La Justice Senegalaise: Une Justice a deux vitesses

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  • Article ajouté le : 19 Lundi, 2012 à 09h09
  • Author: Mouhamadou Ba

La Justice Senegalaise: Une Justice a deux vitesses

Le peuple Sénégalais exige du nouveau régime une justice indépendante, impartiale, et à la norme et à la hauteur de la république. Le harcèlement et le sarcasme qui peuvent être assimilés à une sorte de règlements de comptes dont sont victimes les anciens dignitaires ou les anciens voleurs de la république ou quiconque d’autre fragilisent manifestement cette justice. Les médias Sénégalais s’activent énormément dans le recouvrement des biens mal acquis mais avec trop d’euphorie, d’excitation, et de partie prise bloquant ainsi toutes les avenues pour une justice libre et juste. Tous les dossiers sensibles et secrets de la justice se discutent sur les écrans de télévisions des différents networks, les radios et les journaux, et conséquemment sous l’arbre à palabre. Où est la présomption d’innocence dans tout ça ? Le constat est que ces médias, eux-mêmes, condamnent ou acquittent les présumés avant même que la justice ait déjà fait son travail.

Dans leurs quêtes incessantes de « Prime time » diffusions, de profits, et de gloires, les médias s’adonnent ainsi à des pratiques violatrices de droits individuels garantis par la constitution Sénégalaise. Il faut veiller à ce que cette catastrophe financière léguée par Abdoulaye Wade et ses acolytes ne se transforment à une catastrophe judiciaire aux retombées néfastes. Ces hommes qui ont eu le courage de voler ou détourner les deniers de l’état, falsifier des documents ou brouiller des pistes, et blanchir de l’argent sale devront s’armer du même courage et de la même abnégation pour aller répondre aux faits qui leur sont reprochés et sans tambours ni trompettes. En aucun moment, ces hommes ne méritaient autant d’attention, de couverture médiatique, et de sympathie de la part des médias. La justice est là pour les bons citoyens, les criminels, les violeurs, les receleurs, et les voleurs contrairement à ce que les politiques ou politiciens veulent en faire, une arme fatale pour combattre l’adversaire. Un pays model et fort se distingue par des institutions fortes et non par des hommes, des partis ou des groupes forts.

Pendant plus d’une décennie, un homme d’état, multiples chefs de gouvernements, des ministres d’état ou ministres tout court, des députés et sénateurs, des directeurs d’agences, des conseillers de la république, des gardes de corps, des militaires gradés, les marabouts, ainsi de suite et ainsi de suite, sont devenus subitement des milliardaires du jamais vu de l’histoire du Sénégal. Au moment où ils étaient occupés à dilapider l’‘argent du contribuable, les familles inondées passaient des jours et des nuits dans les eaux, la maman au chevet de son enfant malade se demandait comment elle va payer la facture si elle ne choisit pas de le garder à la maison pour des soins traditionnels, le système éducatif plombé de grèves et d’incertitudes, et le père de famille qui n’arrivait plus à joindre les deux bouts du fait de la cherté de la vie. Ces dirigeants sans cervelle et ni compassion ont pendant douze ans tournés le dos aux masses pour s’acquérir des terrains sans limite, construire de somptueuses maisons, conduire des voitures « bling-bling », garnir leurs comptes comme ce n’est pas possible, offrir des mallettes d’argent, voyager sur des avions privés, et toute autre sorte de gabegie. Maintenant, ces actes irresponsables sont derrière les Sénégalais mais l’état actuel peine à mettre sur place des politiques de « saisie » des biens mal acquis qui sont déjà sur le territoire national.

La présidence de la république n’a pas besoin de s’immiscer dans les affaires de la justice comme c’est le cas ces derniers temps. L’indépendance de la justice ne veut pas dire céder à la pression, au vouloir, au désir, et diktat du régime en place. Ce n’est pas du domaine et des prérogatives du Président de la république de délivrer des convocations aux personnes suspectées d’avoir directement ou indirectement détourné des biens publiques mais de la justice en générale et de la cour de répression de l’enrichissement illicite en particulier. Ce que la justice attend de la présidence de la république est une abondance de ressources humaines, logistiques, et financières pour mener dans les conditions les plus optimales cette délicate mission qui lui est confiée. Ce serait grave et même dangereux que la crei procède uniquement à des audits de types sélectifs et partisans et omet de fouiller du côté de la mouvance présidentielle et des alliés de Monsieur le Président Macky Sall qui ont eu aussi à gérer des postes au sein de l’appareil étatique du temps des Wades.

Les Sénégalais comprennent que Macky Sall soit exempt de toute procédure judiciaire  émanant de son statut de président de la république mais le soupçon et les questions sur ses milliards demeurent et attendent des réponses et pas n’importent lesquelles. Finalement, connaissant la nature imprédictible et revancharde de Maitre Abdoulaye Wade ils se sont tous salis les mains pour sécuriser une demande financière au détriment des intérêts du peuple Sénégalais. Vive la patrie avant le parti et œuvrons pour un Sénégal où l’intérêt de chaque citoyen est protégé malgré les divergences religieuses, sociales, et politiques.

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lavoixdupeuple

Mouhamadou S. Ba

 


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