Le Blogs de : Mouhamadou Ba

Alors que tous les pays du monde s’accordent sur les mêmes méthodes, politiques, principes et réalités pour avancer leurs peuples et leurs communautés en invitant leurs partenaires à s’investir pleinement dans la course au développement technologique, le régime de Macky Sall s’entête d’arrêter le démarrage de la destruction du technopole de Pikine comme l’avait annoncé son prédécesseur. Les pays les plus industrialisés au monde ont à un moment donné de leurs transformations industrielles du s’appuyer sur des résultats provenant des centres d’enseignements et de recherches pour être là où ils sont maintenant. Ces pays ont encouragé, financé, et développé la recherche scientifique et technologique pour éviter d’être des dépendants en équipements industriels ou artisanaux à vie comme l’est le Sénégal et ses pairs africains au moment où ses dirigeants préfèrent l’arène nationale au technopole, la promotion de la lutte à l’émergence de génies en la matière, la recrudescence du banditisme à l’éradication de la vagabondasse. Les pikinois ont besoin d’écoles, de bibliothèques, de lycées, d’universités, d’espaces verts, de sécurités, de dispensaires, de bâtiments administratifs, d’hôpitaux, d’hôtels,  d’emplois et non pas d’une arène nationale. L’intention de ce régime est de transformer tous les sénégalais en lutteurs où la paresse intellectuelle trouvera localité pour toujours pendant que leurs enfants, la plupart poursuivant des programmes universitaires en Amérique et Europe, dépensent nonstop l’argent du contribuable sénégalais. L’actuel régime n’a pas le droit de créer pour la jeunesse sénégalaise un futur de médiocrité, de dépendance, de fébrilité, d’échec et de vie carcérale.                                                                                                     

Il y’a cinquante ans que le Sénégal demandait son indépendance avec ce fameux, historique, inoubliable, et courageux discours de Waldiodio Ndiaye devant tout un peuple fort, fier, et déterminé. Quelques mots du discours de Waldiodio Ndiaye à ce même endroit et même instant « L’émancipation des peuples d’Afrique »  suffisent pour dire que le Sénégal n’a pas encore atteint les objectives que s’était assigné ce visionnaire africain hors pair. Aucun président que ce soit n’a le droit de décider légèrement ou aveuglement du sort de tout un peuple ou même d’une fraction de ce peuple avant de mener des investigations et consultations dans le sens de bien faire, de bien protéger, et de bien mesurer l’utilité que cela peut influer sur la population de ces environnants. C’est absurde et même irréel de penser que pousser tous les jeunes de Dakar et ailleurs  à développer de gros muscles pour pouvoir entrer dans la lutte où tout se fait à l’informel est ce qui va régler le problème du chômage. Cette arène nationale n’est édifiée que pour bander les yeux des « gros porteurs » (lutteurs) qui sont la plupart des agresseurs, des voleurs, des bagarreurs, des assassins, des hors la loi, etc… Ces gens ont besoin d’aller à l’école et d’acquérir les connaissances minimales ou professionnelles nécessaires pour la vie d’une personne sur terre et c’est en ce moment seulement que leur espoir de détruire le technopole pour construire leur arène nationale aura sens, intérêt, et équité. A dire vrai la lutte et la technologie, le lutteur et le scientifique, et enfin l’arène nationale et le technopole ne boxent pas sur le même ring et devraient même faire l’objet d’un contentieux.                     

C’est le destin de tous les pikinois et pikinoises qui est en train d’être scellé par des individus qui ne sont animés que par des calculs politiciens et de réélection, et mieux satisfaire un petit groupe de personnes qui n’ont aucun apport dans l’économie Sénégalaise. La lutte ne peut mettre la technologie à terre qu’au Sénégal et nulle part ailleurs parce que les sénégalais ont choisi de rester à l’âge des ténèbres et de consommer extérieur que de promouvoir sa propre impulsion technologique et scientifique. Il y’a quelques années en arrière personne ne s’intéressait à la lutte et tout d’un coup elle devient le sport le plus pratiqué et le plus regardé au Sénégal, il y’a problème que seul les honnêtes et alertes hommes peuvent comprendre. La lutte ne se consomme qu’au Sénégal et pas ailleurs, même la Gambie qui partage avec le pays de la Téranga une culture et des loisirs similaires se désole grandement à voir que les sénégalais prennent trop au sérieux cette activité supposée être du divertissement colonial. La lutte était utilisée pendant les temps coloniaux pour divertir les blancs {père, mère, fils, fille, neveu, nièce, etc…} qui s’ennuyaient pendant leurs visites dans les colonies et quand ils repartirent l’activité est devenue un sport de guerriers et de gens qui ne pouvaient pas aller loin ou exceller à l’école française. Avant la révolution de la lutte avec Mohamed Ndao Tyson d’où tout le monde a noté la montée des cachets, la majorité des lutteurs avaient un métier ou d’autres activités qu’elle s’adonnait la journée avant de rejoindre l’arène pour se faire quelques sous on top.    

La création par le gouvernement du Sénégal d’une ville qui regroupe des entreprises et des institutions pour encourager et relancer le développement de l’économie, de l’enseignement, et de la recherche dans un domaine bien précis est plus qu’urgente et nécessaire. L’obligation de l’Etat est de créer des conditions logistiques et financières aux normes internationales et adéquates pour les recherches scientifiques et technologiques qui faciliteraient l’accès d’un bon nombre d’étudiants sénégalais et africains et régleraient également d'un coup le problème de la fuite des cerveaux vers les pays occidentaux. L’Etat du Sénégal demandera à toutes les entreprises et  industries privées ou publiques évoluant au Sénégal de céder un pourcentage de ses revenues pour la cause nationale et non pour l’arène nationale. Ce programme en place, le Sénégal n’aura plus à attendre des jours voir des mois une pièce hydraulique qui devrait être fabriquée ou réparée en France pour soulager les populations assoiffées mais ce sera "Made in Senegal" par les enfants du pays. Cela s'appelle patriotisme ou nationalisme selon ou l'on se trouve mais au moins evitera au Senegal une humiliation. Les difficultés que ce régime a éprouvées suite à l’éclatement du tuyau de Keur Momar Sarr devraient le pousser à reconsidérer cette immature offre et tirer les enseignements possibles pour éviter de tels désagréments mais rien ne leur fera reculer. Bien qu’étant les premiers à se lever contre toute dévolution monarchique, Macky Sall et ses collaborateurs n’ont pas en tant que fins leaders politiques et politiciens retenus les leçons du 23 Juin. La démocratie va dans le sens du « Bottom-Up » et non pas du « Top-Down » ce qui facilitera l’écoute de toutes les parties concernées et de tirer les conclusions idoines, intelligentes, et citoyennes pour l’intérêt de tout un peuple.

NON A LA DISPARITION DU TECHNOPOLE ET OUI A SON AMELIORATION ET DEVELOPPEMENT

Lavoixdupeuple

Mouhamadou Ba

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