Dénoncé par le Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal et l’organisation mondiale indépendante de défense de l’environnement, Greenpeace, l’accord de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne, signé le 24 avril dernier recèle des « problèmes », a soufflé à Sen24heures, une source active dans le secteur.
Alors que le ministre de la Pêche Ali Haïdar affirme que cet accord bilatéral est avantageux pour le pays, des points de l’entente ne militent pas clairement en faveur des intérêts du pays. Il s’agit notamment des aspects sur l’obligation faite au bateaux européens de débarquer leurs captures au Sénégal pour l’approvisionnement des usines du pays, et celle d’embarquer des marins sénégalais.
Sur le premier point l’utilisation du terme « pourront » laisserait la porte ouverte à une vente des produits de la pêche à l’étranger, prévient notre interlocuteur. « Avec un navire battant pavillon étranger, le produit à bord devient du coup espagnol ou autre nationalité mais pas sénégalais », soutient notre source, qui se demande « comment une autorité sénégalaise peut-elle imposer la vente sur le territoire sénégalais d’un produit étranger ? »
L’autre point soulevé concerne le recrutement du personnel à bord des embarcations de pêche. Il est stipulé au chapitre 4 de l’accord qu’« au moins 20% des marins embarqués pendant la campagne de pêche thonière de la zone de pêche sénégalaise seront d’origine sénégalaise ou éventuellement d’un pays ACP [Zone Afrique-Caraïbe-Pacifique] ».
Le hic, relève le pourfendeur, le Sénégal fait partie intégrante des Etats ACP et que cela serait source de « confusion car un armateur peut valablement aller recruter des Malgaches ou d’autres nationalités dans le Pacifique en lieu et place des Sénégalais. »
9 milliards FCfa pour 5 ans !
Pour notre source, « le principe de la priorité d’embauche des Sénégalais n’est point garanti par ce texte au moment où le Sénégal croule sous le poids du chômage endémique de plus de 30 000 inscrits maritimes ». Selon le protocole en question parcouru par Sen24heures, l’entente porte sur une période de 5 ans, durant laquelle 38 bateaux (28 thoniers, 8 canneurs et 2 chalutiers) pourront opérer dans les eaux sénégalaise. Mais alors que la presse sénégalaise fait état d’une compensation financière d’un soixantaine de millions d’euros, le protocole indique que « la valeur totale estimée (…) se chiffre, pour la période visée, à 13 930 000 euros ». Soit un peu plus de 9 milliards FCFA.
En comparaison, en octobre 2013, la Mauritanie voisine a conclu avec l’Union européenne une compensation de 70 millions d’euros (près de 46 milliards FCfa), pour une mise à disposition d’une centaine de licences de pêche jusqu’à fin 2014.
12 Commentaires
Tartuffe
En Mai, 2014 (02:54 AM)Ok
En Mai, 2014 (04:51 AM)Bee
En Mai, 2014 (05:13 AM)Pauvre negre
De
En Mai, 2014 (08:03 AM)Yugo
En Mai, 2014 (08:11 AM)Haidar
En Mai, 2014 (08:36 AM)ON A BESOIN DE COMPRENDRE
DEPUIS L'AFFAIRE DU MUR DES TRUCS JE N'AI PLUS CONFIANCE EN NOS GOUVERNEMENTS
IRRESPONSABLES ET ATTENDENT TOUJOURS QUE LE PEUPLE LEUR DONNE LA BONNE SOLUTION
Licence
En Mai, 2014 (09:12 AM)Mauritanie: 100 licences (quelle type de peche?) á 46 milliards
Pharoah
En Mai, 2014 (10:15 AM)tala-sylla:
Kasir
En Mai, 2014 (14:07 PM)JE SUIS DÉSOLÉE, MAIS C'EST UN INCAPABLE
IL M'A VRAIMENT DÉÇU ET MAINTENANT DES LICENCES DE PÊCHES ET PUIS QUOI D'AUTRES? SA BELLE FAMILLE, CES AMIS IL FAIT COMME SON ONCLE WADE PAS DE 2017!!!!!!
Swiss Diaspora
En Mai, 2014 (14:07 PM)Boy Lébou
En Mai, 2014 (14:24 PM)Pharoah
En Mai, 2014 (16:52 PM)Participer à la Discussion