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VIDEO. Quand Sankara contestait avec humour la dette du Burkina Faso

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Thomas Sankara à Addis-Abeba en 1987, lors de son discours sur la dette. Capture d'écran
Alexis Tsipras n'est pas le premier à contester ouvertement la légitimité d'une dette. En 1987, le président du Burkina Faso expliquait sérieusement mais avec humour que son pays ne payerait pas ses créanciers.
Mercredi, en s’exprimant devant le Parlement européen, Alexis Tsipras a fait le choix de la politisation de la crise. Dans son discours, le dirigeant grec accepte l’engagement de réformes structurelles mais appelle, avant tout, à la renégociation de la dette de son pays.


Ce n’est pas la première fois qu’un chef d’Etat conteste ouvertement la légitimité du fardeau pesant sur sa nation. Avant lui, Thomas Sankara, révolutionnaire panafricaniste, à la tête du Burkina Faso de 1984 à 1987, expliquait dans un discours devenu célèbre que son pays ne rembourserait pas ses créanciers.
Dans les années 80, une partie des pays du tiers monde est confrontée à une « crise de la dette. » Pour la résoudre, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale imposent aux gouvernements des plans de rigueur incompatibles avec toute politique sociale. Une situation contre laquelle Sankara s'élève.
Le discours date de juillet 1987, lors l’assemblée de la 25ème Conférence au sommet des membres de l’Organisation de l’unité africaine à Addis-Abeba. Le président du Faso affirme, dans un long argumentaire, que «la dette ne peut pas être remboursée parce que si nous ne payons pas, nos bailleurs de fond ne mourront pas. Soyons-en sûrs. Par contre, si nous payons, c'est nous qui allons mourir. Soyons en sûrs également.» Sérieux et grave, Sankara sait aussi se mettre l'assemblée dans la poche par plusieurs blagues sur les bailleurs de fonds, «un terme que l'on emploie chaque jour comme s'il y avait des hommes dont le bâillement suffisait à créer le développement chez les autres».
Trois mois après ce discours, le président du Faso est assassiné. Un événement que Sankara envisage à demi-mot ce jour là et appelle à un mouvement collectif, «pour éviter que nous allions individuellement nous faire assassiner (...) Si le Burkina Faso tout seul refuse de payer la dette, je ne serai pas la à la prochaine conférence.» Son successeur, Blaise Compaoré ne continuera pas le combat. En 2013 la dette du pays était de 2,56 milliards de dollars.

Alexis Tsipras avait-il en tête la diatribe de Sankara en s'expliquant devant les parlementaires européens ? Bien possible…


18 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (19:48 PM)
    He was, and still the best! God bless his soul.
  2. Auteur

    U

    En Juillet, 2015 (19:51 PM)
    Vraiment !!! Excellemt!
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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (19:59 PM)
    Nos presidents actuel ne peuvent pas l'imiter . Ils se sont enrichie de maniere ilicite.

    Mouy Macky ak kenen ak kenen .Ils sont la pour les francais .Nitt deyy geum bopam comme Sankara .
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    Auteur

    Pro Thomas

    En Juillet, 2015 (20:09 PM)
    Thomas était un visionnaire et révolutionnaire. Il était comme tous les grands hommes en avance sur son temps. Il avait trop bien compris la machine capitaliste, ce qui n'était pas du goût des chancelleries occidentales. Il fallait l'éliminer. Blaise doit être poursuivi par tous les Africains progressistes. Il a tué un idéal qui devenait réalité. Dommage...
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    Auteur

    Vive Sankara

    En Juillet, 2015 (20:09 PM)
    SE SONT DES DIRIGEANTS COMME CA QUI MANQUENT L AFRIQUE......SA MORT EST CAUSEE PAR LA COMPLICITE DE LA FRANCE ET DES PRESIDENTS AFRICAINS MARIONETTES........
    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (20:13 PM)
    merci

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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (20:43 PM)
    Macky est milliardaire , Ablaye est Karim sont des milliardaires ,Madike ,Balde, Aida diongue tahibou ,Samuel ,et tant d'autre .Comment ils se sont enrichies?

