Le Blogs de : alassane kitane

Du haut de ma terrasse, j'observe le convoi qui se forme doucement. Voiture de luxe après voiture de luxe. On les voit de toutes les couleurs garées en fils de gauche à droite de la route passant devant la maison du maire. Je vois sortir de ces voitures des gens bien habillés en costume, en sabador, teint clair ventre devant. Ce ne sont pas du tout des gens fatigués. Ils sont du pouvoir depuis fort bien longtemps. D'autres sont présents avec leurs voitures aussi et ce sont ce que j'appelle les achetés ou les vendus. Ils ont été les insulteurs et aujourd'hui ils sont les sensibilisateurs. Certains jeunes travailleurs, complexés du fils du maire, sont obligés d'être là. Que d'intérêts particuliers et égoïstes les lient. Taiba est à partager et, chacun pense à la part qu'il peut recevoir après les élections.

Je les observe, ils prennent départ et à ma grande surprise, je vois une vingtaine de voiture de luxe en fil, mais vides. Chaque voiture est remplie de son chauffeur. Je n’en revenais pas, car c'était pour la première fois que j'observais le convoi du maire pour ces élections. J'avais un sentiment de pitié à l'égard de ce dernier qui certainement doit savoir que beaucoup de choses ont changé. Il doit savoir qu'on ne gagne pas une élections avec des voiture de luxe vides. Je me rappelle les temps où il était à la jeunesse de son pouvoir. Il était puissant et tous les jeunes derrière lui. Je me rappelle ces convois avec des cars « Ndiaga Ndiaye ». Les gens se bousculaient pour de la place. Aujourd'hui, les places sont là les voitures aussi, mais les gens non ! Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut simplement dire que c'est la fin. Le baobab va tomber.

Issa Ndiaye