que « Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels », « MFDC ».

En effet, de manière péremptoire, et avec suffisance, les Autorités ont cru devoir nous dénier ce droit élémentaire mais non moins fondamental, au motif que le sigle de notre parti est identique à celui du « Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance », tandis que nos adversaires verront dans cette décision arbitraire des Autorités une victoire à nos dépens.

Mais, comme dirait l’autre, vaincre en scélérat, ça n’est pas vaincre, c’est être vaincu. Or, de par votre présence ici à Mbour, les Autorités sont vaincues. Il reste toutefois à rendre totale leur défaite.

Voilà pourquoi, Chers Ami(e)s, je vous demande d’emblée d’être des femmes et des hommes libres et courageux.

Car, au Sénégal, notamment depuis l’éclatement en 1982 de la crise en Casamance, et par rapport à cette dernière, pouvoir dire ‘‘Je’’ est une conquête. De sorte qu’on préfère généralement dire ou se laisser dire : ‘‘Untel a dit… Untel  veut… Untel a fait…’’ Mais toi, que dis-tu ? Que veux-tu ? Qu’as-tu fait, en particulier pour le retour de la paix durable en Casamance ?

Bien évidemment, en adhérant au Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels, vous vous êtes approprié, d’une part, notre vision politique tendant à instaurer le fédéralisme au Sénégal, en tant qu’une formidable réponse à la Question nationale, dont le « Problème sénégalais en Casamance » n’est qu’un dramatique pendant, et, d’autre part, notre projet de société visant à réhabiliter le Sénégal avec et dans ses Régions naturelles que sont : Le Fleuve, Les Niayes, Le Ferlo, Le Sine-Saloum, Le Sénégal Oriental et La Casamance ; notamment en érigeant ces dernières en Régions ou Provinces autonomes, juridiquement, techniquement et financièrement ; et pour faire d’elles à terme de véritables pôles de développement socioéconomiques, industriels et technologiques émergents et durables, dans le cadre d’une nouvelle République, une, plurielle et fédérale.

Aussi, cela est-il, avec le Parti Social-Fédéraliste (PSF), à la fois notre vision politique et notre projet de société. Ce qui fait que notre idée de la résolution du « Problème sénégalais en Casamance » oscille entre le politiquement certain d’une part, et l’humainement probable et le socialement possible d’autre part, et qui, en définitive, n’est rien moins que le viatique de notre éthique.

Cependant, avec le Mouvement pour le Fédéralisme et la Démocratie Constitutionnels, puis le Parti Social-Fédéraliste, nous faisons le pari que nos frères et sœurs du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, y compris notamment nos frères de ATIKA, sa branche armée, y trouveront quelque autorité morale et politique, ainsi que la justification de leur adhésion présente ou prochaine à la dynamique de paix en Casamance.

Oui, frères et sœurs du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance, votre place est parmi nous, parce que notre combat politique est aussi le vôtre. Mais un combat politique qui s’opère dans la légalité et la démocratie.

Alors, vive le Parti Social-Fédéraliste ! Vivent les Sociaux-Fédéralistes ! Vivent les Fédéralistes !

Mbour, le 2 avril 2016.

Jean-Marie François BIAGUI

Président du PSF