    Voila notre problem .Si tu dit quelque chose on te dit DAFA REW.

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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (20:55 PM)
    Want to lose my stomach fat. Can you help
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    Auteur

    Baye Fall

    En Juillet, 2015 (21:20 PM)
    ÈSKEUY WAA SÉNÉGAL DÉ GATHIA WARNA LÉNA RAY SOUN DÉMÉ BA AB YÉFEUR SAKH DI ROY SERIGNE TOUBA PARCQ KII LIMIY BAGNE RÉK LA SEGNBI DAAN BAGNE
    Auteur

    Doxandem

    En Juillet, 2015 (23:27 PM)
    Kroumah waxonanko Kouamè Kroumah waxone nakoo.  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">  
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    Auteur

    Dia

    En Juillet, 2015 (23:34 PM)
    ils vont nous massacrés , nous étions des esclaves de l'occident maintenant nous sommes les esclaves du monde entier , avec l'arriver des chinois , pire nous serons des esclaves le peuple le plus injuste à l'intérieur de son peuple qui est l'inde ,j'ai peur l'histoire se reproduise ,et nous sommes très naifs en croire les blancs capitalistes nous aiment ,si on coupe pas le pont avec l'occident et la chine nous allons disparaitres ,sur et certain il faut arreter avec l'occident ,l'esclage a duré 350ans ,cette fois ils auront pas besoin nos forces ,mais nos richesses donc ils vont nous massacrés petit a petit ,et prendre le continant , on le voit avec boko haram, la seule solution c'est l'unité africaine, et deuxième couper le pont avec l'occident.si on veut survivre.
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    Auteur

    Anonyme Alboury Lu Pour Vous

    En Juillet, 2015 (05:34 AM)
    Appréciez ce texte publié le jour de la chute de Blaise





    Capitaine, tu es parti le 15 octobre, ton bourreau paratira le 31 octobre





    Outre tombe, tu passeras ce mot à ton « alter ego » comme tu aimais l’appeler :



