Situation économique et politique selon la BM

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  • Article ajouté le : 31 Jeudi, 2015 à 17h12
  • Author: Modou FALL

Situation économique et politique selon la BM

Situation économique Le Sénégal aspire à devenir un pays émergent à l’horizon 2035. La croissance est cependant enlisée depuis 2006. Alors que le taux de croissance s’est établi en moyenne à 6 % sur cette période dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, celui du Sénégal n’atteint que 3,3 %. L’économie sénégalaise est à la traîne par rapport aux autres pays africains qui ne possèdent pas d’abondantes ressources naturelles ; alors que la production par habitant croît à un rythme plus lent que celle des autres États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la croissance du Sénégal se distingue aussi par une plus forte instabilité. Le taux de pauvreté, qui atteint 46,7 % selon une enquête réalisée auprès des ménages en 2011, reste élevé, et le pays a enregistré une hausse du nombre de pauvres entre 2006 et 2011. Compte tenu d’un accroissement démographique annuel de 2,5 %, le taux de croissance du PIB est bien en deçà du niveau nécessaire pour faire reculer la pauvreté. La croissance est repartie à la hausse en 2014 : le PIB aurait augmenté de 4,7 % selon les estimations, soit son taux de croissance le plus élevé depuis 2008. Les services constituent toujours le secteur le plus dynamique (+5,6 %), tandis que le secteur secondaire, tiré par le bâtiment, a amorcé une reprise de 4,9 % après la baisse enregistrée en 2013. L’irrégularité des précipitations a de nouveau entraîné des récoltes inférieures aux attentes, dont un fléchissement de 20 % de la production de céréales non irriguées, même si la production de riz, elle, a progressé de 28 %. On estime que l’insécurité alimentaire touche 30 % des ménages ruraux, chez lesquels la prévalence de la pauvreté atteint plus de 55 %.   Perspectives à moyen terme                                              L’économie sénégalaise devrait poursuivre son accélération en 2015 et 2016. Celle-ci devrait en effet bénéficier des effets favorables du rebond de l’agriculture, conjugué à la fin de l’épidémie d’Ebola. L’activité économique sera en outre soutenue par la baisse des prix pétroliers, qui entraîne une réduction des coûts de production et des subventions à la consommation d’électricité. La croissance du PIB réel devrait se situer à 5 % en 2015 et atteindre environ 5,3 % pour la période 2016-17, avec pour principal moteur le secteur des services, et en particulier les télécommunications et les services financiers. Les bonnes conditions météorologiques devraient profiter aux récoltes et conduire à une hausse estimée à 5,5 % de la production agricole. L’essor des produits de l’horticulture va continuer de favoriser la croissance et la diversification du secteur agricole. La mise en œuvre du « Plan Sénégal émergent » (PSE) promu par le gouvernement risque d’être entravée par les incertitudes entourant la bonne marche des réformes visant à assainir le secteur public en réduisant sa consommation improductive ainsi que par le ralentissement des efforts dirigés vers l’amélioration de l’efficacité des dépenses. La croissance pourrait en outre être pénalisée par la lenteur observée dans l’application des mesures prises dans les secteurs énergétique et agricole, tandis que les capacités d’absorption limitées en ce qui concerne la réserve de précaution instaurée pour les projets d’investissement pourraient limiter la croissance en 2016 et au-delà. Enfin, la possibilité d’élections dès 2017 risque de mettre à l’épreuve la résolution du gouvernement à garder le cap de la discipline budgétaire à moyen terme.   ) Enjeux de développement L’environnement peu favorable à l’investissement, le coût de l’énergie et les défaillances des systèmes de gouvernance sont autant de facteurs qui empêchent le secteur privé de jouer son rôle de moteur de l’économie. En outre, plusieurs chocs exogènes et catastrophes naturelles ont ralenti la croissance et accru la vulnérabilité de l'ensemble de l'économie. À cela s’ajoute la gestion sous-optimale des exportations des arachides, des produits de la pêche et des phosphates, qui a également pour effet de ralentir la croissance. Le secteur du tourisme, qui présente un grand potentiel, a été négligé. Pour rendre l’économie sénégalaise plus résistante aux chocs externes et internes, il est nécessaire de diversifier l’économie en développant davantage des secteurs tels que l’horticulture, les mines, les télécommunications et le secteur manufacturier. Le programme ambitieux dont s’est doté le nouveau gouvernement, sous le nom de « Plan Sénégal émergent », privilégie précisément la diversification et les exportations. Il vise à augmenter la productivité de l’ensemble de l’économie sénégalaise, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé. Mais, alors que les autorités projettent une accélération de l’investissement public, celle-ci va mettre à l’épreuve leur capacité à améliorer la qualité des projets, et risque de conduire à une aggravation de la dette sans pour autant entraîner un impact positif équivalent sur le PIB.

   

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Modou FALL
Degg moo woor -----------------------------------

( Prévision 2013 : 4.0% , Taux réel : 3.5 % - Prévision 2014 : 4.9% , Taux réel : 4.3 - Prevision 2015 : 6,7% , Taux reel : ?, Source PSE et ANSD )


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