    « Mon amitié indéfectible qui trahissait cette naïveté romantique que tu admirais tant mais que tu détestais tant aussi, paradoxalement, te faisait souffrir. Les paradoxes, les contradictions et les nuances qui ont tant troublé ta personnalité t’empêchaient de me regarder les yeux dans les yeux. Je te vois encore baisser tes yeux à chaque fois que nos regards se croisaient furtivement. Je savais combien ma présence t’était devenue insupportable. Toi, petite personnalité qui ne pensait et pansait le comble de ce vide psychologique atavique que dans la méchanceté, la jalousie et la violence. Je te vois encore, avec ce sourire criminel sciemment « retravaillé » pour dissiper les doutes qu’entretenait mon entourage sur la sincérité de ton amitié. Tu n’y as pas réussi. Mais je ne pouvais faire comme toi. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. Les contraires s’attirent dit l’adage, c’est vrai! Tout nous opposait. Tu étais cynique, j’étais romantique. Tu étais faux, j’étais véridique. Tu étais sournois, aimais le luxe et ses incontournables « luxures », pardon!. J’étais entier, direct, sobre, très peu porté sur les mondanités. Tu rêvais de soirées de gala arrosées dans les cours d’un palais monstrueux. Je préférais le marathon populaire du samedi matin. Tu n’appréciais guère que j’eusse versé au Trésor public l’ensemble des cadeaux reçus de mes pairs. Comment aurais-je pu condamner le vol de nos deniers publics et dérober moi-même les biens reçus au nom du peuple qui m’a mandaté pour le représenter? Si je pouvais encore supporter cette contradiction interne sans m’étouffer d’indignité, sans doute serais-je encore en vie, en ta compagnie, quelque part dans un champ du Faso, pour honorer notre promesse de « consommer local », employés par nos épouses à qui notre révolution avait rendu justice en faisant légalement des propriétaires terriens au même titre que les hommes. Tu me disais alors qu’on va faire des « mécontents » avec les chefs traditionnels qui n’apprécieraient guère qu’on remettre en cause un héritage séculier pompeusement baptisé tradition, comme s’il en existait de figée, de fixe et de définitive.. Outre tombe, j’ai entendu tes explications auprès de ces « Moro Naba » que tu disais vouloir réhabiliter pour « corriger » les dérives de notre révolution. Ta supposée maturité, même pleine de calculs cyniques était portant appréciable. De là où je me trouve, j’avais applaudi en toute sincérité le Machiavel qui dormait en toi et que tu avais su réveiller avec dextérité. Tu mesures ma naïveté. Je ne sais pas te détester, cela m’aurait rendu nihiliste en appréciant ton œuvre, durant toutes ces années de gestion solitaire du pouvoir, en mon absence. Notre « ami » et voisin de pallier au Paradis, Senen Andriamirado peut en témoigner. Lui qui me demanda un jour si je ne craignais pas un coup venant de toi. Te souviens-tu de ma réponse? Je lui disais que je ne pourrai jamais prévenir un coup venant de toi, c’est comme si je voulais éviter me donner à moi-même un coup, car tu es mon alter ego; si Sankara devait partir, Blaise sera là, lui disais-je, donc la révolution des hommes intègres sera sauve. Cher ami, Tu as rompu le pacte en te laissant griser par la petite gloriole. Celle d’avoir vaincu ton meilleur ami, tué « dans un bête accident » comme tu disais avec regret. J’ai entendu ton mea-culpa, durant le transfert « éhonté » de mon cadavre de cimetière en cimetière par tes croquemorts qui savaient goûter au plaisir de ta satisfaction de me savoir « caché », quelque part, même mort, pour ne point mériter l’hommage posthume de mes sympathisants. J’ai failli me relever pour t’en dissuader, mais comme Mao nous enseignait dans ses manuscrits à peine lisibles que nous « buvions » ensemble dans le retrait de nos casernes lugubres : « L’histoire fera son chemin à notre insu ». Depuis lors, des dizaines de jeunes africains qui n’ont pas vécu notre histoire apprennent « mon » histoire à travers leurs parents qui m’ont fait l’honneur d’être parrain de leurs enfants, sans m’avoir jamais rencontré. C’est la leçon de l’histoire de Mao : les honneurs me trouvent dans ma tombe depuis ce fameux 15 octobre. Et tu creuses la tienne sur les décombres de ton déshonneur, ce 31 octobre. Je devine tes premiers mots à notre prochaine rencontre : « Tout cela en valait-il la peine? ». Je te répondrai avec mon sourire éternel et sincère : « Non! Mais…. tout nous opposait! Et pourtant, on était des amis ».



    Pr Ndiaga Loum, UQO
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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (06:00 AM)
    Un peuple à les dirigeants qu'il mérite.

    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (07:47 AM)
    C ?
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    Auteur

    Sag

    En Juillet, 2015 (09:35 AM)
    Révision des listes électorales malgré que l'Etat a donné d'importants moyens pour que les commissions mobiles puissent faire un ruche, mais pas du tout certains arrondissement qui n'ont fait que encaissé la somme et le carburant sans faire des inscriptions plus que 5 à 6, faudrait récompenser à ceux qui inscrivent le maximum
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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (11:11 AM)
    Avec SANKARA, NKRUMAH, MANDELA, pas avec MOBUTU et autres................. :brawoo: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Juillet, 2015 (13:59 PM)
    Ils l'ont tué et on n'a rien fait!!!!! J'ai honte de la lachéte des Africains!!! Et vous vous rendez compte de ce qu'on a privé au continent pour sa renaissance????? Nous sommes des lâches au lieu de crier "Je suis Charlie" on devrait tous porter le slogan "Je suis SANKARA" et continuer à faire aboutir ce qu'il avait enclenché!!!!! Et qu'on exécute COMPAORE devant tous les Africains!! Mon coeur saigne de douleur et de honte!!! :jumpy2:  :jumpy2: 
    Auteur

    Ada

    En Juillet, 2015 (15:23 PM)
    je sui sankara



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